Offensive transgenre : le débat tourne à la bataille rangée chez les féministes !

dora mutot

Qu’est-ce qu’une femme ? La question peut sembler consensuelle au premier abord. Pourtant, depuis la publication de l’affiche du Planning familial affirmant qu’un homme peut être « enceint » (sic), deux définitions s’opposent frontalement au sein du mouvement féministe.

La novlangue transgenre

D’un côté, les militantes tenantes d’un féminisme universaliste tentent de défendre une conception biologique de la femme. Comme l’écrivent Marguerite Stern – ancienne Femen à l’origine des collages contre les féminicides – et Dora Moutot (en photo) – influenceuse féministe - dans une lettre ouverte publiée sur le site de Marianne« seules les femmes, c’est-à-dire les femelles adultes humaines, peuvent être enceintes ». Ce rappel peut sembler logique. Pourtant, depuis quelque temps, l’offensive transgenre tente de faire croire que les hommes, à l’égal des femmes, peuvent aussi porter la vie. Or, en réalité, ces hommes dits « enceints » sont des « personnes qui ont pu obtenir administrativement des papiers d’identité disant qu’elles étaient désormais hommes lorsque leur sexuation est toujours femelle », expliquent les deux militantes. Pour ces féministes, le transactivisme, qui essaie d’effacer les frontières entre les hommes et les femmes, est dangereux. Elles ont en effet le sentiment que, bientôt, les femmes disparaîtront du combat féministe au nom de l’inclusion.

Face à elles, Olivia Ciappa, photographe transgenre, affirme, dans une tribune également publiée sur le site de Marianne, qu’« un homme peut tomber enceint ». Ciappa, à l’instar d’une génération de militantes féministes adeptes de l’intersectionnalité, considère en effet que ce n’est pas la biologie qui nous détermine homme ou femme mais le ressenti et l’identification sociale. Dès lors, pour ces militants, ce n’est pas parce que l’on porte la vie que l’on est une femme. Avec ce raisonnement, la femme perd sa spécificité et le mot « femme » est vidé de sa substance. Dans les colonnes du Point, Dora Moutot s’inquiète : « Que veut dire femme en 2022 quand on considère qu’une femme peut avoir aussi bien une vulve qu’un pénis ? »

La guerre des féministes

Cette guerre entre féministes ne se cantonne pas à une guerre des idées et à un échange de tribunes par médias interposés. Depuis quelques années, la tension monte entre les militantes intersectionnelles et leurs consœurs universalistes. Ainsi, à la suite de la publication de leur lettre ouverte le 22 août dernier, Dora Moutot et Marguerite Stern, accusées de transphobie, sont victimes de harcèlement sur les réseaux sociaux.

Marguerite Stern en a déjà fait les frais, par le passé. À cause de ses positions sur la question transgenre, la militante a, par exemple, subi une agression au printemps 2021. De plus, victime de cyberharcèlement, elle a effectué un séjour en hôpital psychiatrique pour « troubles anxieux généralisés ». Dora Moutot n’est pas épargnée non plus. Ce 25 août, la militante dévoilait sur son compte Twitter avoir reçu « des menaces de violences physiques » de la part de membres de la communauté trans. L’un d’eux, suivi par plus de 8.000 personnes sur Instagram, lançait un message d’avertissement très explicite. « Un jour très proche, je pense, des trans vont aller fracasser des TERFS [trans exclusionary radical feminist, acronyme pour désigner les féministes qui excluent les personnes trans de leur lutte, NDLR] », annonçait-il. Jusqu’où ira l’escalade ? Une chose est sûre, ce n’est pas la femme qui sortira vainqueur de ce combat postmoderne.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

41 commentaires

  1. je connais un « garcon » devenu « femme » après opération totale. il ne pourra jamais avoir d’enfants donc !!!!!!!!il y a bien un problème non

  2. Pour avoir « ouvert » un certain nombre de femmes et d’hommes, il me semble qu’anatomiquement il existe une certaine différence et, à mon grand regret je n’ai jamais pratiqué de césarienne sur un homme, et croyez bien que je le regrette.

  3. Qui se sent à son gré femme ou homme ou encore moitié de chaque ou autres fadaises devrait observer que la nature commande toujours en priorité. Pour donner naissance, il faut disposer d’un utérus, lequel doit être visité par des gamètes mâles. Le reste n’est que fabulation idiote.

  4. Si on en parle tant c’est que des journalistes et des associations veulent qu’on en parle. Ces journaux et ces assoces sont financés par qui ? Comme dans tous les crimes, il y a un profiteur qui a intérêt à ce qu’on en parle ! Ces wokistes (puisque c’est comme çà qu’on les appelle) sont pour moi plus dangereux que les musulmans car ils nous affaiblissent de l’intérieur. Comme dit le vieil adage: »Protège-moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge ! »

    • les « wokeurs » vont nous affaiblir et les djihadistes vont nous achever. Et Macron savonne la planche.

  5. Ces dames peuvent nous sortir ce qu’elles veulent leur moi profond , l’ADN , feront qu’elles resteront des femmes aux yeux de la nature tout le reste n’est que vacuité.

  6. L’enfer est pavé de bonnes intentions , jamais cette expression n’a été aussi .pertinente qu’aujourd’hui! Qu’est devenue la lutte pour les droits des femmes ? Une absurdité dont souffre les principales concernées que sont les militantes féministes qui ne se revendiquent pas d’un genre sinon le genre humain !

  7. Vite bfm un combat de catch entre elles qu’on se marre un peu face à toutes les intox qu’ils nous balancent… Là a on aura du réel.

  8. Je pense qu’on ne mesure pas encore l’importance de cette affirmation du Planning (pas familial en l’occurrence) qui laisse à notre Jupiter National toutes les chances d’accoucher d’autre chose qu’une souris (ce dont il est coutumier) . Par exemple, par la cuisse de Jupiter d’une Minerve déesse de la sagesse . Si seulement la sagesse et le bon sens pouvaient à nouveau avoir droit de cité, la catastrophe qui se profile à l’horizon n’aurait pas été inutile!

  9. Les féministes de tous poils (s’il leur en reste!) ont un point commun: le manque d’humour et de légèreté; tellement guindées dans leurs combats idéologiques, elles en oublient qu’elles sont humaines.
    Là, franchement, je n’ironise pas: elles me font vraiment peur (pour elles)!

  10. La nature ne connait que des femmes ou des hommes. Tout le reste n’est que littérature. On garde son sexe de naissance jusqu’à la mort.

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