Otages israéliens : mais que font donc les ONG ?

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Il est loin, le temps où l’Occident s’indignait du pogrom commis par le Hamas en Israël. C’était il y a un mois, un siècle, une éternité. Depuis, les images des bombardements à Gaza saturent les écrans et l’émotion a changé de camp. La victime d’hier est présentée comme le bourreau d’aujourd’hui, sa défense est passée de mode. C’est le cas dans beaucoup de médias – comme à France Inter, où la nazification des Juifs est très tendance – mais aussi au sein des ONG.

Le double discours des ONG

Pourtant très sonores sur la question des Palestiniens en danger, ces grandes organisations humanitaires internationales semblent s'être désintéressées du sort des populations israéliennes bombardées ou déplacées. Elles n’ont que faire, également, des civils pris en otages par le Hamas. Sur son site officiel, Médecins sans frontières a mis en place un bandeau rouge « Urgence Gaza » et appelle à « un cessez-le-feu immédiat », mais n’a pas un mot pour les innocents prisonniers des terroristes islamistes. Serait-ce trop demander à cette organisation, fondée à Paris, d’avoir une pensée notamment pour les neuf ressortissants français retenus à Gaza dans des conditions qu’on n’ose imaginer ?

Et quid des 33 enfants otages ? L’UNICEF, qui n'est pas à proprement parler une ONG mais une agence des Nations unies, a bien demandé leur libération dans un communiqué de presse daté du 10 octobre, mais depuis, plus rien. L’agence n’a d’yeux et de larmes que pour Gaza, « un cimetière pour des milliers d’enfants ».

On sera moins surpris par l’attitude d’Amnesty International, qui ne voit dans l’attaque terroriste du 7 octobre rien de plus qu’un « crime de guerre », appellation qu’elle emploie d’ailleurs aussi pour condamner la riposte israélienne. Encore plus partial, Oxfam s’est fendu d’une pétition demandant la protection des populations civiles de Gaza mais pas la libération des otages israéliens. L’organisation dirigée par Cécile Duflot n’a pas oublié, en revanche, d’inclure à son manifeste la liste des crimes qu’elle impute à l’État juif, à commencer par « l’occupation la plus longue de l’Histoire »

Jewish Lives Matter ?

Abandonnées à leur triste sort, des familles franco-israéliennes dont certains membres sont retenus actuellement par le Hamas se sont réunies à l’hôtel de ville de Paris, ce mardi 31 octobre. Elles y ont donné une conférence de presse et appelé les ONG à « en faire plus » pour leurs proches kidnappés. Il y a fort à parier, hélas, que leurs prières restent sans réponse. En effet, plus la guerre se prolonge et plus ces otages risquent de sombrer dans l’oubli. Que valent, médiatiquement, ces quelque 240 vies face aux 9.000 morts que revendiquent le Hamas à Gaza ? La disproportion numérique guide irrésistiblement l’émotion publique.

Or, comme l’explique l’auteur américain Dennis Prager, dans une vidéo qui tourne en ce moment sur les réseaux sociaux, notre compassion ne doit pas forcément aller vers le camp où s’entassent le plus de cadavres. « Gaza lance une guerre, cherche à tuer le plus d’Israéliens possible et la BBC ou Sky News ne montrent que les morts à Gaza. C’est la seule chose qu’on voit à la télé. On nous dit : "Regardez le nombre de Palestiniens tués !" Je frémis en pensant à la couverture qu’auraient faite ces mêmes médias de la Seconde Guerre mondiale. On aurait vu beaucoup plus de civils allemands morts que de civils britanniques morts. Est ce pour autant que les Allemands avaient raison ? Il faut un esprit bien frêle moralement pour penser qu’on distingue le bien du mal en fonction du nombre de morts. Voilà pourtant la pensée superficielle qui prévaut à notre époque. » Au détriment des otages et au grand dam de leurs familles.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Je suis révulsé par le révisionnisme et l’antisémitisme qui sévit sur la toile.
    Après, on peut discuter ad nauseam sur tel ou tel fait. Certains sont aussi ridicules que terrifiants : la réception des parents des otages du Hamas pour celle qui a remis la médaille de Paris à Abbas. Toutes choses égales, c’est comme la politique de la terre contre la paix : une farce criminelle. Ou comme le défilé de soutien à Charly où Netanyahou était à côté du même Abbas.
    Les juifs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, et pas même sur les américains de Biden.
    Les juifs doivent comprendre que dans une guerre, il y a un vainqueur et un vaincu. Ils ont les moyens de choisir qui ils veulent être. Et ils seront respectés s’ils font le bon choix. Le choix implique un sacrifice. Peut-être celui de l’amour des Nations. Mais les Nations n’ont pas d’amis ; elles n’ont que des intérêts. L’intérêt d’Israël est de vaincre ses ennemis.

  2.  » L’UNICEF, qui n’est pas à proprement parler une ONG mais une agence des Nations unies ». Parce qu’il y aurait une différence? L’ONG la plus active, la plus néfaste, la plus mondialisée, est sans contexte le GIEC, créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et ONU Environnement. D’ailleurs, preuve supplémentaire, le Machin est à la pointe de la lutte pour les droits de l’Homme et y nomme à sa tête le représentant de l’Iran.

  3. Amnesty international, dont l’on a pu récemment mesurer « l’objectivité » (Sainte-Soline) bénéficiera-t-elle d’une amnistie dans notre mépris ? S’en doute-t-elle quand elle continue quotidiennement à faire appel à nos dons ?

  4. Des chiffres fournis par un Hamas qui tue sciemment des enfants et vieillards juifs . Ils veulent influencer l’oumma et en même temps les occidentaux qui sont tout prêts de tomber dans le panneau. Par conviction ou peur sachant le nombre d’immigrés qui prennent les pays occidentaux qui les accueillent pour des terres de conquête de l’islam ?.ils n’y a que les autruches pour ne pas voir ce qui leurs saute aux yeux et pas que, à la gorge aussi !

  5. Israël a besoin d’être soutenu face aux barbares qui veulent sa disparition et n’ont pas hésité à commettre des actes immondes inimaginables par leur horreur et leur inhumanité.

  6. Chut on continue de tuer au Haut-karabagh, les Arméniens sont lâchès par le monde occidental et laissés aux mains des islamistes de l’Azerbaïdjan pour cause de … gaz.
    Les Israéliens ont certes le soutiens des occidentaux mais du bout des lèvres.
    Oui ils ont le droit de se défendre, cela passe par l’anéantissement des terroristes du Hamas, ils ne lâcheront rien même si il y a des dommages de guerre. Il y a eu un agresseur (les terroristes du Hamas) et un agressé le peuple Israélien.
    Surtout que le monde prenne conscience de ne pas les laisser être acculés par la « houma », en danger de mort ils utiliseront la dissuasion nucléaire.

  7. Le business de la charité. Pour quelques âmes sincères, combien d’idéologues, de politicards, de manipulateurs, d’hypocrites, de marchands du temple ….. et d’idiots utiles complices des pires assassins des pires esclavagistes ? Un grand ménage dans le financement des associations et dans les circuits d’attribution de leurs subventions doit être fait.
    Le problème dépasse très certainement celui du financement des partis politiques et des campagnes électorales.

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