Oublié, l’attentat du Drakkar ! LFI soutient le Hezbollah

Mardi 17 septembre, à 15h45 heure locale, les téléavertisseurs des membres du Hezbollah, organisation armée libanaise dont la branche armée, soutien du Hamas, est reconnue comme terroriste par l'Union européenne, ont explosé simultanément. Le lendemain, leur talkies-walkies ont explosé de la même manière. Selon le dernier bilan, ces déflagrations ont provoqué la mort de 37 personnes, plus de 2.900 ont été blessées. La plupart des blessures se portent sur les yeux et aux membres supérieurs des personnes portant ces dispositifs low-tech.

Le Hezbollah, conscient de la vulnérabilité des smartphones face à la compétence des services du Mossad, avait exhorté ses membres à remplacer leur usage par des bipeurs, petits boîtiers pouvant recevoir des messages textes et émettre des alarmes sonores. 5.000 téléavertisseurs ont été importés dans le pays, ces cinq derniers mois, selon la BBC. Il s’avère que ces bipeurs ne sont pas un gage de sûreté pour leurs utilisateurs.

Panique dans les rangs du Hezbollah

Ces explosions coordonnées ont été attribuées par le Hezbollah aux forces israéliennes. À l’heure actuelle, cette attaque n’a pas été revendiquée par Netanyahou, chef du gouvernement israélien. Ce dernier a interdit à ses ministres de communiquer avec les médias sur cette affaire.

Selon l’hypothèse la plus probable, les outils de communication en question auraient été victimes d’une attaque des chaînes d’approvisionnement. La falsification des dispositifs pourrait avoir eu lieu pendant la fabrication ou le transport de la marchandise. Cette hypothèse implique une opération de grande envergure, mise en route il y a de longs mois. Selon le spécialiste du Moyen-Orient Richard Haddad, joint par BV, Israël a déclenché une chasse aux sorcières dans les rangs du Hezbollah. En effet, ce sabotage met en lumière une faille dans les rangs du « parti de Dieu ». Ce doute installe la paranoïa au sein de la milice armée. Ils vont s'éliminer entre eux petit à petit, analyse Richard Haddad.

Sous couvert de soutien au Liban, LFI approuve le Hezbollah

En France, certains politiques ont déploré la mort de ces membres du parti islamiste. La France insoumise, fervent défenseur de la Palestine, dénonce cette attaque. Jean-Luc Mélenchon, le leader du parti, Mathilde Panot, David Guiraud ou encore Aymeric Caron se sont exprimé dans ce sens, sur X. Ils déclarent soutenir le Liban en dénonçant cette attaque. Richard Haddad nuance cette affirmation. Il explique à BV que le Hezbollah ne représente pas le Liban ni les Libanais, qui mènent depuis une dizaine d'années une guerre larvée contre une organisation dont ils ne parviennent pas à se débarrasser. Cette organisation représente en réalité moins de 20 % de la population.

De plus, les bipeurs et les talkies-walkies qui ont explosé appartenaient aux cadres du Hezbollah. L’organisation chiite elle-même ne revendique pas de victimes civiles - quelques vies innocentes sont tout de même à déplorer, une part minime des victimes. Sous couvert de soutien au Liban, LFI approuve en fait le Hezbollah, milice terroriste lourdement armée, illégale, qui noyaute le pouvoir libanais officiel. « Oubliant », au passage, les 58 parachutistes français tués à Beyrouth dans l’attentat du Drakkar, le 23 octobre 1983... Pour Richard Haddad, « LFI déplore la mort de gens qui ont tué nos soldats ». Il poursuit : « Leur position n’est pas étonnante : ils avaient pris parti pour le FLN, ils prennent parti pour le Hamas. Ils sont pour toutes sortes d’organisations qui pratiquent le terrorisme para-étatique. » Il conclut : « Eux qui appellent constamment à la violence, peut-être est-ce un peu leur modèle : s’armer, noyauter l’État et faire une organisation parallèle. » Toujours est-il que ce soutien au Hezbollah s'inscrit à merveille dans la stratégie clientéliste de La France insoumise.