Pâques, l’occasion d’un sursaut pour le christianisme et pour la France ?
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« Le nombre d'adultes baptisés à Pâques est au plus haut depuis dix ans », titre Ouest-France. La Conférence des évêques de France observe que la part des 18-25 ans a doublé en cinq ans parmi les catéchumènes concernés et détecte « un frémissement ». Pourtant, si l'on en croit Marianne, « la foi religieuse recule en France avec 44 % de croyants, selon un sondage ». Quand on sait que, d'après une enquête de l’INSEE, 29 % des Français âgés de 18 à 59 ans se disent catholiques, 10 % musulmans et 1 % de confession juive, on ne peut guère être optimiste sur l'avenir du christianisme en France. Et pourtant...
Sans doute cette situation réjouira-t-elle ceux qui, à l'instar de Karl Marx, estiment que « la religion est l'opium du peuple », visant surtout la religion catholique, car, dans leur dessein politique, ils s'accommodent facilement de l'islamisme. On se souvient comment la fédération de Vendée de la Libre Pensée a saisi la Justice pour faire démonter la statue de saint Michel aux Sables-d’Olonne : le Conseil d'État vient de lui donner raison, ce qui fera peut-être jurisprudence. On cherche en vain de pareilles attaques contre les signes visibles de l'islam.
D'autres se féliciteront de ce déclin, au nom du rationalisme, ne voyant dans la religion chrétienne que superstition. Au diable, si l'on peut dire, Jean-Paul II ou Benoît XVI, qui ont montré que la foi et la raison ne sont pas incompatibles ! Au diable, tous ces savants qui ont confessé leur foi en Dieu ! Au diable, Paul Claudel qui se convertit dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, auprès de la statue de la Vierge au pilier, restée intacte lors de l'incendie du 15 avril 2019 ! Au diable, les musulmans qui ont le courage de se convertir à la religion chrétienne, malgré les risques encourus !
Georges Bernanos était visionnaire quand il déclarait, en 1945, que « le grand malheur de cette société moderne, sa malédiction, c’est qu’elle s’organise visiblement pour se passer d’espérance comme d’amour ». Il ajoutait qu'« elle s’imagine y suppléer par la technique », ne comptant que sur « ses économistes et ses législateurs » pour trouver le véritable bonheur. Beaucoup de nos dirigeants – y compris, malheureusement, parmi nos évêques – pourraient se sentir visés par cette critique. L'auteur de La France contre les robots écrivait que « lorsqu'on pense aux moyens chaque fois plus puissants dont dispose le système, un esprit ne peut évidemment rester libre qu'au prix d'un effort continuel. [...] « Qui de nous est sûr, non seulement de résister à tous les slogans, mais aussi à la tentation d'opposer un slogan à un autre ? »
Chacun de nos lecteurs connaît des hommes politiques et des hommes d'Église qui sont bien éloignés de cette sagesse. Nos évêques comptabilisent le nombre de baptêmes, le jour de Pâques, comme pour se donner confiance. Mais quel silence assourdissant quand les bases mêmes de notre civilisation chrétienne sont sapées ! Comme s'ils avaient peur d'affirmer leur foi et de paraître rétrogrades. Ils acceptent comme une fatalité que les églises se dépeuplent. Le pape lui-même se comporte plus en politicien qu'en apôtre du Christ. Et pourtant... À l'heure où la France se déchristianise, si le « frémissement » observé par la Conférence des évêques annonçait un sursaut, si la fête de Pâques redisait, en politique comme en religion, son message d'espérance ?
Philippe Kerlouan
Chroniqueur à BV, écrivain, professeur en retraite
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32 commentaires
Pour un renouveau du catholicisme, il faudrait d’abord que les prêtres, les évêques et autres religieux n’aient pas peur de s’afficher dans la rue pour ce qu’ils sont, avec tenue vestimentaire ad hoc (pas nécessairement soutane et cornette), alors que les musulmans, eux, s’affichent sans complexe et avec ostentation.
Contre la Libre pensée (pas si libre que ça mais surtout intolérante) qui fait condamner en justice une mairie à déboulonner une statue de St Michel, alors que ces prétendus libres penseurs ne s’indignent jamais contre l’ostentation islamiste, les prières de rue, les tchadors et autres voiles plusd ou moins couvrants, l’argument juridique d’appel contre cette décision de justice est le principe d’égal traitement entre tous les citoyens et toutes les religions.
Et il faut une musulmane modérée comme Sonia Mabrouk pour oser promouvoir le sens du sacré dans notre société en décadence morale et culturelle dont la seule préoccupation est celle de la consommation et de la jouissance immédiate. Elle mérite hommage, soutien et respect.
Oui : Nous, chrétiens de vieille souche, nous voulons retrouver nos prêtres en soutane et qui parlent et chantent en latin, et dans les rues…et nos vraies bonnes soeurs qui se sont faites petites souris : les messages » hozanna » sur internet pour public ciblé ne suffisent pas !
Dans ma paroisse, la nuit de Pâques, cinq catéchumènes ont été baptisées. La foi des catéchumènes est impressionnante. Ils ont connu des cheminements variés révélés lors de ce qu’on nomme « l’appel décisif » devant l’évêque. Certains reviennent de loin et ont reconnu la vrai lumière à partir de rencontres, d’événements heureux ou malheureux de leur vie, de lectures…Ce qu’ils reçoivent, c’est la grâce de Dieu, au sein même, parfois, d’une vie de désordre, comme beaucoup de Saints. Notre monde devrait savoir que Dieu ne cesse d’appeler. Dieu parle au monde. Aux hommes de répondre. C’est le sens de l’Espérance.
Notre foi repose sur l’espérance,l’ une de ces trois vertus théologales pivot du Christianisme ,tout à fait d’actualité en ce temps pascal qui nous rappelle la Passion et la victoire du Dieu fait homme sur la mort ,fruit du péché ,ce gros mot qui répugnaient autant aux ennemis du Christ il y deux millénaires qu’aujourd’hui .
Nous devons nous réjouir du nombre de baptêmes d’adultes de tous horizons ,mais n’oublions pas que ce nombre découle de celui,bien plus important, des enfants non baptisés et catéchisés ,ce qui soulève encore une fois le problème de la transmission de la foi dans une société déchristianisée.
Comme le souligne avec courage Sonia Mabrouk , notre humanité est en manque de sacré, ne craignons pas de donner un nom à ce sacré, il s’agit de Dieu .
Vatican II est un échec complet, nous attendons toujours les fruits annoncés , si des réformes s’imposaient dans certains domaines et dans certaines zones géographiques après la seconde guerre mondiale, il est évident que ces réformes se sont transformées en révolution au sein de l’Eglise dans les années 70.
Le pape Bergoglio et la hiérarchie ecclésiastique actuelle nous font faire un bond de plus d’un demi-siècle dans le passé, personnellement je m’y refuse ,il s’agit d’une mauvaise voie et d’un chemin de souffrances inutiles et destructrices , un chemin inspiré par celui que nous connaissons mais dont je préfère taire le nom !
et c’est Sonia Mabrouk ,une Tunisienne , Musulmane, qui nous donne une superbe leçon sur le sacré avec son livre magnifique!! son interview est un grand moment de sagesse et d’intelligence! que l’on souhaiterait entendre plus souvent et de la part de divers responsables religieux ou laïques!
Merci Madame !!!
Alain Souchon l’a chanté : « Foules sentimentales, il faut voir comme on nous parle – On nous fait croire que le bonheur c’est d’avoir de l’avoir plein nos armoires – Mais foules sentimentales, soif d’idéal – Que des choses pas commerciales »…
la religion chrétienne devarit pourtant connaitre un garnd succès puisqu’elle n’oppose pas science et foi. La Preuve,
Georges Lemaître, prêtre et premier théoricien du big bang
– Sur la base des équations de la relativité générale, un prêtre belge soutient l’idée que l’univers est en expansion et a eu un commencement. Contre Einstein lui-même. En ne le rappelant à lui qu’en 1966, Dieu lui aura permis de vivre assez longtemps pour apprendre, in extremis, qu’il avait eu raison contre la plupart de ses confrères cosmologistes n’ayant pas osé croire en un commencement de l’univers.
L’année précédant sa mort à Louvain à l’âge de soixante-douze ans, deux jeunes physiciens américains des Bell Labs, Arno Penzias et Robert Wilson, avaient en effet annoncé avoir détecté par hasard dans leur radiomètre un signal indubitablement caractéristique du fond diffus cosmologique, ce fameux « rayonnement fossile » encore considéré aujourd’hui comme la meilleure preuve en faveur de la théorie du big bang. Une belle revanche pour l’homme d’Eglise rabroué par Einstein et oublié du Nobel, alors que ses travaux sur l’origine de l’univers auraient largement mérité qu’il reçoive ce prix. Lequel sera finalement décerné, douze ans après la mort de Lemaître, à Penzias et Wilson…
Georges Lemaître était diplômé de Cambridge et du MIT…
Science et foi ne sont pas incompatibles car elles ne sont pas du même ordre, d’un coté la connaissance, de l’autre le doute, le questionnement.
Ce n’est plus le croire qui est déterminant dans la libération de la pensée de l’être mais d’être chrétien qu’on soit catholique ou orthodoxe. La religion chrétienne rend plus humain et solidaire dans nos sociétés en renforçant les liens entre les humains. Les églises lieux sacrés ont été des refuges dans certaines guerres sauf pendla révolution dont certaines ont été profanées voire incendiées comme en Vendée. Malgré la chasse aux chrétiens et à leurs persécutions, les survivants ont rallumé la flamme,grâce à Dieu. Pour les catholiques les Pâques se fêtent cette année le 9 Avril, pour les orthodoxes dimanche 16 Avril. Christ est ressuscité.
Les chrétiens n’ont pas le monopole de l’amour et de l’espérance.
Avec à sa tête un jésuite argentin adepte de la théologie de la libération, plus soucieux du dialogue avec l’Islam que des chrétiens d’Orient persécutés, qui comme un bon petit communiste place ses hommes de telle manière que sa malfaisance continue après sa mort, vous espérez quoi ? Un miracle ?
Eh oui!
Et pourquoi?
*La publicité wokienne fait que pour être à la mode, il faut être woke.
Donc, Plus d’Adam et Ève, plus de création divine.
*La dépravation des artistes et politiciens (donc « modèles » des jeunes et moins jeunes.
*La mode de l’avortement(pour partir en vacances, parce que cela dérange….), puis de l’euthanasie (la plupart des français sont sur ce point là des trouillards , ayant peur de la vie, donc peur de la mort, mais la pétoche de se tuer tous seuls)
–> cela donne la perte de morale, de repère donc la perte de religion qui impose parfois des actions difficiles (pas toujours facile d’aider son prochain comme M Beltrame), par ex)
–> Ensuite, les ministres qui prévoient de détruire des églises, les politiques qui font la chasse aux Russes chrétiens (voire Les actes Ukrainiens envers les chrétiens russes)
Ajouté à cela qu’on s’ennuie à la messe catholique, tellement c’est triste et sans joie….
De nombreux catholiques dits progressistes et même des Evéques considèrent que l’Islam est une religion du livre!
Quelle erreur, pour ne pas dire quelle imposture! Le livre de l’Islam, c’est le Coran qui nie la divinité du Christ.
Et saint Jean nous le dit: »qui nie le Fils nie aussi le Père. » L’Islam appelle au meutre et non à l’AMOUR! Et que font ils des multiples avertissement des Évangiles qui nous disent: »Méfiez vous des faux prophètes ». Nos « amis Musulmans », sont les loups que l’on introduit dans la Bergerie.Au lieu de leur ouvrir les bras, et nos églises , nous devons prier pour leur conversion à la seule vraie religion d’AMOUR qu’est le Christianisme. Le peuple ne s’y trompe pas en remplissant les Eglises traditionalistes.Il est grand temps que la hiérarchie de l’église s’en rende compte.A Lerte
On ne peut pas classer dans la même catégorie les fidèles des messes « Vatican II » et ceux qui fréquentent assidûment les églises pratiquant le rite tridentin, autrement dit les messes en latin. Alors que les messes « vaticanes » comptent une assemblée vieillissante et clairsemée, les messes traditionnelles attirent de très jeunes gens, garçons et filles, ainsi que des couples accompagnés de leurs enfants. Curieusement, ces tout petits sont sages comme des images, ne crient ni ne pleurent et déambulent parfois dans l’église, sans bruit et sous le regard bienveillant des plus âgés. C’est dans cette catégorie que l’on observe le plus de vocations à l’ordination. Ceux-là seront certainement le socle du renouveau de l’Église, lorsque ce pape ne sera plus, évidemment !
Merci pour ce témoignage réconfortant.