Paris sous Emmanuel Macron : poubelles partout et « surmulots » en liberté

Ah, que ça fleure bon la France ! C'est le retour du printemps, l’éclosion du mimosa comme mille petits soleils et sa fragrance subtile de miel… Mais quelle est cette odeur moins suave qui monte des métropoles et de cette Ville Lumière que le monde entier nous envie ? Partout s’entassent les poubelles : sacs en plastique vite éventrés par les chats qui vadrouillent la nuit et par les corbeaux avides des reliefs de poisson ou de poulet à bon compte.

Petit tour d’horizon : À Nantes, les trois sites de collecte de déchets sont bloqués depuis mardi par l'intersyndicale (entendons la CGT, la CFTC, l'UNSA, la CFDT et FO). À Marseille, grève ou pas, près de la Canebière, les poubelles débordent d’odeurs de bouillabaisse avariée. Là, c’est la tradition, respect ! Mais c’est à Paris que le mouvement atteindrait son point d’orgue : les usines d’incinération d’Ivry-sur-Seine, d’Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen sont à l’arrêt et, ce dimanche 12 mars, selon la presse, 5.400 tonnes de déchets obstruaient encore les trottoirs.

Pour la CGT, ces monticules abandonnés dans plusieurs quartiers de la capitale symbolisent peut-être les barricades dressées par les Gavroche sahariens pour lutter contre la réforme des retraites du « prince-président ». Ce Président que les militants cégétistes ont pourtant réélu l’an passé.

Pour les militants animalistes du Conseil de Paris, il s'agit d'un don du ciel. On sait que, pour eux, l’utilité des rats, baptisés « surmulots », est supérieure aux dégâts qu’ils pourraient causer : ils sont les nouveaux champions de l’assainissement, « nos auxiliaires de la maîtrise des déchets », disait, l’année dernière, une égérie de cet animal à queue pelée, plus puissant que la soude caustique pour diminuer le volume de nos déchets.

Il faut croire qu’Anne Hidalgo – à moins qu’elle ne soit victime d’un vieux rhume-Covid sournois – n’est point indisposée, puisqu’elle ne dit mot. Qui ne dit mot consent ! Et les sicaires, premiers et seconds couteaux de la Macronie, de hurler au loup contre elle pour faire oublier leur responsabilité dans la crise de puanteur sociale qu’ils ont installée. François Bayrou bredouille : « Ce qui se passe […] est purement et simplement insupportable pour un pays comme le nôtre. On ne peut pas laisser croitre des montagnes d'ordures dans les rues de la capitale de la France. » Et Clément Beaune, qui s’envisage maire, tweete (on ne sait jamais...) : « 7^e jour sans ramassage des poubelles. Puanteur et pourrissement. Aucune mesure d’urgence, même partielle, décidée par la ville de Paris. Énième exemple d’inaction et de mépris des Parisiens. » Bref, c’est « haro sur le baudet » pour « noyer le poisson » !

Alors que la digne successeuse d’Étienne Marcel s’accommode des miasmes en fermant la fenêtre de son hôtel de ville, que fait notre bon Président, le « Fregoli de la V^e », selon les mots de Pascal Praud ? Il va dîner, dit-on, avec Viktor Orbán. Gageons qu’on ne lésinera point sur le Tokaj …

Un autre roi de Paris, jadis, « s'accouda à une des fenêtres pour prendre l'air. Or, il arriva que des charrettes qui passaient sur les chemins remuèrent et touillèrent tant la boue et les immondices dont la voie était pleine qu'une puanteur à peine supportable en sortit, et monta jusqu'à lui... Quand il sentit cette odeur affreuse, il quitta la fenêtre le cœur défaillant. » Il s’appelait Philippe-Auguste et fit paver la capitale.

Aujourd’hui, sous notre roi Emmanuel, les Black Blocs impunis dépavent la rue tandis que les syndicats entassent les poubelles-barricades. Comme disait l’ami Jacquouille : « Ahhh, pouah ça puire ! »

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