Parrainages : Marine Le Pen et Éric Zemmour sont inquiets

Marine Le Pen a jugé que son absence sur la ligne de départ « pour des raisons administratives » serait un événement « inouï, scandaleux, gravissime ».

Marine Le Pen et Éric Zemmour pourraient ne pas être présents à l'élection présidentielle. Les deux candidats de droite affirment, en effet, manquer de parrainages, à moins de deux semaines de la clôture des dépôts, le vendredi 4 mars, à 18 h 00.

Si le candidat de Reconquête affirmait, il y a peu, avoir ses 500 promesses, il semblerait que tout ne soit pas acquis pour lui. Même son de cloche du côté de Marine Le Pen, qui manquerait, elle aussi, de parrainages.

« Je n'ai aucune certitude, c'est très dur, on passe des heures à téléphoner, mon ami Philippe de Villiers parle des heures avec les maires, Guillaume Peltier parle des heures avec les maires, moi-même je téléphone aux maires pour essayer de les convaincre », révèle Éric Zemmour, à Europe 1. Pour lui, l'absence de candidats crédités de plus de 10 % dans les sondages comme Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et lui-même rendrait l'élection « illégitime ».

Même son de cloche, ce matin, du côté de Marine Le Pen, qui s'indigne de ce qui pourrait être un scandale démocratique.

« Il reste huit jours ouvrables encore pour les réunir », affirme-t-elle. « J’appelle tous les maires qui trouveraient scandaleux, inouï, que quelqu’un qui a été au second tour de la présidentielle et qui peut gagner en 2022 ne puisse pas, pour des raisons administratives, être présent dans cette compétition électorale. » Elle aussi a employé des mots très forts : « C'est une situation qui, démocratiquement est terrifiante. » À la recherche d'une cinquantaine de signatures manquantes, celle qui fut déjà candidate en 2012 et 2017 a jugé que son absence sur la ligne de départ « pour des raisons administratives » serait un événement « inouï, scandaleux, gravissime ».

Le système des parrainages de plus en plus critiqué

Pour l'instant, six candidats ont reçu les 500 parrainages nécessaires : Valérie Pécresse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Nathalie Arthaud, Fabien Roussel et Jean Lassalle. Jean-Luc Mélenchon, le candidat le mieux placé à gauche, ne les a pas non plus. Ni Christiane Taubira (seulement 86 signatures) qui a, elle aussi, pointé sur BFM TV un « dispositif administratif » qui pose une « interrogation démocratique ».

Le système des parrainages, notamment depuis la réforme de François Hollande rendant obligatoire la publication de tous les noms, devient de plus en plus antidémocratique. Il y a une semaine, François Bayrou avait pointé le risque en proposant une « banque de parrainages » et en lançant un site.

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