Partir s’installer en Hongrie parce qu’on ne se sent plus chez soi ici ?
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Il peut paraître paradoxal que des Français, pour échapper aux effets d'une immigration incontrôlée, émigrent eux-mêmes à l'étranger. Un reportage de "Complément d'enquête", diffusé jeudi soir sur France 2, montre pourquoi de plus en plus d'Allemands, Belges, Hollandais et Français s'installent en Hongrie, ce pays dirigé par l'infréquentable Viktor Orbán. Ce phénomène semble être une preuve de plus de l'islamisation de l'Europe de l'Ouest. Mais le salut est-il dans la fuite ?
Le journaliste interroge d'abord une jeune femme de banlieue, arrivée à Budapest en 2016. Elle a quitté la France après avoir subi trois agressions et s'être fait voler son sac et son portable. Elle estime que « dans une ère de mondialisation, le facteur immigration rentre en ligne de compte ». Un proche d'Orbán explique ensuite que « l'islamisation de l'Europe de l'Ouest est déjà commencée, en fait », ajoutant que « ça crée des problèmes pour les gens, pour la vie, pour la sécurité... » Le gouvernement hongrois a choisi de « protéger la Hongrie comme elle est ».
Les bien-pensants ne manqueront pas de s'indigner de cet amalgame entre immigration, islamisation et délinquance. Il ne s'agit pas de dire que tous les immigrés sont des islamiques ou des délinquants, mais il est vrai que nombre d'entre eux sont de confession musulmane. S'ils ne commettent pas tous des actes de violence, les auteurs de ces actes sont souvent issus de l'immigration, ancienne ou récente. Et tous ne cherchent pas à s'assimiler. Quand on vit dans des quartiers où règnent à la fois l'insécurité et le communautarisme, on n'a pas la même vision que si l'on fréquente exclusivement des quartiers chics.
Les responsables de cette confusion entre immigration, islamisation et insécurité, ce sont, avant tout, nos propres dirigeants : sous prétexte de respecter l'État de droit, que Philippe de Villiers, interrogé par Ruth Elkrief, a défini, comme « le fait des juges, de la Cour européenne des droits de l’homme, des commissaires qui pondent des normes qui sont destructrices de notre civilisation », ils font passer l'accueil des immigrés avant celui des Français et mettent sur le même plan toutes les cultures. Comme s'il était indécent de défendre la culture et le patrimoine de la France !
Il n'y a pas que des Français obsédés par le prétendu fantasme d'une France envahie par l'étranger qui quittent les quartiers islamisés. De nombreuses familles de confession juive, en Île-de-France, rejoignent Israël ou déménagent, notamment hors de Seine-Saint-Denis, pour trouver un quartier plus tranquille et plus tolérant. La jeune fille interrogée dans le reportage n'est pas spécialement « raciste » ni « identitaire » : elle n'en peut plus de vivre dans ces quartiers livrés à l'insécurité, où la loi française ne s'exerce plus.
On peut donc comprendre ces exils volontaires en Hongrie. Mais cette solution, bien sûr, ne peut être qu'exceptionnelle ou passagère. Si tous les Français qui ont le sentiment de n'être plus chez eux en France, voire d'y courir un danger, partent à l'étranger, dans des pays qui respectent mieux leur culture, le mal empirera. Ce n'est pas aux Français de s'expatrier, mais aux étrangers de s'intégrer ou de s'en aller. Sinon, avec la complicité passive ou active de nos dirigeants, la France se coupera de plus en plus de ses racines : dans le domaine culturel, dans le domaine sociétal et jusque dans les valeurs qui ont fondé notre civilisation.
Pour éviter cette extrémité, pour éviter la partition, pour éviter de devenir un étranger chez soi, il n'y a pas d'autre solution que de chasser du pouvoir les responsables de cette situation et de les remplacer par des gouvernants soucieux, d'abord, de l'intérêt de la France et des Français. À chaque élection, il faut leur dire : « Allez, du balai ! »
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