Patries : le grand retour

Jusqu'aux dernières heures, le pouvoir aura tout tenté, frôlant ou dépassant les limites de l’honnêteté et des règles de la démocratie, pour enrayer la poussée de la droite patriote. Macron a utilisé sans vergogne les cérémonies du Débarquement pour faire campagne à quelques jours du scrutin, après que Gabriel Attal s'est imposé en toutes occasions dans le débat. Le résultat est sans appel et il est historique à beaucoup d’égards. « Ce n’est pas un bon résultat pour les partis qui défendent l’Europe, dont la majorité présidentielle », a reconnu, piteux, le président de la République dans son allocution télévisée, ce 9 juin.
La liste macroniste au nom très clair « Besoin d’Europe » subit une incroyable déroute, tombant de 22,4 % des suffrages, lors des européennes de 2019 (un score déjà très faible), à moins de 15 %, ce 9 juin. Une violente gifle administrée non pas à une candidate que personne ne connaissait et qui n’est elle-même responsable de rien, sinon d’avoir choisi les mauvais combats, mais à celui qui mène la politique de la France depuis 2017 dans une unique direction, celle de l’Europe fédérale supranationale. Une Europe dressée contre les peuples et leurs droits imprescriptibles à demeurer maîtres sur le sol de leurs ancêtres. Bardella a beau jeu de voir dans les résultats du scrutin « un désaveu cinglant et un rejet clair de la politique du président de la République ».
Marion maréchal appelle à l'union
Ensemble, le RN et Reconquête recueillent le double des suffrages du parti au pouvoir, soit quelque 35 %, à l’heure où nous écrivons, sans les petites listes (Patriotes, UPR…). À lui seul, le RN devrait passer la barre des 30 %, soit près d’un électeur sur trois. « Les Français ont rendu leur verdict, et celui-ci est sans appel », a noté, devant les militants, un Jordan Bardella qui accueille la nouvelle avec « humilité » et « gravité ». « Un vent d’espoir s’est levé sur la France, qui ne fait que commencer », a lancé la tête de liste RN. Son parti est désormais le premier de France, avec un poids inédit dans le paysage politique. La liste conduite par Jordan Bardella arrive en tête dans 94 % des communes françaises. Pour trouver un meilleur score quel que soit le parti dans l’histoire des élections européennes, il faut remonter aux 43 % engrangés par le RPR-UDF en 1984, après la déception Mitterrand, voilà… quarante ans !
La nouvelle puissance électorale des patriotes ouvre d’immenses perspectives à droite. Et quelques batailles internes. Éric Zemmour n’a pas applaudi lorsque Marion Maréchal a lancé, peu avant 23 heures, devant ses militants : « Je constate ce soir que le bloc national est à près de 40 %. La coalition des droites à laquelle j’aspire apparaît plus que jamais nécessaire. C’est pourquoi j’ai toujours distingué les adversaires des concurrents. » Elle a aussitôt appelé à l’union Marine Le Pen, Jordan Bardella, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan, tournant le dos à des années de tirage de maillots et de crises à droite de l'échiquier politique.
Il y aura un avant et un après 2024. Après des années de propagande européiste aux frais des Français, d’innombrables intoxications antinationales de la part des grands médias, et singulièrement des médias de service public, ceux-là mêmes qui devraient être d’une neutralité absolue, après des décennies de mensonges, de manipulations et d’affaiblissement de la France de la part de la gauche et des tenants du mondialisme, le corps électoral hexagonal a basculé. « Je n’ai pas l’âme à la fête », a lancé l’européiste mondialiste et socialiste Raphaël Glucksmann. Le 9 juin restera, en effet, sans doute, dans l'Histoire nationale, comme le coup d’envoi de la grande bascule politique du mondialisme au patriotisme qui fait, cette fois, son retour par la grande porte. « Je ne peux faire comme si de rien n’était », lance Macron. Le président de la République en prend acte, contraint et forcé, et dissout une Assemblée nationale sans majorité qui, à l’évidence, ne représentait plus les Français. Réclamée par le RN de Bardella, l’organisation d’élections législatives le 30 juin et le 7 juillet ouvre un nouveau et vaste défi, risqué, pour le premier parti de France (lire, à ce sujet, l’éditorial de Gabrielle Cluzel).
L'Europe aussi bascule
La décision prise par Emmanuel Macron retentit, par ailleurs, comme un coup de tonnerre dans toute l’Europe, saisie par l’ampleur de la défaite du chef de l'État. Partout, on souligne le risque pris par le président de la République française alors que l’Europe, elle aussi, tourne largement le dos au chantier de destruction des nations entrepris par les européistes et poursuivi activement par Emmanuel Macron et ses alliés européens. « Ces partis [anti-européens] progressent sur tout le continent », a constaté, ce 9 juin, Emmanuel Macron dans son allocution.
De fait, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, qui avait pris la tête de la liste de son parti, ne montre aucun signe d'usure : elle obtient 28,9 % des voix, dépassant son score des législatives de 2022. En Autriche, le parti patriote FPÖ arrive en tête du scrutin, avec près de 30 % des voix. En Allemagne, l’AfD occuperait 16 sièges au Parlement européen, soit 7 de plus qu’auparavant. En Espagne, Vox emporterait 7 sièges, soit trois de plus que lors du mandat européen précédent. Le PVV, aux Pays Bas, avec 17,7 % des voix, bénéficierait de 7 sièges. Le parti portugais Chega, allié du RN, aurait 2 sièges.
Devenu désormais « la grande force d’alternance pour la France », selon Marine Le Pen, le RN ne peut plus décevoir. « Nous sommes prêts à exercer le pouvoir, à redresser le pays, à mettre fin à l’immigration de masse […], prêts à faire revivre la France », a lancé Marine Le Pen. Elle appelle les Français « à venir nous rejoindre », avec des accents gaulliens qu’on retrouve aussi chez Bardella. Il s’agit, dit-elle, de « fermer la parenthèse mondialiste douloureuse qui a tant fait souffrir les peuples ».
Il est grand temps... À quelques kilomètres de Paris, les Bruxellois néerlandophones ont placé une liste islamiste en deuxième position des élections fédérales.
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74 commentaires
Quant à Reconquête, j’ai été choquée par son attaque permanente contre le RN , notamment en disant que voter Bardella était bidon (sic), dommage et je suis extrêmement déçue car non seulement il est devenu sectaire, violent dans ses propos ne favorisant pas l’union des droites. Marion Maréchal a raison de promouvoir l’union des droites avec Bardella et FXBellamy, elle est moins radicale que son « patron », je comprends les dissensions à l’intérieur de leur parti et il n’est jamais bon qu’un couple soit le dirigeant d’un parti pouvant provoquer des rivalités « féminines » . Si j’ai voté Marion pour les européennes, pour les législatives , mon choix est fait, je voterai pour le RN afin de leur donner la majorité à l’AN.
Ce n’est pas l’élection présidentielle , mais il y a une dynamique engagée , les gens vont se dire que c’est possible . Je ne suis pas d’accord avec vous sur Reconquête dont Eric Zemmour a été l’aiguillon necessaire pour réveiller le RN qui à force de vouloir être » bancable » en avait oublié ses fondamentaux . Pour ce qui est de dire que Eric Zemmour aurait eu ses mots très durs contre Bardella , cela m’étonne beaucoup concernant quelqu’un qui est particulièrement courtois et poli, même si il dit les choses . De plus le score du RN prouve bien que la présence de Reconquête n’a pas entamé le potentiel électoral du RN comme le laissaient croire certains cadres du RN , au contraire j’aurais tendance à croire que ce serait le vote utile qui aurait permis au RN de faire un tabac et donc certains partisans de Marion ont préféré assurer pour mettre une raclée à Macron. En tout cas , vive la France !
J’aimais bien EZ, mais j’avoue que sa manière de tirer à boulets rouges sur le RN m’agace. Bien que plus proche des idées de Reconquête que de celles du RN, je ne considère pas ces derniers comme des adversaires. J’ai voté pour eux pour garantir la fessée à Macron et je recommencerai si nécessaire sans aucun états d’âme (même si je n’adhère pas vraiment à leur programme économique bcp trop étatiste selon moi, mais je veux bien faire des compromis si en retour ils mettent le paquet sur l’immigration et le régalien).
(À quelques kilomètres de Paris, les Bruxellois néerlandophones ont placé une liste islamiste en deuxième position des élections fédérales). Normal, la démocratie est la loi du nombre. Il est minuit moins le 1/4 encore quelques minutes pour réagir.. Demain il sera trop tard…
La Belgique n’est plus seule maitre pour diriger son pays il faut qu’elle compte avec l’oumma ! La vraie patrie des musulmans . La Belgique est un pays vraiment malade , et sa capitale est le siège de l’UE ! Si on veut un exemple type d’un pays qui a obéi aveuglément aux préceptes de la CEDH , des juges européens , des commissaires , les lobbies ,voilà le résultat ; un pays dont le peuple n’est plus chez lui! comme vous le dites très bien , il est minuit moins le quart chez nous !
La performance de la liste de Marion Maréchal doit être soulignée.le pari était risqué mais 5 élus reconquête entrent au PE, avec 1 300 000 voix,et dans un groupe ECR plus étoffé que ID. vous avez préféré souligner une éventuelle dissension entre Zemmour et la tête de liste , dommage.
Belle performance pour un jeune parti, qui avait fait zéro aux législatives. Ils progressent. Quand aux « batailles internes », il m’a pourtant semblé voir Zemmour applaudir lors du discours de Marion Maréchal, y compris lorsqu’elle a appelé à l’union des droites. Elle poursuit d’ailleurs la stratégie de Zemmour des législatives de 2022. Il va bien falloir qu’on y arrive à droite, parce que de l’autre côté la nupes a l’air bien parti pour renaître de ses cendres… jusqu’à mi-juillet au moins !
je suis confiant pour l’avenir quant à l’union des droites .Ni les uns ni les autres n’ont intérêt à faire valoir leur dissensions internes . Au contraire , j’ai entendu Zemmour, juste après l’annonce des résultats, qui a félicité chaudement Marion pour son investissement et le travail accompli . Par contre je suis étonné du score d’Aubry et même interloqué . Il y a presque 4 pour cent d’écart entre les sondages et le score obtenu. Bourrage des urnes dans les enclaves islamo gauchistes ?? Ce qui tenderait à donner raison à Eric Zemmour qui dit être inquiet pour l’avenir par cette situation inédite dans notre histoire . A surveiller donc !
A suivre
Enfin une Bonne Nouvelle !! Les peuples de cette U.E veulent une autre Europe , celle des nations. Ils ne veulent pas sombre dans un gloubiboulga où ils ne seront que des pions. La France a infligé une gifle cinglante à Macron l’européiste . Reste à concrétiser pour les législatives et à faire une alliance , RN, LR , Reconquête pour remettre sur pieds notre France . C’est la Seule et Unique solution.
Aucun étonnement possible, la gauche a tout fait pour faire monter le RN et a présent se plains du score minable. Le chef de l’état non sans responsabilités du score de la droite dissous l’assemblé sauf qu’il aurait du présenter sa démission comme l’aurais fait le générale De Gaulle mais a présent çà fait une paille que nous n’avons plus un tel chef d’état.
Victoire qu’il va falloir gérer. Attention aux dérapages et aux pièges du petit fasciste incompétent qui hante l’Elysée. Félicitations à Marion pour sont entrée à Strasbourg. Maintenant, fini de causer , il va falloir agir.
Ce matin c’est incroyable, tous ces sans-dents qui ont traversés la rue pour trouver un autre avenir mais qui ne sont pas républicains !!!
Il est en effet essentiel que l’union des droites se réalisent pour épauler Bardella contre macron.
Ce ne sera pas une union des droites qu’il faudra réaliser, mais une bien union nationale, sans clivage. La France a besoin d’union. Les français n’en peuvent plus de ces guéguerre de partis qui s’arracheraient des postes. Le RN est le leader incontesté, il serait maintenant bénéfique pour la France que les autres partis (loin derrière…) cependant aux nombreux points communs, se regroupe autour de lui, pour la juste cause des français. Je ne pense pas qu’on leur demande d’adhérer au RN, ils garderaient leur identité politique, mais ils défendraient ensemble les points stratégiques qu’ils définiraient ensemble. Avant cela il y a les problèmes de p’tits chefs à régler… mais le grand chef de file c’est le Rassemblement National avec Marine Le Pen qui a reconstruit entièrement ce parti représentant la France et un brillantissime Jordan Bardella…qui nous n’en doutons pas l’emmènera loin
Ça fait du bien au moral de voir ces résultats, mais il y a quand même un grand nombre qui sont contre les vrais patriotes ,tous partis de gauche ou centristes confondus, je pense que la droite de Belamy va encore trahir mais j’aimerais me tromper, sincèrement.Et les abstentionnistes ? En faisant cela,ils cautionnement les mondialistes, car qui ne dit mot consent,et ils vont venir se plaindre après alors que leur seul droit à ce moment là serait de la fermer. A moins que ça se passe comme à la fin de la guerre où tous se réclamaient de la résistance,collabos aussi.
Le résultat de ce scrutin montre avant tout le rejet du président qui depuis des mois s’occupe beaucoup plus de l’Ukraine et de ses mafieux que de la France, et qui surtout par son orgueil et son obstination imbécile nous entraîne vers la guerre , une guerre qui ne nous concerne en rien l’Ukraine n’étant ni membre de l’UE ni de l’OTAN, voilà où Macron veut envoyer se faire tuer nos jeunes soldats (j’ai 2 enfants officiers) et j’estime qu’il n’ont rien à faire dans cette guerre.
Sans une union, je ne crois pas à ce changement. Ils se ligueront tous en face et LR se vendra; encore.
Mr Baudriller, je comprends votre peine de voir Reconquête avec 5 députés européens. Mais je vous rassure, ou plutôt je vous informe qu’Éric Zemmour et Marion Maréchal sont d’accord sur la nécessaire coalition des droites. La balle est maintenant dans le camp de vos amis du RN, et des LR. Préoccupez vous de la route à tracer pour aller vers la victoire des patriotes et ne rentrez pas dans les débats internes des partis qui relève de différences tactiques et non stratégiques.
je pense comme vous, il faut une coalition mais pas forcément « des droites » vous dites la balle est dans le camps du RN d’accepter etc…vous semblez vouloir (continuer) ignorer que le Rassemblement National n’est pas constitué uniquement d’adhérents ou d’électeurs de droite, mais de toutes sensibilités. Alors ce n’est pas à Marine Le Pen de dire si elle serait d’avis de tourner le dos à tous ceux qui ne seraient pas de droite (abandonnant ainsi une partie de son superbe électorat), ou à la droite avec son obsession « d’union des droites » de faire un choix plus large et de comprendre que le RN, ce n’est pas l’extrême droite » comme beaucoup essayent de le laisser croire, c’est avant tout des citoyens qui aiment leur pays la France, au delà de tout clivage, de toutes sensibilités droite ou gauche…
Le rêve est devenu réalité, Éric Zemmour, le candidat de l’union des droites à la présidentielle française de 2022 et 2027, a étendu l’espace de sa niche politique jusqu’à Bruxelles.
L’Union des droites est en marche, Tremblez Lepénistes !
je vois que tous les fous ne sont pas enfermés! …c’est le moment de débiter de telles absurdités? on croit rêver.
Félicitations mais ce n’est qu’un début. La lutte électoral verra des millions d’euros dépensés par les européistes/fédéralistes pour salir les réputations des candidats RN, Reconquête et autres. Ces millions viendront des banquiers et multinationales pour financer une campagne de peur. Méfions nous!