[PATRIMOINE] Lapalisse : un trésor du Bourbonnais à préserver

Château de la Palice - Instagram : chateaudelapalisse
Château de la Palice - Instagram : chateaudelapalisse

Il est de ces pages de l’Histoire qu’on ne peut se résoudre à tourner, comme ces grandes demeures, vieilles de plusieurs siècles et que le temps n’a pas su faire oublier. Grâce aux amoureux du patrimoine et au soin et à la détermination de leurs propriétaires qui comptent bien leur faire vivre encore quelques siècles, elles perdurent et laissent à chaque génération qui les ont connues le goût d’une France éternelle.

La Palice, un trésor du Bourbonnais à préserver

Dans le département de l’Allier, au cœur du Bourbonnais surnommé « le Berceau des rois de France », se dresse l’un de ces bijoux de l’Histoire : le château de la Palice, dans la petite cité du même nom, jadis connue pour son embouteillage sur la Nationale 7. Érigé à partir du XIIe siècle, ce joyau appartient à la famille de Chabannes depuis 1430. Hormis une parenthèse révolutionnaire, il est resté dans leur patrimoine, et aujourd’hui, ses propriétaires s’emploient à le partager avec le public. Dans cette famille qui ne connaît pas, sans le savoir, le célèbre maréchal de Lapalice (1463-1525) qui donna involontairement son nom à la fameuse expression « lapalissade » ?

Depuis 1952, les portes de ce château féodal sont ouvertes aux visiteurs pour offrir à ceux qui aiment l’Histoire de France la possibilité de découvrir ce bijou d’architecture. À l’origine de cette initiative, le père de l’actuel propriétaire, animé par un profond désir de rendre accessibles la culture française et les lieux qui l’ont façonnée. « Quand on est détenteur d’un tel patrimoine, on a le devoir de le partager », disait-il. Jacques de Chabannes, du nom du premier ancêtre à s’être établi dans la demeure, qui possède aujourd’hui La Palice après y être né, perpétue cet héritage. Chaque année, du mois d’avril à celui de novembre, il ouvre le château au public où sont parfois organisés des spectacles, tels que des sons et lumières, pour raviver l’âme de ces pierres historiques.

 

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Un appel à l’aide pour sauver les écuries du château

Mais pour faire connaître encore d’autres siècles à cette maison de famille classée aux Monuments historiques, l’investissement est colossal, et il a un prix. S’il empêche, parfois, le comte de Chabannes de « dormir la nuit », comme il nous l’a confié, il est surtout très onéreux. Au total, les différents travaux nécessaires à l’entretien et la restauration de l’ensemble du château viennent d’être évalués à 4 millions d’euros. Une somme vertigineuse qui ne pourra être réunie sans la générosité de donateurs.

C’est pourquoi, pour la première fois, la famille lance un appel aux dons pour restaurer les écuries qui menacent de disparaître. Elle s’est donc associée à « La Demeure historique », une association qui « représente et accompagne les acteurs du patrimoine », pour lancer une cagnotte visant les 500.000 euros nécessaires à la sauvegarde de cette bâtisse datée de 1613. L’association soutient les levées de fonds qui serviront à la restauration et à la mise en valeur du patrimoine, en rendant chaque don défiscalisable, aussi bien pour les monuments qui en bénéficient que pour les donateurs.

La jeune génération reprend le flambeau !

Ce projet ambitieux est porté par Elliot La Fonta, l’un des neveux de M. de Chabannes. Avec ses cousins, qui forment la 31e génération de la famille, il insuffle une dynamique moderne à la valorisation de La Palice, notamment grâce aux réseaux sociaux. Sur le compte Instagram du château, suivi par plus de 9.000 internautes, ils racontent l’histoire de cette demeure d’exception et partagent anecdotes et secrets avec un ton léger et accessible.

Les coulisses de l’entretien du château, les origines de la famille de Chabannes ou encore les mystères de certaines pièces emblématiques y sont dévoilés, le tout avec une touche d’humour et de modernité. Une façon, pour cette nouvelle génération, de s’emparer, elle aussi, du « devoir de transmettre » qui anime depuis plusieurs générations les habitants de Lapalisse.

Don : chèque (boulevard de l'Hôtel-de-Ville, 03120 Lapalisse) ou en allant sur le site

Vos commentaires

10 commentaires

  1. Dites de toute urgence à ce chef d’Etat qui est Macron, de remettre cet argent au Compte de CHABANNES pour restaurer cette prestigieuse demeure du XIIe siècle, au lieu de gaspiller cet argent pour les VITRAUX de NOTRE- DAME de PARIS qui n’ont nullement besoin d’ être remplacés.

  2. Ce magnifique Chateau à besoin d’étre restauré alors il faut demandé à notre mozart de la finance pour lui 400 millions c’est des broutilles par rapport aux milliards qui dépense,dans la seine par exemple pour les JO et là ce n’est que une petite chose pour lui car l’argent qui dépense ce n’est que celle du peuple donc il doit restauré ce magnifique chateaux ce sont nos dons.

  3. Ben, tiens ! Moi, je sais tout de suite où trouver les 4 millions d’euros nécessaires à ce magnifique Chateau : Ceux initialement prévus pour « créer » les scandaleux nouveaux vitraux de Notre-Dame qui n’en n’a absolument pas besoin (vitraux restaurés avec les dons privés donnés après l’incendie, et que l’on prétend maintenant retirer ?! Non, mais, de qui se moque t-on ?!). Pour une fois, Macron ferait preuve d’intelligence en les re-dirigeant vers La Palice.

  4. Il est une fanfare de trompe de chasse, fanfare d’équipage de chasse à courre qui s’intitule :
    « La Chabannes la Palisse » dite aussi : « La Rallye Bourbonnais ».
    Les paroles sont :
    « Ah, s’il te plait de t’aimer, Ô ma blonde,
    Viens tout bon au lieu de notre rendez-vous.
    Viens! Nous irons dans la forêt profonde, l
    Et là, je me mettrai à tes genoux
    Oh! Non, non, non nous n’irons pas au bois ce soir,
    J’aurais bien peur d’y rencontrer le loup
    Oh! non, non, non, Nous n’irons pas au bois ce soir,
    Dans ma chambrée, ce sera cent fois plus doux.
    Ah, qu’il me plait de t’aimer ô ma blonde.
    Allons tout droit dans ta chambrée profonde.
    Là, je me mettrai à tes genoux.

  5. A propos d’écuries, des Chabannes et de Lapalisse, comment ne pas évoquer les traditions, notamment celle de la chasse et certaine fanfare pour trompe, plaisamment et argotiquement rebaptisée par certains sonneurs « la cabane de la police » ?…

  6. Tout va tomber en ruines dans ce pays, qui va devoir faire des économies pour résorber sa dette, ou au moins, la maintenir au même niveau. Comme le Mozart de la Finance qui se pique de connaitre quelque chose à la Culture semble privilégier l’art contemporain, avec des Buren, Raysse ou Cattelan, dont les oeuvres sont faciles à glisser dans les fondations bidon Vuitton ou Pinault pour lesquelles il faut construire des musées, il n’y aura évidemment plus un sou de disponible pour conserver le sublime que nous ont laissé nos aieux.

  7. Spontanément il m’arrive une solution a l’esprit, les gouvernements avec une telle dette ne peux plus trouver la disponibilité budgétaire pour entretenir le patrimoine Français mais il existe une solution, des anciens pays amis devenus nos ennemis au lieu de continuer a leur verser des aides a fonds perdus qui constituent une hémorragie, les verser au patrimoine et en premier de ces pays supprimés, qui n’a jamais été un ami, celui qui a le plus de représentants sur notre sol, inutile de préciser.

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