Paysans et écologistes ? Dialogue de sourds ! Dommage…
La France est-elle devenue une nation dans laquelle plus personne n'est en mesure de se parler ? La chose est avérée, à en lire le brillant essai de Jérôme Fourquet devenu best-seller, L’Archipel français (Points).
Elle est même vérifiée quand un Éric Zemmour ne peut même plus signer ses livres sans se trouver en butte à des manifestations plus qu’hostiles. Elle se vérifie encore dans le camp d’en face, lorsque Marine Tondelier, secrétaire nationale de EELV, se rend avec Sandrine Rousseau (qu’on ne présente plus) à un « atelier des états généraux de l’écologie », dans le domaine de Ventaillole, à Ventenac-Cabardès, dans l’Aude.
Là, une cinquantaine de paysans en colère les attendent de pied ferme, histoire de lutter contre l’agribashing, néologisme très franglish censé désigner le monde rural comme cause de tous les malheurs du monde. À en croire La Dépêche de ce mardi 13 juin, les échanges ne sont pas tendres. Morceaux choisis : « Vous n’êtes pas les bienvenues. […] Les écolos veulent nous imposer leur mode de production. Au bout d’un moment, plein le cul. On ne fait que ça, de s’adapter. Et après, on se fait cracher dessus. »
On remarquera évidemment que nos paysans se montrent autrement moins violents que les écologistes. Certes, le ton monte, mais pas le moindre geste agressif. La preuve en est que le duo Marine Rousseau et Sandrine Tondelier tente de renouer le fil du dialogue, comme on dit. Pour l’une : « Vous avez des préjugés sur nous que nous n’avons pas sur vous. » Ben voyons ! Pour l’autre : « On n’est pas les ennemis des agriculteurs. C’est "l’agribusiness" qui tue votre métier. L’impasse dans laquelle vous êtes, ce n’est pas nous qui l’avons créée. »
Voilà qui, fondamentalement, n’est pas faux, mais devient inaudible lorsqu’il leur est rétorqué : « On travaille 70 heures par semaine et on se fait traiter d’empoisonneurs ! » Quelques mètres plus loin, cinquante paysans les bousculent - verbalement, s’entend. Puis, encore une autre vingtaine, désireux eux aussi de faire entendre leur voix.
Signe de cette incompréhension, devenue la norme de toute forme de débat public ? Plus personne ne parle de la même chose. Les paysans – ceux qui nous nourrissent quotidiennement, ne perdons jamais l’occasion de le rappeler – viennent faire part de leur détresse. Un suicide tous les deux jours, ce n’est pas rien. Et ce n’est pas par « éco-anxiété » que les travailleurs de la terre mettent fin à leurs jours, mais tout simplement parce qu'ils sont surendettés et maintenus en vie par des aides d’État alors qu’ils voudraient juste dignement vivre des fruits d’un rude labeur. Et jetons un voile pudique sur leur misère sentimentale. On a même fait une émission sur le sujet : « L’amour est dans le pré ». Qui veut épouser un paysan ? Personne, ou presque.
Quant à leurs interlocutrices écologistes, pourquoi étaient-elles venues crotter leurs escarpins en un coin aussi reculé ? Tout simplement pour manifester contre la construction d’un golf et d’un complexe hôtelier prévus aux alentours. Et là, force est de reconnaître que les arguments avancés méritent qu’on y réfléchisse, au-delà des querelles de politique politicienne.
Ainsi, Marine Tondelier, peut-être lasse d’affronter en vain, à Hénin-Beaumont, Marine Le Pen, dénonce-t-elle, dans le fanzine Dis-leur !, ce projet pharaonique : « Il y a déjà trois golfs près de Carcassonne. Celui de Frontiers-Cabardès n’est pas acceptable. Il me fait penser à la chanson de Francis Cabrel, "Est-ce que ce monde est sérieux ?" […] On est vraiment là-dedans ; il n’y a rien de sérieux dans ce projet, dans un département déjà touché par la sécheresse. » Sans oublier que ces terres seraient sûrement bien plus utiles afin de cultiver ce qui permet à nos compatriotes de ne pas s’endormir le ventre vide. De tout cela, il n’a pu être question lors de ces débats houleux. « Parlons-nous » ? Une autre chanson de Francis Cabrel que les Français seraient bien inspirés de méditer, nos pythies vertes en premier.
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19 commentaires
Marine Tondelier et Sandrine Rousseau représentent une ‘ecologie’ dévoyée, inacceptable pour le pays qu’elles vouent à la décroissance et la misère générale
Ceux qui viennent de saccager les plantations près de Nantes ne sont pas des écologistes: rien que des délinquants. Des droits communs. On ne peut prendre prétexte de tout, sinon je vais trouver beaucoup de prétextes idiots pour agir selon mes simples pulsions. Darmanin n’a toujours pas agi contre eux, ni contre leur mouvement ni pénalement contre les individus. On l’a connu beaucoup plus pressé pour de simples banderoles.
Ce projet de terrain de golfe ne serait il pas , grandeur nature, la concrétisation du Grand Projet Mondialiste qui voudrait que la France devienne le grand terrain de jeu du monde ? notre industrie, notre agriculture nos moyens de production, ont été sciemment détruits. Il nous reste nos châteaux ,nos églises ,nos cathédrales . Autrefois nous étions un pays autosuffisant avec notre agriculture, notre élevage, , aujourd’hui on importe pratiquement tout.
tiens tiens nos clowns de service sont de sortie hors de Paris pour aller comme ont dit aujourd’hui dans la France rurale
Connaissent -elle la viticulture vue les absurdités qu’elles ont sortie je ne crois pas
Ces femmes à la bouche pleine sèment la bordélisation de la société en s’en prenant aux agriculteurs. Mais en cas de très gros problèmes d’approvisionnement de nourriture comme je l’ai connu seraient elles capables de survire ? Sont elles capables d’estourbire un lapin d’élevage et de le dépeauter (prononcez dépioter) ? J’attends avec impatience de voir quel parti va promettre: la réautorisation du glyphosate jusqu’à ce qu’on trouve un produit le remplaçant totalement, la réautorisation de l’anti-limaces qui marche, des OGM. Essayez de trouver la fiche de sécurité de type REACH pour les anti-limaces commercialisés (qui ne marchent pas) vous comprendrez alors que quelque chose ne va pas. Des dizaines de pages inutiles pour un produit inefficace
Impossible de « parler » avec un écolo, ces gens-là ne ne « parlent », ils « hurlent » et « insultent » !
« Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent les croyances » Proust.
Bon…épouser un paysan…pour 70 heures de boulot (ou pire) par semaine et un suicide tous les deux jours…mais un ou une écologiste…et la déconstruction assurée, la blitz-krieg tous les jours…et la verdeur en plus…
Les deux pimprenelles écolo bobo gaucho savent parfaitement venir provoquer inutilement des gens qui non seulement se tuent à la tâche mais surtout ne sont jamais pris en considération sauf pour être accusés de tout les maux de la planète ! Leur réaction est directe et sans surprise ! Elles savent parfaitement bien ce qu’elle font, la finalité étant qu’elles font surtout parler d’elles, sinon elles n’existeraient pas !
L’œuvre d’un macron …il est arrivé à dresser les Français les uns contre les autres , plus aucune corporation, plus aucune profession , plus aucun service ne sont épargnés par cette fracture qui laissera très longtemps des traces . Imaginez un seul instant une MLP élue et qui ait réalisé le centième de ce que continue de réaliser macron !! Essayons d’imaginer qu’elle ait pu être assez incompétente pour agir comme macron , imaginez du coup la France , et avec macron …rien , toujours à l’Élysée , ayant encore 4 années devant lui pour continuer son « œuvre «
Pauvres gens .Quelle honte !
» L’impasse dans laquelle vous êtes, ce n’est pas nous qui l’avons créée. » Les Verts ont contribué à l’obligation de produire toujours plus à toujours moins cher par les paysans Français en étant des fanatiques de la mondialisation libérale. n’ont ils pas appelé à voter Macron !
Effectivement, la cause est bonne s’il est question de sauvegarder des terres cultivables. Mais sont-elles exploitées ? Au-delà, nous comprenons la charge des agriculteurs . Détruire, supprimer, c’est à la portée du premier gamin venu. Mais faudrait-il encore proposer les produits susceptibles de remplacer. L’agriculteur a besoin d’un certain rendement pour vivre. Observer la destruction de sa récolte par des parasites, humains ou autres, se traduit chez lui par un manque à gagner, par un défaut de ressources à venir. Ce qui provoque colères. Sur Cnews, Pascal Praud a réprouvé les propos outrancier de certains agriculteurs. On peut l’éclairer avec quelques exemples caricaturaux, afin qu’il comprenne bien. Dans son univers, un directeur à la tête de son établissement et des agents d’entretien pour nettoyer ses bureaux. Le directeur tient-il le même langage que ces agents ? Ce même directeur prend sa voiture. Il est indisposé par un cycliste. Face à ce cycliste agressif, énervé, agacé, tient-il un langage de directeur ? Un peu facile de jouer les p’tits redresseurs de tords lorsque l’on est dans son fauteuil !
Merci pour ce texte de bon sens po illustre la vraie vie plutôt que le monde artificiel du Cinéma.
Cher Nicolas Gauthier, c’est l’agribusiness qui sauve le monde de la famine et non l’agriculture misérabiliste des pseudo-écologistes. Je suis fier que notre pays, sous l’égide de la FNSEA, ait été, dans un passé proche, un des fers de lances de notre économie. L’agribusiness n’est pas le problème, mais plutôt les « folles » de EELV qui veulent déconstruire un monde qui nous nourrit.
Deux égéries « écolo-bobo-déconstruites » viennent expliquer à de vrais agriculteurs ce qui est bon pour eux ! … Et il faudrait dire « amen » à leurs délires ? ! …Qui resterait « calme » face à leurs délire idéologique ? …
Qu’elles restent le plus discrètes possible … surtout quand on voit leurs comportements dans la sphère politique ! …