Pédophilie : Simone de Beauvoir aussi ?
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Horace l’a dit, « les paroles s’envolent, les écrits restent ». Comme la pétition du philopède Gabriel Matzneff, en 1977, dans Le Monde et Libération, prenant la défense de trois hommes incarcérés, auteurs de relations sexuelles entre adultes et enfants. Beaucoup des autres signataires ont, depuis été arrachés à l’affection des restaurateurs du boulevard Saint-Germain, mais il en reste de bien vivants, comme Philippe Sollers ou Bernard Kouchner, ce dernier nous expliquant aujourd’hui qu’il ne l’avait « même pas lue… Daniel Cohn-Bendit et moi l’avons signée parce que Jack Lang nous l’avait demandé. » Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire, à l’époque, pour ringardiser les valeurs bourgeoises !
En compagnie de feus Louis Aragon ou Roland Barthes, on retrouve aussi, parmi les signataires, la sainte patronne des féministes modernes et de la théorie du genre, Simone de Beauvoir, dont il s’avérerait qu’en matière de pédophilie, elle n’était pas seulement croyante mais bien pratiquante.
Nathalie Sorokine et Olga Kosakiewicz ont, en effet, témoigné avoir été « séduites », mineures, par celle qui était alors prof de philo. Ébats qui, selon une troisième victime, Bianca Lamblin, abusée à seize ans et auteur des Mémoires d’une jeune fille dérangée, n’étaient qu’un prélude : « J’ai découvert que Simone de Beauvoir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refiler ou, faut-il dire, plus grossièrement encore, de la rabattre sur Sartre. »
Ce ne sont certes ni les Fourniret, ni Bonnie and Clyde, mais on a une forte envie de se pincer les narines devant le système prédateur de « l’agité du bocal » (Céline dixit) et de Momone, à laquelle Le Monde dédiait néanmoins un hors-série l’année dernière : « son ombre plane autour des débats suscités par le mouvement #MeToo et elle apparaît non seulement comme une grande mémorialiste, mais aussi (…) une pionnière de la philosophie féministe. »
Sauf erreur, ni Caroline De Haas ni le mouvement #MeToo n’ont, à ce jour, émis la moindre demande pour que l’on débaptise les nombreux collèges, lycées et rues du nom de ces deux prédateurs, mais maîtres à penser de plusieurs générations d’« intellectuels ».
On ne doute pas que ce soit pour bientôt…
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