Que penseront nos enfants de ceux qui auront laissé grandir la barbarie islamiste ?
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Theresa May et M. Macron ont dénoncé, dans leur condamnation de l'attentat de Manchester, l'attaque visant « la jeunesse ». Comme si c'était un nouveau pas dans la barbarie qui avait été franchi.
L'idéologie du multiculturalisme et du vivre ensemble est une idéologie de papa et bientôt de grand-papa. Il était possible d'y croire il y a encore vingt ou trente ans. Quand l'espoir de l'intégration était encore possible. Quand l'islam, radicalisé, ne s'était pas lancé dans ce qu'il faut bien nommer une conquête.
On peut donc comprendre que les générations Mitterrand nourries au lait de SOS Racisme aient elles-mêmes nourri leurs enfants de ce lait. C'est humain. Mais la situation des années 2010-2020 ne ressemble en rien aux années 1980. Et cette idéologie désuète, que nos gouvernants ont recyclée en « vivre ensemble » et « pas d'amalgame », et qu'ils continuent à diffuser largement, craque de partout. Sous la pression des faits, des attentats, des carnages qui ensanglantent le monde.
Mutatis mutandis, dans les années trente, la belle idée pacifiste née des carnages de la Première Guerre mondiale s'est malheureusement transformée en coupable et complaisante alliée des pires idéologies : nazisme, fascisme et stalinisme. Plutôt Hitler que la guerre, disait-on. Le pacifisme empêchait de voir l'horreur nazie qui était pourtant flagrante, même avant son déchaînement. Il en est, aujourd'hui, tragiquement de même pour tous ces discours complaisants avec le communautarisme, l'islam, l'immigration. L'enfer est pavé de bonnes intentions. Et si les bons sentiments ne font pas de bonne littérature, face à la barbarie, ils font rarement de la bonne politique. Ils aveuglent.
Marc Ferro a écrit un livre sur les grands aveuglements historiques. Celui que nous vivons et qui nous prépare des lendemains terribles méritera malheureusement une enquête fouillée.
Ces aveuglements sont stupéfiants par leur persévérance. À chaque fois, on se dit : vont-ils ouvrir les yeux ? Charlie, ça va les toucher, c'est leur monde, leur idéologie ? Non. Bataclan ? C'est leur milieu socio-culturel. Non. Le père Hamel ? Non. Les victimes de Nice ? Non. Les policiers ? Non. Cet homme décapité en France ? Non. Les coptes d’Égypte ? Non. Orlando ? Non. Bruxelles? Non. Berlin et son marché de Noël ? Non. Les enfants de Manchester ? Leurs enfants ? Nos enfants ? On n'ose écrire la réponse.
Mais ce qui est sûr, c'est que les enfants européens, même ceux que l'on aura, à marche forcée, abreuvés d'idéologie islamophile, sont condamnés à entrer dans un monde européen déjà très islamisé et ravagé par la barbarie islamiste. Cela change tout par rapport à leurs parents ou leurs grands-parents. Cela forge des consciences. Une telle barbarie ne prospère pas sans relais, sans soutiens actifs ou passifs. Et ces adultes ont été et demeurent, pour beaucoup, ces soutiens. Mais de plus en plus inexcusables au fur et à mesure que les preuves, attentat après attentat, s'accumulent.
La révolte contre les totalitarismes nazi, fasciste et soviétique fut, en partie, une révolte de la jeunesse contre les aveuglements de ses aînés. La jeunesse européenne pourrait, un jour, se révolter aussi contre la tragique montée de la barbarie islamiste. Mais aussi contre ceux qui l'auront laissé s'installer et qui n'y auront répondu que trop partiellement, aveuglés par l'idéologie du monde d'avant.
Après cet attentat, nos enfants méritent mieux qu'un catéchisme de vivre ensemble et des mises en garde de psys pour ne surtout pas aller voir les images qui pourraient choquer. L'aveuglement a assez duré.
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