[PEOPLE] Brigitte Bardot, 90 ans et toujours en pleine forme

Capture d’écran © La femme et le pantin
Capture d’écran © La femme et le pantin

Le 28 septembre prochain, Brigitte Bardot fêtera ses 90 ans. On a peine à y croire. On a beau la voir vieillir un peu plus à chaque fois qu’elle accorde une (rare) interview, on a beau lire, au gré des billets qu’elle écrit, de sa grosse écriture ronde de petite fille, des propos si nets et si clairs qu’ils appartiennent, à n’en pas douter, à l’ancien temps, rien n’y fait. Dans le cœur des Français, Brigitte demeurera éternellement cette blonde incendiaire au visage mutin et au corps splendide. Peut-être est-ce dû au fait qu’elle arrêta sa carrière en pleine gloire, à 38 ans seulement. Peut-être est-ce parce que cela nous rassure de ne pas vouloir la voir vieillir.

Bref, laissons cela et concentrons-nous sur la dernière interview que notre Marianne éternelle a accordé, le 20 septembre, à nos confrères du Parisien. On y retrouvera BB telle qu’en elle-même, sans la moindre gêne ni la plus petite trace d’autocensure, avec ses combats passionnés (la défense des animaux évidemment), ses prises de position politiques et ses amitiés fidèles.

Evidemment, elle ne fait pas l’impasse sur la mort d’Alain Delon. C’est l’occasion pour elle d’évoquer ce qu’était la vie de stars dans les années 60, une vie dont elle a, comme Delon, subi les conséquences. Ses vieux amis partent les uns après les autres. Il ne reste presque plus qu’elle. Parmi ceux qui restent, il y a ceux qui défendent la cause animale, comme le militant Paul Watson, incarcéré pour avoir attaqué un navire baleinier. On dirait qu’elle les met sur le même plan, le guépard de Visconti et l’ami des baleines à bosse. Elle est comme ça, Brigitte.

Droite dans ses bottes

Et puis, bien sûr, on parle politique dans cet entretien. Elle n’a pas compris la dissolution de l’assemblée nationale - un petit peu comme tout le monde, sans doute. Elle aurait bien aimé que Jordan Bardella soit Premier ministre, mais elle considère qu’il s’agit de quelque chose comme un mauvais alignement de planètes : « C’est tellement dur de redresser la France. Ce n’est peut-être pas plus mal qu’il ne soit pas devenu Premier ministre dans une période aussi ingérable. Ce n’était pas le moment d’être aux affaires. » Sa sympathie pour le RN n’est un secret pour personne. Elle a même épousé un cadre du défunt Front National, souvenez-vous. C’est dire si elle est marquée du sceau de la bête immonde, et pourtant elle continue de fédérer bien au-delà des électeurs de Marine Le Pen.

Bref, on trouvera dans ce bref entretien quelque chose de rafraîchissant : voici, malgré le titre du journal francilien et l’âge de la demoiselle, une interview tout droit venue de la terrasse de Sénéquier où, un matin d’été 1950 et quelques, sous un chapeau de paille, une éternelle jeune fille blonde fume une cigarette brune en regardant passer les barcasses, tandis qu’un quelconque stagiaire de Paris-Soir lui tend un micro sorti d’un magnétophone à cassettes. La vie peut bien lui dire qu’elle est vieille, les gens peuvent bien lui dire qu’elle est facho, elle s’en fout, Brigitte, et elle a bien raison ! Joyeux anniversaire Madame !

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

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