[PEOPLE] Ces « Royals » qui montrent, eux, l’exemple sous l’uniforme

Capture d'écran casarealtv
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Il y a une semaine, le général Burkhard, chef d’état-major des armées, intervenant devant le MEDEF, déclarait qu’il fallait « se préparer à des temps très durs pour l’Occident ». En clair : à la guerre. Qui dit guerre dit armées. Qui dit armées dit soldats. Qui dit soldat dit engagement, sacrifice, collectif, etc. Toutes choses qui ne vont pas de soi. Et qui vont mieux lorsque nos élites montrent l’exemple. On ignore si la valeur de l’exemple fait partie du catalogue des fameuses « valeurs de la République », mais il faut bien reconnaître que notre classe politique française, en la matière, ne montre guère le chemin : combien, par exemple, de fils et de filles de ministres, de parlementaires, d’élus locaux font le choix du métier des armes ? Pourquoi, me direz-vous, ce long préambule qui, a priori, n’a rien à voir avec notre rubrique people qui reprend aujourd’hui, rentrée aidant ?

Parce qu’à défaut de venir du haut dans notre pays, l’exemple vient d’ailleurs ! Ainsi, la semaine dernière, le quotidien anglais The Sun nous apprenait que Lady Louise, la fille du prince Édouard et nièce du roi Charles III, envisageait de s’engager dans l’armée. La jeune femme, qui aura 21 ans en novembre prochain, aurait déclaré qu’elle était « très enthousiaste à l’idée de faire carrière dans l’armée, de servir le roi et le pays ». Servir le roi. C’est-à-dire servir tout court. Un cas isolé, me direz-vous ? Pas vraiment. On aime, on n’aime pas le prince Harry, mais souvenons-nous que naguère, avant qu’il ne s’aventure sur Netflix, il servit en Afghanistan où il ne faisait pas de la figuration.

Le prince Gabriel à Saint-Cyr

En Belgique, le cousin et contemporain de Lady Louise, le prince Gabriel, fils cadet du roi Philippe, fait son entrée, ces jours-ci, à Saint-Cyr-Coëtquidan dans le cadre de sa formation d’officier. Sa sœur, la princesse héritière Élisabeth, duchesse de Brabant, l’avait précédé à l’École royale militaire en 2020 et, en septembre 2023, elle prêta serment, comme ses camarades, en tant que sous-lieutenant. Cette formation militaire pour les princes de Belgique est une tradition ancienne qui n’est pas qu’apparence et apparat. En effet, la princesse Élisabeth n’est-elle pas l’arrière-arrière-petite-fille du roi Albert Ier, dit le roi chevalier, chef des armées belges durant la Grande Guerre et dont une promotion de Saint-Cyr (1933-1935) porta le nom ?

En Espagne, la princesse héritière Leonor, âgée bientôt de 19 ans, est entrée, la semaine dernière, à l’école navale à Marin, en Galice, après avoir passé un an à l’école des officiers de l’armée de terre de Saragosse. L’an prochain, elle parachèvera sa formation militaire à l’école de l’air de San Javier, en Murcie. Le même cursus que son père, le roi Philippe, et son grand-père, le roi Juan Carlos. Un jour, elle sera commandant suprême des forces armées espagnoles et portera le titre de capitaine général. Ses camarades fréquentés dans les rangs des différentes académies militaires tiendront alors les plus hautes responsabilités au sein des armées. On se souvient combien cela avait servi à son grand-père lors de la tentative de coup d’État en 1981.

 

Une princesse qui sera reine un jour mais pas chef des armées - ainsi le veut la Constitution de son pays depuis 1975 -, c’est la princesse Victoria, fille du roi Charles XVI Gustave. Et pourtant, la descendante directe du maréchal d’Empire Bernadotte, à tout de même 47 ans, a décidé de reprendre, cette année, une formation militaire. Une décision qui n’est pas neutre, si l’on peut dire, au moment où la Suède vient d’intégrer l’OTAN. Le retour possible de la guerre pour la Suède, après deux siècles de neutralité, n’est pas une vue de l’esprit. Et la princesse héritière, par cet engagement fort qui sera quasiment du plein temps (40 heures par semaines jusqu’en février 2025), l’exprime très concrètement.

La valeur de l’exemple : dans le catalogue des valeurs de la monarchie ?

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

25 commentaires

  1. Dans le civil, bénévolat se meurt , l’esprit fonctionnaire gère notre Pays , les libres penseurs et objecteurs de conscience pullulent en nos lourdes administrations. L esprit  » Pays Drapeau Honneur » SERVIR se raréfie.
    Seuls les enfants et petits enfants d’anciens concernés par des faits d’armes restent conscient du danger.
    Le service militaire était une piqure de rappel pour chasser ce typhus qu’est anti militarisme et l’anti patriotisme. Même la Gendarmerie c’est ralliée aux fonctionnaires ???avec un chef de guerre sous 2ème class ???

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