[PEOPLE] K. Le Marchand victime de racisme… de la part d’un « monsieur noir »

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Elle est sur tous les fronts. Alors que la dernière saison de L’amour est dans le pré venait tout juste de s’achever et que son documentaire L’amour, les Français et le sexe : comment tout a changé était sur le point d’être diffusé sur M6, Karine Le Marchand a trouvé le temps de répondre aux questions du média Brut. L’animatrice a profité de cet entretien, publié le 3 décembre dernier, pour revenir sur son enfance et ses études au conservatoire, son rapport à la célébrité, ses débuts à la télévision, son premier job d’hôtesse d’accueil… Mais une seule chose semblait obséder son interviewer : les discriminations qu’elle aurait pu subir au cours de sa vie. « Et le sexisme ? Quand on est hôtesse, c’est pas facile… », lui demanda-t-il, avide d’anecdotes croustillantes. « Moi, je m’en fous ! J’étais payée pour ça. C’était pas un problème », balaya la quinquagénaire en riant. Karine : 1 - misérabilisme : 0.

Le refus de la victimisation

Une minute plus tard, le dénommé Aymeric revint à la charge, cette fois sur le terrain du racisme. Il commença par évoquer la scolarité de l’animatrice télé, passée à Nancy à une époque où les personnes de couleur étaient encore rares. « Comment vous le viviez ? », tenta-t-il. « Ben, je le vivais bien ! », rétorqua Karine Le Marchand, du tac au tac. « Vous avez été confrontée au racisme ou pas ? », insista-t-il encore. « Oui ! On m’a traitée de sale négresse […] La seule lettre d’insultes que j’ai reçue en trente ans, elle vient d’un monsieur qui était noir et qui m’a dit : "Vous vous défrisez les cheveux, vous n’assumez pas qui vous êtes… Négresse vous êtes, négresse vous resterez…" C’est tout. »

À noter que cette anecdote a, depuis, été relayée par quelques médias, dont Public, Terrafemina ou encore Melty. Mais tous se sont abstenus de préciser la couleur de peau de l’auteur de l’affreuse missive. Il ne faudrait quand même pas suggérer l’idée que les non-Blancs peuvent faire preuve de racisme eux aussi...

Préférant ne pas trop s’appesantir sur ce racisme intra-communautaire fort peu politiquement correct, le journaliste de Brut changea rapidement de sujet et aborda celui des réseaux sociaux. Nul doute que si Karine Le Marchand a quitté Twitter en 2018, c’est parce qu’elle y était la cible d’insultes racistes quotidiennes ! « Ah ben, ça n’a rien à voir avec la négritude !, rectifia-t-elle. J’ai quitté Twitter quand j’ai fait ma première émission politique en 2016. » Eh oui, ce n’est pas pour se protéger des insultes que Karine Le Marchand n’est plus sur X, mais pour éviter de nourrir les « bad buzz » montés de toutes pièces par la presse people. ¡Caramba! Encore raté.

Mais qui insulte Karine Le Marchand ?

Sur les réseaux sociaux, en effet, les propos de Karine Le Marchand ne laissent pas indifférent. On lit bien, ici ou là, des commentaires désobligeants, mais il ne s’agit pas du racisme qu’on pourfend dans Brut, Konbini et autres médias de gauche. Dans cette même interview, l’animatrice star de M6 raconte comment elle a dû changer de nom et troquer son patronyme d’origine burundaise (Mfayokurera) pour un « Le Marchand » plus facile à prononcer. Un choix que certains internautes ont vécu comme une véritable trahison. « Une honte ! Tu as oublié que c'est ce métissage qui t'a rendue belle », s’emporte un certain Abdou. « C’est tout simplement raciste, et le pire, c’est qu’elle élude le sujet », ajoute Aouicha. « Mfayokurera, c’est très simple à prononcer et c’est beaucoup plus beau que Le Marchand », assure Meriem. « Tu aurais mieux fait de choisir Blanchette, ça te va mieux », ironise, de son côté, Anis. « On souffre vraiment entre les mains des Caucasiens ! », conclut Kemi.

En 2020, déjà, Karine Le Marchand avait été la cible de pareilles attaques. Elle avait partagé sur les réseaux un post moquant les fautes de français de Franck Ribéry - ce joueur de football converti à l’islam - et avait reçu, en retour, des mots très durs. Choquée par la teneur des messages privés qui lui avaient été envoyés, l’animatrice en avait partagé plusieurs sur sa page Instagram. Des invectives à base de « Putain de sale Noire », « sale chienne », « Wesh »… La presse people en avait fait ses choux gras, dénonçant de « violentes insultes racistes », mais sans pour autant relever les prénoms de leurs auteurs. Les voici : il s’agissait de Coco, Chady, Diosa et Zineddine. Comme quoi l’homme blanc n’a pas le monopole du sexisme et du racisme. Loin s'en faut.

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

2 commentaires

  1. Une très belle femme ! … qui pourra peut être concourir à Miss FRANCE l’an prochain ! ? …
    Qu’elle arrête de « faire la leçon » à tout le monde et qu’elle « profite » de tout ce qu’elle a obtenu selon ses « volontés » et ses capacités ! …
    Ce n’est ni la plus moche ni la plus vindicative ! … Bonnes fêtes ! …

  2. Déjà, le pseudo journaliste s’appelle Aymeric. C’est un peu connoté .
    Je ne regarde pas « l’amour est dans le pré » mais j’ai vu qu’elle a de l’humour et a pris quelquefois des positions assez courageuses sur certains sujets.
    A propos de l’obsession d’une certaine gauche de ramener les « racisés  » à leur condition (CF la saillie de Sardine ruisseau sur Mayotte) et de trouver des racistes partout.
    Dans mon petit bled de province, la première fois que j’ai vu une fille noire comme la plupart des autres élèves, c’était au collège . Je ne sais comment elle s’est retrouvée là, mais elle a tout de suite été la coqueluche de tous les élèves et même des enseignants. Elle avait une nuée de copines autour d’elle en permanence et comme elle était grande et très belle, nous les ados on en bavait !!!
    Mais c’était une autre époque le années 60 ! Un certain paternalisme, c’est vrai, mais beaucoup moins de racisme..
    Quelques années plus tard, j’ai appris qu’elle était repartie en Côte d’ivoire et qu’elle était présentatrice à la TV à Abidjan !

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