[PEOPLE] Nouvelle escarmouche entre Clooney et Trump : le duel continue

« Je connais Donald Trump depuis très longtemps. Mon métier n’est pas de plaire au président des États-Unis. Mon métier est d’essayer de dire la vérité quand je peux et quand j’en ai l’occasion », racontait, bravache, George Clooney à Gayle King, l’animatrice du plateau de CBS Mornings, lundi 21 avril. Dernier épisode d’une querelle qui oppose l’acteur démocrate et le président républicain depuis 2016 au moins.
Donald Trump selon George Clooney : « un fasciste xénophobe »
Dans une interview donnée au Guardian en mars 2016, l’acteur ne mâchait pas ses mots. Pour lui, Trump, alors candidat aux primaires des républicains, « c’est juste un opportuniste. Aujourd’hui, c’est un fasciste, un fasciste xénophobe. » La première flèche d’une longue série : l’acteur et le président ne cessent de se renvoyer la balle à coups de piques cinglantes, l’acteur se posant en éminent défenseur de la doctrine démocrate et de la bien-pensance américaine.
Quand George Clooney, après avoir été un de ses fidèles partisans, avait demandé, dans une tribune du New York Times, à Joe Biden de se retirer de la campagne pour que les démocrates puissent gagner, Donald Trump, lit-on sur RTL Info, lui avait alors répondu : « Et voilà que le faux acteur de cinéma George Clooney, qui n’a jamais été près de faire un grand film, se lance dans la comédie. Il s’en prend à Joe la Crapule. Que connaît Clooney de la politique ? » Pas vraiment de quoi apaiser les tensions entre les deux hommes. Donald Trump avait fini par recommander à George Clooney de ne plus empiéter sur ses plates-bandes, de « quitter la politique et retourner à la télévision », l’acteur avait alors encore défié le président : « Je le ferai s’il le fait aussi ! » George Clooney, le chevalier blanc des démocrates américains, n’aura pas réussi à empêcher Trump d’exercer deux mandats.
George Clooney says Donald Trump calling him a "fake movie actor" means nothing.
“I don’t care. My job is not to please the President of the United States. My job is to try and tell the truth when I can and when I have the opportunity. I am well aware of the idea that people… pic.twitter.com/oPVbYRxTAh
— Variety (@Variety) April 21, 2025
La victoire du républicain ne le fait pour autant pas baisser la garde, sans doute se sent-il investi d’une mission ? George Clooney qui, dans une pièce à Broadway Good Night and Good Luck, joue un journaliste, Edward R. Murrow, face au sénateur Joseph McCarthy, fervent anticommuniste des années 1950, profite de la promo pour une nouvelle escarmouche. L'acteur déclare, lors d’une interview 60 Minutes filmée pour CBS en mars dernier, que « lorsque les pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif nous font défaut, le quatrième pouvoir doit réussir ». Il ajoute que « les gouvernements n’aiment pas la liberté de la presse. Ils ne l’ont jamais aimée. Et ça vaut aussi bien pour les conservateurs que les progressistes ou quel que soit le camp dans lequel vous vous situez. » Le fervent démocrate, comme le rapporte Le Figaro, ne manque pas, tout de même, d’expliquer que le message de la pièce, à savoir que « la vérité et l’intégrité journalistique résistent à la peur de la désinformation », ferait écho à l’actualité avec un « gouvernement [qui] aime infliger des amendes ou utiliser les entreprises pour rabaisser les journalistes et les effrayer ».
« Un acteur de seconde zone »
Évidemment, Donald Trump n’allait pas rester sans réaction et, aussitôt, il se demande : « Pourquoi une émission aussi discréditée que 60 Minutes fait-elle l’éloge de George Clooney, un acteur de seconde zone et un commentateur politique raté ? » Le président en profite pour lui reprocher, sur son réseau Truth Social, son manque de suite dans les idées. George Clooney, qui « s’est battu avec acharnement pour l’élection de Sleepy Joe », n’aurait eu aucun remords à « le laisser tomber comme un chien » ; pas très bon pour son image de héros démocrate !
George Clooney a alors beau jeu de déclarer, sur CBS Mornings, qu’il s’« en fiche qu’il [le] traite d’acteur de seconde zone » ou de dire que son « métier n’est pas de plaire au président des États-Unis » quand il ne manque pas une occasion de le provoquer. Donald Trump n’étant pas homme à se laisser insulter, il est plutôt facile, alors, pour l’acteur de jouer la blanche colombe et le grand prince. Cela aurait pu, d’ailleurs, être crédible si ce n’était pas aussi redondant. Quand Donald Trump reprochait — violemment, c’est vrai — aux joueurs de la NFL de manquer de patriotisme en s’agenouillant pendant l’hymne national pour soutenir le mouvement #blacklivesmatter, l’acteur lui avait répondu par un poème, sans doute n’en était-il pas à une pédanterie près.

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6 commentaires
Le métier d’un acteur aussi bien payé que Clooney n’est pas de se mêler de politique !
Non seulement George Clooney n’est pas un acteur de seconde zone (sa grande carrière plaide pour lui) mais en plus, il a toujours profité de sa notoriété pour défendre les droits des américains et lutter contre les dérives racistes et complotistes de l’extrême droite.
Une fois encore, le petit Donald Trump est loin d’être à la hauteur …
Kieslowski 14, il n’y a vraiment que vous pour croire et affirmer que Trump est raciste ou d’extrême droite, d’abord qu’est ce que c’est l’extrême droite finalement ?Tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous ? Quant aux accusations du racisme de Trump, comment expliquez vous qun champion de MMA noir ainsi que Mike Tyson entre autres personnes de couleur,aient voté Trump ? Vos affirmations sont sans fondement et vous devez être sûrement d’extrême gauche pour parler ainsi puisque moi je dois surement paraître d’extrême droite à vos yeux. Et si être patriote, identitaire, qu’on soit pour son pays d’abord,pour sa famille en premier, c’est être d’extrême droite alors je le suis, n’en déplaise à certains.
Et pour Georges Clooney, à part faire le clown devant une caméra que sait-il vraiment faire d’autre, Et si Trump n’est pas à la hauteur de Clooney,c’est que Clooney est trop petit pour lui arriver à la cheville.
En l’occurrence, le clown c’est Trump qui change d’avis comme une girouette et insulte les démocraties internationales. Les Américains ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisqu’ils le désavouent dans leur grande majorité.
Que ce soit aux Etats Unis ,en France ou dans un autre pays démocratiques, je n’accepterai jamais que des gens de spectacle ou autres artistes ,(bons ou mauvais), se mêlent de donner leur avis en matière politique ,ils ne sont que des citoyens comme les autres .