[PEOPLE] Shaka Ponk : Le groupe s’autodétruit… au nom de l’écologie
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Le rideau est tombé. Après vingt ans de carrière, le groupe d’électro-rock Shaka Ponk a décidé de tirer sa révérence. Son concert donné à l’Accor Arena de Paris-Bercy, samedi 30 novembre, était son tout dernier. Quelles sont les raisons de cette retraite anticipée ? Il ne s’agit ni d’une baisse d’intérêt du public, ni de tensions entre les membres du sextet. Si Shaka Ponk raccroche le micro, c’est par conviction écologique : leurs activités d’artistes auraient un impact trop lourd sur l’environnement. « À un moment donné, c’est compliqué de dire aux gens de respecter la planète quand, toi-même, tu as une activité professionnelle qui est polluante », a expliqué la chanteuse Samaha Sam.
Pourtant, le groupe avait tout tenté pour limiter son empreinte carbone. Repas vegan pour toute la troupe, chasse aux plastiques, rejet de sponsors jugées pas assez vertueux… Restait le problème insoluble du déplacement de milliers de spectateurs qu’implique l’organisation d’une tournée. « C’est une sorte d’échec dans le sens où on n’a pas de solution. Et tant qu’il n’y a pas de solution, on arrête », note aujourd’hui le combo rock, un peu dépité.
Shaka Ponk a donné son dernier concert avant d’arrêter la musique pour des raisons écologiques https://t.co/NsBFHmJhTJ
— Le HuffPost (@LeHuffPost) December 1, 2024
L’engagement politique de Shaka Ponk ne date pas d’hier. Au mois de juin dernier, le groupe s’était engagé contre la corrida et traité de « tortionnaires » les maires du sud du pays qui autorisent ce « bain de sang ». Quelques jours plus tard, il avait profité d’un passage au festival Garorock, à Marmande, pour livrer un discours très partisan, à deux jours du premier tour des élections législatives. « Fuck le RN, fuck Macron, avait hurlé sur scène Frah, le leader de la formation. Faites le bon choix, ne vous laissez pas emporter par ces abrutis ! » Et en 2019, déjà, Shaka Ponk avait fait sensation en annonçant le report de sa tournée mondiale pour prendre le temps d’organiser un périple à « impact positif » pour l’environnement.
Coldplay, le groupe pionnier
Si Radiohead ou Tryo ont montré des velléités vertes dès les années 2000, c’est Coldplay qui, le premier, a réellement mis ses actes en conformité avec le discours prôné. Le groupe britannique a ainsi renoncé, en 2019, à défendre sur scène son album Everyday Life, conscient des répercussions environnementales d’un nouveau tour de chant international. Deux ans plus tard, il est reparti sur les routes avec la promesse de réduire d'au moins 50 % ses émissions de gaz carbonique, réduisant le nombre de ses concerts ou usant de panneaux solaires et de LED 100 % compostables. « C’est fantastique de voir des artistes de renommée mondiale s’engager pour la protection de la planète », avait alors salué le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Fantastic to see world-famous artists like @coldplay stepping up to protect the planet!
We can all play a part in fighting the nature and #ClimateCrisis - will other artists follow suit? https://t.co/yCbeYO0w6i
— WWF UK (@wwf_uk) November 21, 2019
Mais pour The Shift Project, association française qui milite pour « une économie libérée de la contrainte carbone », le compte n’y est pas encore. Coldplay ne s’attaquerait pas suffisamment à certains problèmes centraux, à commencer par la question des transports et de leur coût énergétique. « Leur usage de l’avion reste systématique et leur besoin en pétrole n’a pas du tout été bouleversé », dénonce Samuel Valensi, responsable culture du Plan de transformation de l’économie française pour le Shift Project. Selon lui, les artistes ont l’obligation morale de montrer l’exemple et d’adapter leur vie aux nouveaux enjeux environnementaux. Le militant écolo ne compte d’ailleurs pas leur laisser le choix. « La transition va se faire, qu’ils le veuillent ou non, affirme-t-il. La question, désormais, c’est : est-ce qu’on l’organise ou est-ce qu’on la subit ? »
La décroissance pour tous
Voilà l’idéologie radicale et autoritaire derrière la décroissance prônée par des groupes comme Shaka Ponk ou Coldplay. Une course à la pureté écologique qui n’acceptera aucune limite. Cette entreprise de rééducation et de flicage généralisé ne s’arrêtera pas aux seuls leaders d’opinion. Le citoyen lambda est le suivant, sur la liste. On vous demande déjà d’acheter des voitures électriques qui ne fonctionnent pas, de financer des éoliennes qui ne servent à rien, de ne pas prendre l’avion plus de quatre fois dans votre vie. Bientôt, on vous demandera d’arrêter de faire des enfants… pour le bien de la planète et la survie de l’espèce humaine.
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7 commentaires
Décidément, dès qu’un groupe artistique se mêle d’un débat qui n’est pas vraiment le sien, ça tourne mal… ou alors, ne serait-ce qu’une porte de sortie pour un manque d’inspiration de ce groupe?
Formidable je n’entenderai plus ce groupe de m…. et la température de la planète va baisser de 0,0000000001 degré. Quelle bande de ploucs ideologiste.
En arrêtant leurs concerts ils agiront sur les éruptions solaires, cause des perturbations climatiques sur la terre.
Dommage..j’aimais bien leur musique..par contre leur prises de position politiques…euh..il y a vraiment trop de chichon dans ce milieu…
Réduire de 50 % leur impact pollution sur la planète alors qu’ils en produisent 100 fois plus que toute une ville moyenne entière c’est une foutaise. Dire que des gens adulent ces groupes me navre beaucoup.
Ils ne me manqueront pas .
Shaka Ponk a bien fait de raccrocher, le niveau baissait. je les ai vus plusieurs fois en concert, la dernière tournée était décevante et je ne parle même pas de l’album.
C’étaient d’excellents musiciens, mais le message politique empiétait trop sur la musique.