Perte de nationalité pour une poignée de main refusée
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On connaît tous la fameuse phrase « Force doit rester à la loi », qui n’est souvent, hélas, qu’un vœu pieux. Cependant, il arrive parfois que la loi se rappelle au bon souvenir des contrevenants.
Ainsi, pour avoir refusé, en 2016, "de serrer la main à un représentant de la préfecture et à un élu lors de la cérémonie de naturalisation […], le Conseil d’État a jugé valide un décret du Premier ministre retirant à une Algérienne la nationalité qui venait de lui être accordée" (La Croix).
Évidemment, dans une société où le multiculturalisme – qui n’en est, à vrai dire, pas un, puisqu’il prône le plus souvent une hégémonie culturelle allogène à défaut d’un quelconque mélange – à marche forcée est devenu la norme, une telle décision ne pouvait être actée sans que la principale intéressée ne bronche. Ce qu’elle a effectivement fait en saisissant le Conseil d’État qui, fort heureusement, ne lui a pas donné raison, appuyé par l’article 21-4 du Code civil :
Le Gouvernement peut s’opposer par décret en Conseil d’État, pour indignité ou défaut d’assimilation, autre que linguistique, à l’acquisition de la nationalité française par le conjoint étranger dans un délai d’un an […] En cas d’opposition du Gouvernement, l'intéressé est réputé n'avoir jamais acquis la nationalité française.
Et, pour prévenir peut-être tout soupçon – qui vaut accusation – d’islamophobie, ledit Conseil a aussi déclaré que la décision du Premier ministre d’alors (Bernard Cazeneuve) de s’opposer à "l’acquisition de la nationalité française par cette femme ne portait pas atteinte à sa liberté religieuse et était conforme à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales" (LeMuslimPost).
Ce que Le Point appelait, de manière aussi pudique que frileuse, un "islam sans gêne"» il y a quelques années, avant le déferlement d’attentats qui portaient tous la signature islamique – qu’ils fussent perpétrés par de « bons » ou de « mauvais » musulmans, selon les opinions des uns et des autres –, prend aujourd’hui des proportions ahurissantes qui pèsent lourdement sur le quotidien des Français, à commencer par ceux, venus d’ailleurs, qui veulent sincèrement s’assimiler et que nous finissons par regarder d’un œil méfiant, forts d’une expérience aussi malheureuse avec l’islam - jusqu’à preuve du contraire.
La France a une histoire propre – commençant bien avant le baptême de Clovis – qui l’a façonnée et, à moins de vouloir disparaître, elle doit résister coûte que coûte à des tentations permissives infondées qui, à terme, auront raison d’elle si elle se laisse dicter une loi qui n’est pas la sienne. Le Conseil d’État a donc eu raison d’exclure cette Algérienne de la communauté nationale.
Enfin, après plus de quinze siècles, il serait temps que nous tirions les leçons de la chute de l’Empire romain (476) pour nous éviter le pire, c’est-à-dire notre propre chute.
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