Pétain et Hanouna sur une affiche de la CGT : degré zéro de la culture politique
Un amalgame resplendissant de... sottise !
Il y avait donc, samedi 22 mars, une grande manifestation contre le racisme. Cet événement annuel a lieu tous les ans, mais il prenait cette année, paraît-il, « une saveur particulière », selon Valentin Stel, porte-parole de SOS Racisme - la faute à l’extrême droite (fantasmée) qui « monte ». Les mains jaunes « Touche pas à mon pote » ont mal vieilli. Ce sont, désormais, des « potes » qui posent leurs mains sur des habitants qui ne leur ont rien demandé. Mais surtout, qu’on n’en parle pas : le plus important, c’est évidemment la lutte contre la célèbre menace fasciste. Le problème, c’est que les nostalgiques de l’ordre noir ne sont (heureusement) plus très nombreux, en France. Qu’à cela ne tienne : on mettra tous les adversaires politiques dans le même sac, qui représente, on s’en doute, le fameux ventre toujours fécond de la bête immonde. Dans le domaine de l’amalgame absurde, la CGT prend un avantage décisif. La CGT qui, on est bien d'accord, est un syndicat et ne fait pas de politique.
J’en pense que dame Binet de la CGT devrait figurer à côté de Pétain , elle qui a défilé aux cotés des amis du Hamas, qui soutient ses cadres condamnés pour apologie du terrorisme et son ami Tronche que je poursuis pour avoir demandé à Z « si son train partait pour Auschwitz ». https://t.co/6xQTqJXwNU
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) March 22, 2025
Sur une affiche invitant à manifester le 22 mars, portant le logo du syndicat gauchiste et signé de sa cellule « Info-Com », on voit donc tous les adversaires du moment aux yeux de la gauche morale autoproclamée : Cyril Hanouna, Sarah Knafo, Éric Zemmour, Pascal Praud, Vincent Bolloré, Marion Maréchal, Jordan Bardella et Marine Le Pen. Huit cibles vivantes qui ne semblent réunies, sur ce tract, que par une même cible morte : le maréchal Pétain prend place au milieu de tous les autres, en plus grand format. Trait d’union entre toutes ces figures abhorrées, donc, le vainqueur de Verdun qui devint chef de l’État Français sous l’occupation allemande est ainsi entouré d’une sorte d’auréole de haine - puisque c’est bien cela, qu’on reproche à ces figures disparates : semer la haine.
Quel lien entre eux ? Vincent Bolloré détient un groupe médiatique sur lequel officient ou ont officié Cyril Hanouna, Pascal Praud et Éric Zemmour. Éric Zemmour est le compagnon de Sarah Knafo, députée européenne d’un mouvement (Reconquête) auquel appartenait, jadis, Marion Maréchal. Marion Maréchal est la nièce de Marine Le Pen, laquelle a cédé la présidence du RN à Jordan Bardella. Voilà pour les relations les plus évidentes. Toutefois, il y en a d’autres : Hanouna, Knafo et Zemmour sont juifs. Allez comprendre ! Et on peut conclure que tout cela n’a rien à voir avec le maréchal Pétain, chef d’un État croupion qui sombra dans la collaboration et l'antisémitisme et, évidemment, qui n'était pas sioniste pour deux sous, ni libéral comme Zemmour ou Knafo ou Maréchal, ni médiatiquement libre comme Hanouna. Peut-être se rappellera-t-on, enfin, que Gwenn-Aël Bolloré, l’oncle de Vincent, fit partie des commandos français formés en Écosse qui débarquèrent en Normandie le 6 juin 1944 pour libérer la France. Bref, cet amalgame est - il n’y a pas d’autre terme - resplendissant de c... Disons de sottise.
Comment s’en étonner, puisque Sébastien Delogu lui-même, qui n'est pas CGT mais député LFI, avouait ne pas savoir exactement qui était le maréchal Pétain, à part une sorte de totem de la haine, « un raciste » ? Degré zéro de la pensée politique, degré zéro de la pensée tout court, cette affiche ne nous renvoie pas tant aux « heures sombres » des années 1930, qui font partie du petit théâtre antifasciste, qu’à la Terreur de 1793. On n’a pas revu un tel mélange d’inculture, de paresse intellectuelle, de haine aveugle, de frustration recuite et de soif de destruction depuis l’époque de Robespierre. Ce n’est pas précisément de bon augure.
Au fait, on nous souffle dans l'oreillette d'inviter dame Binet à consulter la fiche Wikipédia (qui n'est pas d'extrême droite, comme chacun sait) de René Belin (1898-1977), responsable de la CGT avant la Seconde Guerre mondiale, dont l'activité entre 1940 et 1942 fut particulièrement intéressante...
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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93 commentaires
Ce syndicat devrait être dissous !!
Pour répondre à Vimal à propos de Georges Marchais : « En juillet 1940, il sollicite et obtient d’être embauché à l’usine allemande AGO de Bièvre, chargée de réparer les avions de la Luftwaffe et notamment de travailler sur le prototype d’avion de chasse Focke Wulf 190 » (source Wikipedia). Alors que le STO (Service du Travail Obligatoire n’a été instauré qu’en septembre 1942. En 1940 il n’y était donc pas obligé
Reductio ad Pétainum . S’ils utilisent ces vielles ficelles de la politique , c’est qu’ils sont à court d’arguments . Il est trop facile de leur rappeler en retour que le PC et la CGT ont soutenu l’Allemagne jusqu’à l’opération Barbarossa en 1941. Il n’y a pas eu de Nuremberg du communisme qui en moins de 100 ans a assassiné plus de 100 millions d’innocents . La gauche a la rébellion sélective .
Cher Arnaud Florac, je regrette que votre article ne rappelle pas une vérité historique éclairante :
– les socialistes, notamment les socialistes français des années 1930, étaient bienveillant avec les fascistes et les nazis, de gauche comme eux (d’extrême gauche, en l’occurrence). Les ministres collaborationnistes du gouvernement du maréchal Pétain était socialistes dans une grande majorité (presque tous, en fait).
– les 3 grandes dictatures du début du 20° siècle étaient d’extrême gauche : communiste, fasciste, nazie. D’où la logique que pacte germano-soviétique.
A moins qu’il ne faille pas parler de cette vérité historique évidente, pour une raison qui m’échapperait ?
Normalement, dans un cas pareil, tel cette femme près de chez moi qui a fait un procès pour avoir vu sa tête sur une affiche politique ( d’un parti dit d’extrême droite évidemment, mais je suppose que tout le monde peut le faire). Je veux dire que chaque personne peut déposer plainte contre la CGT et surtout celui qui a eu l’idée et la réalisation de cette affiche. Procédure à médiatiser, même si la gaucherie hurlera alors à le « récupération ».
s’il y a encore des salariés qui pensaient que la CGT les défendaient, ils en voient le résultat, des ignares appelés « permanents » grassement payés par les subventions de ceux qu’ils dénigrent et par les cotisations de personnes qui n’ont pas demandé ce type d’affichages.
La CGT oublie la participation au STO de G. Marchais.
D’accord avec Monsieur Goldnadel, une voix précieuse et courageuse. Il n’y en a pas tant que cela sur les plateaux si on s’en tient aux médias publics.
Merci Monsieur Bolloré de permettre à des voix comme la sienne de s’exprimer.
Et merci à l’Education nationale d’avoir fourni des bataillons d’ignares dans toute leur pitoyable majesté.
Ils ont oublié une chose c’est qu’ une grande partie de leurs adhérents se savent pas qui est le vieillard en premier plan !!
Pas faux… décidément, les Français ont la mémoire courte !
Supprimer les subventions (nos impots) aux syndiccats.Qu ils se contentent des cotisations des adhérents et arrêtent de faire de la politique. La désindustrialisation de la France par ex ça devrait les interesser.
Le fascisme de gauche, un des dangers reel de nos jours avec l islamisation rampante. Reveillez vous braves gens!!
Depuis quelques années, la CGT semble se soucier bien moins du sort des travailleuses et travailleurs que de celui des LGBT et de l’immigration.
la C G T un syndicat en perte de vitesse absolue,au lieu de défendre les salariés , ils brassent de l,air coté politique ,NAVRANT ,part-contre a voir cette derniére intervention ,mettre pétain en téte d,affiche ,ce club syndic est vraiement à la traine et doit DISPARAITRE des entreprises
Des gauchistes bêtes et méchants
La CGT fait elle encore son travail de syndicat ? Quand à ces publications elles sont comme celles de cette gauche extrême du niveau de la maternelle. On nage dans le caniveau.