Petit Bateau surfe sur la vague LGBT

Capture d'écran ©Facebook
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Sur le compte Facebook de Petit Bateau, Pauline et Sarah posent en brassière et T-shirt en coton, les yeux rivés sur leur bébé habillé du célèbre body. En 2020, l’heure n’est plus à la rondouillette Marinette et sa chanson trop désuète « Maman les p'tits bateaux qui vont sur l’eau », il s’agit de conquérir de nouveaux territoires ! Au passage, la griffe nous sert une louche de conditionnement en nous abreuvant de sa conception sirupeuse de la famille : « Une famille, c’est quoi ? C’est elles. Ce sont des cœurs qui battent à l’unisson et qui vibrent ensemble. »

La marque iconique, aux 13,5 millions de sous-vêtements vendus par an, avait déjà pris le parti de l’impertinence dans ses campagnes publicitaires en montrant des sales gosses vêtus de marinières en train de faire des bêtises, accompagnés du slogan « À quoi ça sert d’imaginer des vêtements si on ne peut rien faire dedans ? » Là, Petit Bateau change de cap et vogue fièrement sur les eaux subversives en surfant sur la vague LGBT. Sa petite chanson n’a plus rien d’innocent. Sous des airs prônant « l’amour », « la douceur », « la confiance » et la « bienveillance », elle se fait l’écho de l’idéologie des lobbys LGBT avec l’ouverture de la PMA aux couples de femmes, ce progressisme sociétal qui détourne la médecine de sa mission thérapeutique avec « un droit à l’enfant pour tous » et promeut cette fausse théorie selon laquelle il n’y aurait pas un mais des modèles de familles. Après tout, Agnès Buzyn n’a-t-elle pas affirmé qu’« un père peut être une femme, évidemment […] ou une grand-mère » ?

Le message va plus loin encore, il valorise (avec un cœur à la fin du message) la lactation induite : « Avec Pauline et Sarah, on a appris qu’il n’était pas nécessaire de porter son bébé et le mettre au monde pour l’allaiter. Nos yeux se sont mouillés, et on s’est dit que c’était ça aussi, la magie de l’amour. La lactation induite est le fait de déclencher la lactation chez une femme n'ayant jamais été enceinte et elle permet de nourrir un bébé né d'une autre femme. Aussi fou que ça puisse paraître d’ailleurs, il existe également au sein d’un peuple pygmée nomade, les Akas, des pères qui allaitent leurs enfants. » Or, contrairement à ce qu’on essayerait de nous faire croire, la lactation induite est un abus de langage, selon l’OMS. Il convient de parler de relactation, et ce phénomène n’a rien de naturel, ce n’est pas la magie de l’amour maternel mais bien le résultat d’un traitement hormonal. Quant à l’allusion bien trouvée au peuple pygmée, dont certains papas allaiteraient leurs enfants, Petit Bateau espère, cette fois, s'adresser aux couples de pères. À bon entendeur...

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

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