Philippe Monguillot : 3 ans après, procès contre l’ensauvagement de la France

Philippe et Veronique Monguillot

« Nous voulons une peine exemplaire. On n’assassine pas quelqu’un pour un ticket de bus ou un masque. » Quelques jours, seulement, après la mort de son mari - conducteur de bus frappé à mort à Bayonne -, Véronique Monguillot confie à BV son intention d’aller jusqu’au bout afin que justice soit faite. Trois ans plus tard, à la veille du procès des trois accusés qui s’ouvre ce 15 septembre devant la cour d'assises de Pau, la veuve de Philippe Monguillot aspire au silence. Après un marathon médiatique, elle nous explique « vouloir arrêter les interviews pour l’instant » afin de se concentrer sur l’audience à venir. Une audience qui réveillera des blessures et aidera peut-être la famille Monguillot à faire son deuil. Ce procès, Véronique l’espère, devrait permettre de rendre justice à son mari ainsi qu’à toutes les victimes de l’ensauvagement.

Une vie de famille brisée

Philippe et Véronique vivaient une vie heureuse et tranquille dans le sud-ouest de la France. Parents de trois filles, ils rêvaient de leur retraite prochaine. Ils s’imaginaient déjà sillonner les routes de France à bord d’un camping-car et profiter de leur famille. Mais, le 5 juillet 2020, en seulement une minute et quarante secondes, tous leurs projets volent en éclats. Ce jour-là, Philippe, à bord de son bus, se retrouve face à deux passagers qui refusent de payer leur ticket. Avec pédagogie, il les emmène vers la borne d’achat. Agacés, les deux hommes de 22 et 23 ans s’éloignent. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Seulement, en fin de journée, ils reviennent alcoolisés, montent à nouveau à bord du bus de Philippe, refusent de porter leur masque et commencent à insulter le chauffeur. Après avoir arrêté son véhicule, Philippe va à leur rencontre. Le ton monte, les coups partent. Jeté hors du bus et frappé avec violence, Philippe chute lourdement. Au sol, les coups continuent. C’est comme si on tirait « dans un ballon de foot » se souvient un témoin. Le crâne brisé, Philippe gît au sol. En état de mort cérébrale, il décède cinq jours plus tard. Le bonheur de cette famille sans histoire leur est soudainement « cruellement arraché », commente alors Véronique, sur ses réseaux sociaux.

Sa mort déclenche une vague d’émotion nationale. Une marche blanche organisée à Bayonne rassemble plus de 6.000 personnes. En quelques jours, le visage de Philippe devient celui de la France meurtrie par l’ensauvagement. Axelle, Mélanie, Timothy, Adrien… La liste des victimes de l’ultra-violence, dont personne ne parle, ne cesse de s’allonger. Comme le rappelle Véronique Monguillot à BV, en juillet 2020, plus aucune ville de France n’est désormais épargnée par cette montée de la violence. « Aujourd’hui, on se dit qu’on va travailler mais on ne sait pas si on rentrera à la maison le soir », s’indigne la veuve du conducteur de bus. Avec ce procès, elle espère donc que la voix des victimes et de leur famille, dont la vie est à jamais brisée, sera entendue.

Des accusés récidivistes

À la barre, les deux passagers sont poursuivis, non plus pour « meurtre » mais pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Une requalification des faits qui avait suscité l’indignation de la famille Monguillot et de leurs soutiens. Devant la cour d’assises, les deux jeunes hommes, déjà condamnés par le passé – l’un pour « vols aggravés avec violence », l’autre pour « trafic de stupéfiants et vols » -, encourent vingt ans de prison ferme. Le troisième, un homme d’une quarantaine d’années qui avait permis aux deux présumés agresseurs d’échapper aux recherches de la police pendant une journée, est, quant à lui, poursuivi pour « non-assistance à personne en danger et soustraction d’un criminel ». Il risque cinq ans d’emprisonnement.

Avec ce procès, la justice a la possibilité de se montrer ferme et d’envoyer un signal fort aux auteurs de l’ensauvagement. Car comme l’écrivait si justement Véronique au printemps 2021, « il ne faut surtout pas qu’il y ait d’autres familles Monguillot ».

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

24 commentaires

  1. Récupération politicienne ? Et la mort du dealer suivie de huit jours d’émeutes, c’était quoi ? quoi d’autre ?

  2. Bayonne ; 2020 . Les basques ont perdu leur « niaque » depuis que les routes menant à ( et sillonnant de part en part à la faveur du tourisme galopant ) leur riant pays sont ouvertes à tous mauvais vents..

  3. la justice actuelle en France punit ceux et celles qui accordent une valeur à la punition ! Ces deux individus n’accordant probablement aucune valeur à la punition, ne seront probablement pas sanctionner comme ils le devraient, et pire trouveront encore des soutiens dans leurs milieu- si l’on dresse la liste des morts sous Microns c’est juste à vomir !

  4. « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Qui a requalifié cet assassinat affreux de la sorte ?
    Nous n’avons pas affaire à des êtres humains mais à des monstres malfaisants.
    Il ne fallait pas supprimer la peine de mort, contre l’avis de la majorité des Français d’ailleurs.
    Ces individus ne respectent pas la vie et ils n’ont pas peur puisqu’ils sont toujours si peu condamnés.
    Ils seront bientôt libres de recommencer leurs méfaits et tant pis pour ceux qui croisent leur chemin.

  5. Commencez déjà par dénoncer l origine des coupables , parce que tous ces meurtres viennent tous de la même communauté raciste envers le français, tant que l on n osera pas les désigner clairement,ils continueront sous le couvert de l’excuse d être des déséquilibrés

    • Très juste. Mais l’absence de tout élément précisant l’origine des malfaisants est un aveu à lui seul que nous avons affaire à des racailles exotiques. « Ensauvagement de la France »? Très confortable généralité pour masquer adroitement qui sont les sauvages.

  6. La litanie des victimes « tuées » par l’ultra-violence qui a gangrené la Macronie est purement scandaleuse !
    Un État faible à sa tête, dépassé Place Beauveau, et une justice qui n’est que l’ombre d’elle-même.
    Ce n’est pas seulement la France qui est en danger, c’est chaque français pris individuellement.
    Le quotidien de la Macronie se résume en violence !

  7. Ce procès, hélas ne sera qu’un enfumage de plus, avec une « justice » qui n’a pas honte, d’être ce quelle est et que je ne qualifierait pas ici, ce serait censuré! Pauvre France.

  8. Les projets macronien et maastrichtien avec la complicité de la gauche et du patronat sont de faire disparaître la classe moyenne.

  9. Ce meurtre est bien à l’image de la décadence de Notre France et de la caste politico-judiciaire dans son ensemble.

  10. Malheureusement des familles Monguillot il y en a des milliers dans ce pays , et vu le laxisme de la justice , des familles qui soufrent deux fois plus en constatant comment fonctionne la justice de ce pays . Plus personne n’est épargné , ces voyous s’attaquent aussi bien à nos enfants qu’à nos aînés . Et pourtant ce gouvernement en accueille toujours plus . Une marche blanche ne suffit plus pour nous faire entendre …..

    • Les traîtres qui nous gouvernent savent comment cela finira , avant 2030 nous aurons forcément une guerre ethnique, dans tous les pays du monde ou les musulmans ont passés le seuil de 15% , ça c est terminé en guerre

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