Philippine : Des affiches arrachées par l’extrême gauche

Des militants d'extrême gauche surpris en plein arrachage sur le campus de Grenoble. ©Capture écran TMNews
Des militants d'extrême gauche surpris en plein arrachage sur le campus de Grenoble. ©Capture écran TMNews

Un geste d’une violence symbolique inouïe. Mercredi, des affiches en hommage à Philippine, jeune fille retrouvée morte et enterrée samedi dernier dans le bois de Boulogne, ont été arrachées quelques heures à peine après avoir été placardées à Sciences Po Lyon. Le texte qui y figurait n’avait pourtant rien de polémique : « Justice pour Philippine, étudiante assassinée par une OQTF non exécutée », était-il écrit. La culpabilité du Marocain suspecté du crime reste certes à démontrer, mais son passé de violeur ne plaide guère en sa faveur. Sans parler de ces témoins qui affirment l’avoir aperçu dans le bois de Boulogne muni d’une pioche

Ces dernières 24 heures, le même phénomène d’arrachage sauvage s’est répété à travers la France. « Ça a eu lieu sur le campus de l’université de Grenoble. On a collé ces affiches sur plusieurs panneaux et systématiquement des personnes membres de l’UNEF ou d’organisations d’extrême gauche les ont arrachées, confie à BV Yvenn Le Coz, délégué national du syndicat étudiant UNI. On a eu la même chose hier à l’Université catholique de Lille. Ça a été le cas aussi à Sciences Po Paris où des militants d’extrême gauche ont arraché la photo de Philippine, aux cris de "Vous êtes racistes !" ». Selon Édouard Bina, président de la Cocarde étudiante, autre syndicat contacté par BV, des arrachages ont également eu lieu à la Sorbonne, à Albi ou dans de « multiples autres villes ».

Les bonnes et les mauvaises victimes

Comment expliquer cette haine ? « Tout simplement parce que cette fille a le malheur d’être française, blanche et catholique. Et parce que l’agresseur a le malheur d’être un Marocain sous OQTF, analyse Yvenn Le Coz. Dans le sens inverse, les organisations de gauche, au mieux, manifesteraient, au pire, provoqueraient des émeutes comme il y a un an. »

Le deux poids deux mesures ethnique de l’extrême gauche semble en effet évident. Quand un délinquant « racisé » est neutralisé par la police, elle appelle au soulèvement et dessine des fresques géantes sur les murs des cités. Mais quand c’est une adolescente occidentale et innocente qui est massacrée par un étranger, elle s’offusque du moindre croquis réalisé en hommage à la défunte. Cette triste affaire n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle des portraits d’otages israéliens qui avaient été rageusement arrachés en plein Paris au mois de novembre 2023.

Là aussi, les visage étaient ceux de victimes parfaitement innocentes. Mais il s’agissait d’Occidentaux, blancs et non-musulmans. Tout le contraire de leurs ravisseurs pour lesquels la gauche française conserve obstinément les yeux de Chimène.

L’anti-France à la manœuvre

« Finalement, ça permet d’éclaircir la situation, conclut le porte-parole de l’UNI. On a deux camps. D’un côté, celui de ceux qui aiment la France et en face celui des autres. Les militants du NFP sont dans le camp d’une extrême minorité qui n’aime pas la France et qui, par pur électoralisme, se retrouvent à mener ce genre d’actions absolument abominables. Ils sont quand même en train d’arracher le visage d’une fille qui a été tuée ! »

Par sa mort, Philippine apporte un nouveau démenti aux théories de l’extrême gauche et vient rappeler que le laxisme du système judiciaire existe bel et bien, que l’immigration n'est pas qu' « une chance » pour nos concitoyens. La jeune fille n’entre pas dans le « narratif » du camp du Bien, comme l’explique la Cocarde étudiante. Elle est une victime bien embarrassante. Voilà pourquoi son calvaire doit d’urgence être invisibilisé, son nom oublié, son visage effacé.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

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