Philippine : la liste des femmes victimes d’OQTF non exécutées s’allonge encore

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« Notre Justice est laxiste, notre état dysfonctionne, nos dirigeants laissent les Français vivre avec des bombes humaine », fustige Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Cette colère fait suite au supposé viol et au meurtre de Philippine, jeune fille de 19 ans retrouvée morte, asphyxiée, à demi ensevelie à l’orée du bois de Boulogne, ce samedi 21 septembre. Son assassin présumé, interpellé en Suisse ce mardi, est un homme d’origine marocaine, frappé d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), déjà condamné à sept années de prison pour un viol commis en 2019. Le juge des libertés l’a relâché après 24 mois de détention. Malgré l’obtention d’un laissez-passer consulaire venu du Maroc, le 4 septembre, rendant possible l’exécution de l’OQTF, le délinquant n'a jamais été expulsé. Quinze jours plus tard, il aurait violé et assassiné une jeune fille qui sortait de la fac.

« Frappé d’OQTF », un récit tragiquement répétitif

La liste des femmes victimes d’individus en situation irrégulière s’allonge, une fois de plus, avec le meurtre tragique de Philippine.

Le 25 juin dernier, un individu d’origine algérienne, frappé d’une OQTF et connu des services de police pour vol aggravé, enlèvement et séquestration, extorsion, agressions sexuelles sur mineur, est placé en garde à vue pour tentative d’homicide volontaire. L’individu s’est introduit dans le cabinet d’une assistante médicale, prétextant être enregistré. Il l’a ensuite menacée avec une paire de ciseaux trouvée sur le bureau et a tenté de la violer. Les forces de l’ordre ont secouru la jeune femme à temps. La victime présentait une entaille à la gorge. Quelques mois auparavant, en février, près de Marseille, une femme âgée de 82 ans était victime de viol à son domicile par un individu d’origine guinéenne, visé, lui aussi, d’une OQTF.

Et lors du triste épisode de la colère des agriculteurs en début d’année 2024, Alexandra et sa fille ont perdu la vie sur un barrage agricole, fauchées par un véhicule. Au volant : trois Arméniens, frappés, eux une fois, d’une OQTF.

En remontant davantage dans le temps, la liste est encore longue : En mai 2023, un Marocain tue à l’arme blanche son épouse et sa belle-sœur. Il était visé par plusieurs OQTF. Un mois auparavant, en Normandie, Yamina est retrouvée morte à Bois-Guillaume. Le coupable ? Son ex petit-ami, un Algérien frappé d’une OQTF.

Combien de victimes qui n’auraient pas dû l’être faudra-t-il encore ?

Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2022, une jeune femme de 34 ans est violée à l’hôpital Cochin. L’agresseur, déjà connu des services de police sous une dizaine d’identités différentes, est un sans-papiers, visé par deux OQTF. Il se dit jordanien. Aucun des pays dont il s’est réclamé au travers de ses nombreuses identités ne l’a reconnu. Son éloignement du territoire n’a donc pas été exécuté. Enfin, Lola. Le 15 octobre 2022, la fillette de 12 ans est torturée avant d’être violée et cruellement assassinée par une Algérienne. Comme toutes les tragédies relatées précédemment, la coupable était frappée d’une OQTF, non exécutée. Elle a tué une enfant, et le père de la victime est mort de chagrin.

Cette liste est non exhaustive. Des dizaines de drames similaires pourraient la compléter, ne serait-ce que sur les deux dernières années. Combien de victimes qui n’auraient pas dû mourir, combien de femmes qui n’auraient pas dû voir leur intégrité physique dévastée, combien de meurtriers et d’agresseurs qui n’auraient pas dû poser le pied sur le sol français ou qui auraient dû quitter le sol qui les accueillait faudra-t-il encore pour que la Justice fasse son travail ? Qui rendra justice à ces vies gâchées par un laxisme outrancier ? Philippine n'avait que 19 ans, elle sortait de l'université...

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

18 commentaires

  1. et là aucun commentaire des féministes, elles sont aux abonnées absents. On nous rebat les oreilles que les pays ne veulent pas les reprendre, mais que je sache ils ont ambassades et consulats, ce sont des territoires dans la République, que ne faisons nous pas de les livrer à l’ambassade à charge pour eux de s’occuper de leurs ressortissants.

    • Effectivement ! Les français votent et c’est en leur nom que la justice est rendue. Il appartient aux électeurs de remettre en cause les lois, et le degré de liberté des juges. Quand il y a non seulement récidive de crime, mais aussi que les juges ont remis en liberté une personne d’extrême dangerosité connue par eux de leur propre aveu; qui a inventé une telle institution ? pourquoi ? c’est quoi le but de ceux qui ont validé mis en place de telles lois et procédures ? Le peuple a besoin d’une enquête pour faire toute la lumière sur l’ingénierie judiciaire et politique. De l’extérieur, on pourrait penser que le peuple français est suicidaire…

  2. Pour expulser les indésirables, il y a lieu de s’adresser aux consulats qui sont payés pour secourir et aider leurs ressortissants en difficulté dans les différents pays. Je suis en difficulté en Syldavie, j’appelle mon consulat, il y a bien des Africains qui m’annoncent leurs soucis d’argent sur mon propre pc !
    Et si le consulat ne fait rien, c’est un dépôt de plainte contre le pays à l’ONU, cf Droits de l’Homme, abandon de citoyen, refus d’aide, tiens, au fait, nous, quand on n’aide pas le migrant, c’est le scandale!

  3. Cette liste a quelque chose d’effrayant, mais ce n’est qu’une liste. La vraie question n’est pas le nombre de ces agressions, mais le fait qu’elle soit réalisées par des personnes sous OQTF. Cette précision engage la responsabilité de l’Etat (qui auraient dû appliquer ces OQTF) donc de nos gouvernants et du premier d’entre eux, et la responsabilité des députés qui ont votés des lois compliquant ces expulsions jusqu’à les rendre inopérantes. L’ensemble de la classe politique française a donc une part de responsabilité dans ces meurtres et, par voie de conséquence, les français ayant voté pour ces représentants ont aussi leur part de responsabilité.

  4. Dans la masse de tout ces information aux trois quart plutôt tristes il en est une que l’on peux trouver plutôt bonne. Hier se posait la question de comment traiter ces OQTF qui ne devraient jamais être en liberté alors certains en possèdent trois et toujours libre de circulation, et certains commentateur sur une chaîne privé de l’audiovisuel évoquaient comme personnellement je l’ai suggéré à plusieurs reprises de les placer dans des territoires Français où on ne peux s’échapper, même sans gardiennage. Malheureusement cette bonne solution qui est sensé être dissuasive reste de l’utopie. Faut pas rêver.

  5. A quand une grande marche silencieuse pour montrer notre désarroi face à cette situation ? Quand aurons-nous ce courage ???… dans chaque ville, grande, moyenne et le moindre petit village, 1h ou 2 de notre temps pour faire comprendre à quel point les citoyens français en ont assez de ce laxisme quant à ces meurtres. Appliquons les lois qui existent ou changeons les si elles ne suffisent plus !

    • Courage ? Quel mot étrange qui semble avoir disparu ou avoir été effacé du vocabulaire de nos dirigeants, nos politiques et de leurs soutiens en tous genres. Le courage pour la patrie et son peuple est assimilé à une forme de réaction « nauséabonde », que la bien-pensance a relégué au rang des comportements à honnir. Le grand chef aux commandes a si bien œuvré à désunir le peuple, que même le vocable unité rappellerait une formation militaire dans l’esprit d’un grand nombre de citoyens. Dura lex sed lex, mais où donc est la loi et qui aura l’audace de la faire respecter ?

  6. En 2017 , je vivais en Arabie seoudite .
    4000 algériens avaient « oubliés  » de repartir après le pèlerinage.
    Les saoudiens ont menacés de supprimer tout visa pour le pèlerinage.
    Les 4000 algériens ont été expulsés en 2 semaines.
    Et en 2018 , tout s’est passé sans incident.
    Tous les algériens sont bien repartis

    • Bien sûr, mais entre personnes de même confession religieuse, ces expulsions sont plus faciles. Ce qui n’est pas le cas en France, surtout avec un président qui se répand en repentances indécentes dès que l’occasion lui est donnée.

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