Placer les cibles sous protection policière et libérer ceux qui les menacent 

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Le 11 octobre dernier, alors que le monde stupéfait découvrait les horreurs commises en Israël par le Hamas quelques jours plus tôt, s’achevait devant la cour d’assises spéciale de Paris le procès de Mohamed Lamine Aberouz. Accusé de complicité dans l’assassinat du couple de policiers, à Magnanville, en 2016, il était condamné à la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. L'accusé va faire appel de sa condamnation.

Mohamed Lamine Aberouz a un frère, Charaf-Din Aberouz, qui a assisté au procès de son cadet. En pleine audience, s’en prenant à Thibault de Montbrial, avocat de la famille de Jessica Schneider, la jeune femme assassinée avec son compagnon Jean-Baptiste Salvaing, il a menacé de... l’égorger, relate le journaliste de Valeurs actuelles Amaury Bucco. C’est un policier qui a rapporté ces propos, entraînant la mise en examen dudit Charaf-Din Aberouz, radicalisé et fiché S. Radicalisé et “radicaliseur“, d’ailleurs, puisqu’il a lui-même endoctriné Larossi Abbala, l’assassin des policiers de Magnanville abattu par le Raid (venu délivrer l’enfant du couple pris en otage).

Libéré sous contrôle judiciaire

Un bon Français (franco-marocain, pour être précis), Charaf-Din Aberouz, comme son frère Mohamed Lamine, c’est sans doute pourquoi le procureur a décidé de le « libérer sous contrôle judiciaire » et de le relâcher dans la nature au terme de sa garde à vue. Ce qui inquiète fort, on s’en doute, l'avocat de Thibault de Montbrial, Me Georges Sauveur, qui confie à Valeurs actuelles : « La décision de remettre en liberté Charaf-Din Aberouz représente une grande inquiétude. Je suis très inquiet pour la vie de mon client. Les islamistes ont tué des journalistes, des enseignants, des policiers, des personnes attablées aux terrasses de café, des personnes dans une salle de concert, qui sera le prochain sur la liste ? »

Interrogé par BV sur la relaxe de Charaf Din Aberouz, Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la Justice, n’est hélas pas surpris. « Ce monsieur ne bénéficie même pas d’un traitement particulier, dit-il, car tous les délinquants et criminels, en France, ont un traitement particulier. L’unique souci de la justice est l’érosion de la peine. L’objectif, depuis des années, est en effet d’incarcérer le moins possible, et si l’on incarcère, de libérer le plus vite possible. La remise en liberté de Charaf-Din Aberouz est scandaleuse, mais, hélas, ce n’est qu’une infime partie d’un immense scandale qui dure depuis quarante ans ! »

Notre confrère de Valeurs actuelles s’est penché sur le parcours de Charaf-Din Aberouz, et il est exemplaire. 37 ans, fiché S, « passé de la délinquance à l’islamisme », interpellé en 2011 par les autorités pakistanaises alors qu’il se rendait dans un camp d’entraînement au djihad. Il intègre la même cellule que Larossi Abbala, est condamné en 2013 à cinq ans de prison… qu’il n’a pas faits puisqu’en 2016, « il est connu pour avoir intégré une filière d’acheminement de djihadistes à destination de la Syrie, via la Belgique, notamment dans le but de renforcer les rangs de la milice islamiste “Jahbat Al Nosra“. » En 2017, il est lui aussi mis en examen pour complicité dans l’assassinat de Magnanville mais sera innocenté par son frère. On le retrouve devant la justice en 2019, en 2022 puis en 2023 pour apologie du terrorisme, mais jamais incarcéré.

« Un scandale qui dure depuis 40 ans »

Le revoilà donc interpellé le 14 octobre pour avoir menacé d’égorger Thibault de Montbrial. Et une fois encore, le procureur ne voit pas la nécessité de le mettre sous les verrous. Il s’est rangé, dit-il. Il travaille, bénéficie d’un logement social (sic). L’avocat, lui, vit sous protection policière 24 heures sur 24. Une protection qui s'impose bien évidemment. On sait qu’au 31 juillet 2021, 50 personnalités issues de la société civile étaient sous protection policière pour un coût annuel estimé à 280.000 euros chacune, ou que la protection de Julie Gayet, alors compagne officieuse du Président Hollande, coûtait 400.000 euros aux Français en 2016… A ajouter au coût de ce Paradis, le "Vivre ensemble".

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

29 commentaires

  1. Les juges qui libérent des personnes à risques lesquelles passent à l’acte ;devraient être mis en examen, et le cas échéant incarcérés pour fautes graves ayant mis en danger la vie d’autrui.
    Pourquoi les policiers sont ils les seuls fonctionnaires susceptibles de répondre pénalement de fautes dans l’exercice de leurs fonctions. Ils n’ont pas un salaire adéquat.

  2. Quand, dans ce pays, changera-t-on tous ces procureurs et juges rouges qui nous pourrissent la vie ? Ils sont aussi dangereux que ceux qu’ils empêchent d’être mis hors d’état de nuire :les terroristes et autres racailles.

  3. Les islamistes ont tué des journalistes, des enseignants, des policiers, des personnes attablées aux terrasses de café, des personnes dans une salle de concert, qui sera le prochain sur la liste ? … Peut-être que si la caste des coucous poli-tocards était « plus concernée » par ce type d’intérêt de la part des « chances pour la France » alors certains auraient une autre réaction ! ? …

    La gamelle est trop bonne et ils ne sont concentrés que par conserver leurs strapontins ! … « L’Etat de droit » est leurs boucliers ! … STOP

  4. Tout ceux qui sont tombés dans la marmite djihadistes sont pratiquement irrécupérables, les d’éradications sont sans résultats malgré ce que certains certifient être soignés, caresser des hamsters en les regardants droit dans les yeux, thérapie entre autres, çà n’aboutis à rien. D’ici quelques années des libérations de terroristes vont l’être par centaines, pas le choix une obligation des biens pensants, a se demander ce qui vas se passer.

  5. Validé trop vite : de laisser entrer toute la lie de l’humanité sur notre sol jusqu’au point de non retour

  6. Darmanin ne comprend pas qu’une mise sous protection policière est un échec personnel cuisant directement pour lui.

  7. Pour les autorités françaises il est plus facile d’être fort avec les faibles et faible avec les forts. C’est la politique du parapluie, on ne se mouille pas pendant que les honnêtes citoyens eux sont trempés. Ca reste une forme de complicité.

  8. Il faut que « la peur change de camp » !
    Ces gens-là ne doutent de rien, et n’ont plus peur de rien.
    Oser menacer d’égorgement un avocat, ceci en pleine séance de la cour d’assises spéciale de Paris, ça laisse pantois si non rêveur.
    Il faut vraiment que ce qui nous gouvernent, fassent en sorte que vraiment « la peur change de camp » !
    Mais pour l’instant, le franco-marocain lanceur de menace d’égorgement, a été mis en liberté provisoire.
    Ce n’est pas avec de telles peines que la peur changera de camp, le mec peut s’enfuir au Maroc et y finir ses jours en toute quiétude.

      • Nous sommes bien d’accord.
        En résumé « on » se concentre sur la facilité !
        C’est purement et simplement scandaleux !

    • Ne dites plus « franco-marocain  » mais « maroco-français « . Ce type est marocain d’abord et « allocationnement » français. La preuve ? Quand il veulent se réfugier, ils filent au Maghreb.

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