Plan de relance de la Commission européenne : une tartufferie au service du projet européiste
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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, vient de présenter au Parlement européen un plan de relance. Ce plan, baptisé New Generation EU, sans doute par manque d’imagination, propose de rajouter 750 milliards d’euros au budget de l’Union européenne, déjà gonflé de 1.100 milliards d’euros.
Comme le communisme avant elle, l’Union européenne explique sa faillite totale face à la crise du coronavirus par un laïus simple et répété à l’envi : il faut plus d’Europe. Cette crise a pourtant démonté les faux principes de l’Europe que sont la liberté de circulation des biens et des personnes, la solidarité et la règle des 3 %. Pour répondre à la crise, nous avons eu la fermeture des frontières, l’appel au secours à la Chine ou la Russie, et l’endettement, avec l’idée de retour d’une souveraineté notamment sanitaire et industrielle.
Cet endettement collectif est un très mauvais signe pour la souveraineté des nations.
Ce plan propose d’augmenter les ressources propres de l’Union européenne, d’abord par la création d’un impôt européen, prérogative souveraine des États s’il en est. Ensuite, il choisit d’emprunter sur les marchés financiers et, ainsi, d’endetter les générations à venir.
Comment sera distribué cet argent ? Sera-t-il donné directement aux régions, pour casser la souveraineté des États ? Sous la forme de subventions, sous la forme de crédits ? Ce plan est vague, au point que la représentante du Conseil, c’est-à-dire des chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Union européenne, a elle-même dit qu’elle n’avait pas assez d’éléments pour le commenter.
Derrière ce plan d’endettement de l’Union, il y a le rêve d’une mutualisation des dettes qui entraînera la création d’un État Fédéral, comme ce fut le cas aux États-Unis sous Hamilton. La réponse à la crise n’est donc qu’un prétexte de Tartuffe pour accélérer ce moment. On notera que le président du groupe PPE, auquel appartient le parti français Les Républicains, a salué ce « moment hamiltonien » comme fondateur pour notre continent.
La question se pose également : l’Allemagne a dû changer d’avis pour accepter ce plan ; quelles contreparties a-t-elle reçue, à l’heure où les Allemands demandent à la France de partager son siège au Conseil de sécurité de l’ONU, et même sa dissuasion nucléaire, seuls éléments restants de notre souveraineté ?
J’ai dénoncé et je combattrais ce plan, occasion pour les européistes de faire avancer leurs idées politiques, dans le dos des peuples, à la faveur d’une crise.
Les solutions tiennent dans le localisme, la réindustrialisation, la souveraineté, seules recettes efficaces pour peser dans le monde.
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