PMA-GPA : la collection automne-hiver des opinions de Valérie Pécresse vient de sortir

pécresse

« Souvent Pécresse varie, bien fol qui s'y fie. » Cette réflexion de François Ier résonne à nos oreilles en cette campagne présidentielle où dame candidate s'évertue à justifier ses tours et demi-tours. Abroger le mariage pour tous, ne plus l'abroger, PMA pas bien, PMA d'accord... Femme LR tourne casaque au fil de ses croisades...

Invitée sur le plateau de « Mission convaincre » (LCI), Valérie Pécresse est placée devant ses variations climatiques internes. Soutien de François Fillon lors de la présidentielle précédente, à propos du mariage homosexuel, celle-ci s'en allait déclarant qu'il était possible de faire machine arrière : « On peut tout à fait imaginer de transférer les droits sur un statut d'union civile. Ca peut se faire. » Et puis des vents venus de la gauche firent pivoter la réformiste sur son axe. Dans l'extrait vidéo suivant montrant un discours de la campagne 2022, abroger le mariage pour tous est devenu inhumain. Un acte de barbarie épouvantable. « Nous savons bien qu'il est humainement impossible d'y revenir car derrière cette loi il y a des couples qui s'aiment. » Des militants en larmes supplient l'oratrice d'arrêter là ce mélodrame. Quel être odieux a pu souhaiter briser ces unions passionnées ?

Sur le thème de la PMA, les blizzards du désert idéologique ont également soufflé fort sur la candidate. Vidéo du 1er décembre 2015 : « Je continuerai à dire que je suis contre la procréation médicalement assistée pour des raisons non médicales. » En 2022, il n'est plus question que de l'accès aux origines des enfants nés de PMA.

 

Amenée à s'expliquer sur ses volte-face endiablées, dame chasseresse d'électeurs déclare « évoluer avec la société ». De fil en aiguille, Pénélope tisse ses convictions au gré des circonvolutions sociétales. Maille à l'endroit, maille à l'envers, ainsi le programme se tricote, mais quant à la GPA, sacrebleu ! Plutôt l'empaler sur la place publique que de consentir à cette pratique : « Pour moi, le corps de la femme, ça ne peut pas se louer, ça ne peut pas s'acheter. » Jamais ! Ah la la... Moi ? La GPA ? Oh la la ! Intarissable sur le sujet.

Une militante de Sens commun, invitée à réagir en duplex, pose la question existentielle qui turlupine les sujets de France et Navarre : « Comment peut-on vous croire ? » David Pujadas, saisi par la pertinence de la question, enfonce le clou dans la cote de maille de la Jeanne d'Arc anti-GPA : « Qui nous dit ici que si vos convictions évoluent sur ce sujet elles n'évolueront pas sur d'autres ? » Réponse de l'intéressée : « Eh ben, personne. Il faut me croire. » Un silence gêné de quelques secondes envahit le studio de LCI. Les croyants entrent en prière, les autres consultent leur cadran solaire. Le vote Pécresse devient un pari sur sa faculté à ne plus changer d'avis. Bulletins à retirer dans tous les bars PMU du royaume. François Ier ne met pas un écu sur cette concurrente.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

63 commentaires

  1. Quand à gagner une élection comme celle des LR, rien n’est plus facile, cf avec les élections de Miss France et autres émissions avec vote des téléspectateurs. C’est une question d’organisation et de propagande auprès des amis. Comment croyez-vous que St Cyr a gagné la finale, ce groupe de chanteur (qui méritai de gagner) a du faire le rappel des amis, copains, famille et plus encore. Pécresse a fait la même chose, du moins son staf.

  2. Mme Pécresse a un gros problème, comment la croire alors qu’elle est énarque, c’est une une race qui parle de tout et en fonction de ceux qui sont en face d’eux. Le champion est M. Macron, il existe quelques exceptions qui confirment la règle. Comment pouvez-vous suivre une personne, qui vous assène qu’elle évolue en fonction des idées qui se développent ; dommage que ce soit les idées de ceux qui gueulent le plus fort tout en étant très minoritaires.

  3. « Amenée à s’expliquer sur ses volte-face endiablées, dame chasseresse d’électeurs déclare « évoluer avec la société ». Ca s’appelle aussi la politique du chien crevé au fil de l’eau.

  4. La différence entre Pecresse et Krazucky c’est que lui au moins nous faisait rire… mais les deux étaient aussi stupides et nocifs.

  5. Je n’ai rien contre les homosexuel(le)s parce que je pense qu’ils ne font pas exprès de l’être, mais qu’un enfant a besoin d’un papa et d’une maman. De plus on ne devrait pas parler de  » couples  » homosexuels : ce sont des paires. Autrefois au marché aux bestiaux on parlait de couples de pigeons et de paires de boeufs.

  6. Fade, sans goût, insipide, cette girouette ayant toujours la tête penchée voulant jouer à la vierge Marie n’est que nullité, aucun charisme, une froideur digne d’un film d’horreur.
    Traître sans aucune gêne mais prête à retourner sa veste aussi vite que nécessaire.

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