[Point de vue] 17 octobre 1961 : une repentance au détriment de la vérité ?
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Une bonne petite repentance, ça nous manquait, non ? Eh bien, les députés ont pallié cette carence en approuvant, ce 28 mars, une proposition de résolution qui « condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961 ». (Au moins il ne risque pas qu’il se présente pour sa défense...). Et pour faire bon poids, le texte souhaite aussi l’inscription d’une journée de commémoration de ce supposé massacre à « l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles », déjà lourdement chargé.
Pour camper le décor de l’époque, rappelons que de janvier à octobre 1961, vingt-deux policiers avaient déjà été tués dans des attentats, essentiellement exécutés par la branche hexagonale du FLN. Pour limiter les risques, le gouvernement décrète alors un couvre-feu pour les NA (Nord-Africains, selon le terme de l’époque). En réaction et par provocation, le FLN appelle alors ses coreligionnaires à converger vers Paris pour braver l’interdiction, non sans terroriser les réticents pour les convaincre de participer. Si bien qu’au soir de ce 17 octobre, 30.000 NA déferlent sur la capitale des quatre points cardinaux, face à 1.600 policiers.
Si tout le monde est d’accord pour dire que ça ne s’est pas passé sans heurts, le nombre des victimes de la nuit fait débat. Un débat qui, d'une certaine manière, occulte les circonstances évoquées plus haut. L’historien Jean-Luc Einaudi, qui publia en 1991 La Bataille de Paris, 17 octobre 1961, aurait compté « 393 morts et disparus », durant cette période, chiffres contestés par plusieurs historiens. Près de quarante ans après les événements, pour faire la lumière sur ce qui s’était réellement passé cette nuit-là, Lionel Jospin, Premier ministre, constitua en 1998 une commission d’enquête présidée par le conseiller d’État Mandelkern. Ce dernier déclara à l'époque, après avoir rendu son rapport : « On peut arriver jusqu’à 40, voire 50 victimes, sans doute pas plus. » Loin des centaines évoquées aujourd'hui.
Le rapport du conseiller Mandelkern fut scrupuleusement analysé par Bernard Lugan, grand africaniste et historien contesté par les médias officiels - autant dire un brevet de compétence et de sérieux. Il ressort de cette analyse que ni les hôpitaux parisiens (qui ne nient évidemment pas de nombreux blessés) ni l’Institut médico-légal n’enregistrèrent l’entrée de corps de NA le 17. Il y en eut 2 le 18 et 41 entre le 19 et le 4 novembre, dont 16 n’avaient manifestement rien à voir avec les manifestations. Sur les 25 autres dont les documents ne permettent pas « d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre », 17 ont été égorgés, étranglés ou poignardés, méthodes dont on conviendra qu’elle sont peu usitées dans la police française...
Ce qui permet de penser que - quel que soit le nombre d’Algériens assassinés à cette période - la grande majorité le fut par ses compatriotes en tant que harkis, partisans de la France, réfractaires à « l’impôt de guerre », membres du MNA, etc.
Mais l’occasion était trop belle pour la propagande du FLN et de son allié communiste. En jouant sur les dates, en additionnant les morts antérieurs et postérieurs au 17 octobre, en passant sous silence les modes d’exécution, ils font de tout Nord-Africain mort de mort violente en octobre 1961 une victime de la « répression policière », au point d’avoir aujourd’hui convaincu l’Assemblée nationale.
Le ministre délégué chargé des Collectivités territoriales Dominique Faure, dont nous apprenons ainsi l’existence, mise sans rire sur l’intérêt de ce vote : « C'est à mon sens la seule façon de bâtir une réconciliation sincère et durable. » Naïveté ou hypocrisie ? Prochaine étape un monument au fellagha FLN inconnu ?
52 commentaires
Je ne vois pas d’autre raison à ce vote que l’on pourrait dire farfelu si la question n’était pas grave à plusieurs niveaux = Après avoir fait beaucoup plus que possible pour que le Pdt algérien nous fasse l’honneur d’une visite, celle-ci semblerait se préciser. Il faut donc « donner des gages » indépendamment de la vérité, du contexte, de l’honneur de notre Pays etc. Réjouissons nous cependant : Pour une fois il n’y a pas « d’en même temps », c’est la totale. Et je dis cela d’autant plus que je n’étais absolument pas favorable à la guerre d’Algérie.
De nos jours, on appellerait ça un simple fait divers. Point final!
Honte à tous ces députés qui falsifient l’histoire et participent de son remplacement. Au lieu de tout faire pour rappeler les heures les plus grandes de notre pays, ils épousent les propos de nos ennemis et trahissent les Français. Aux prochaines élections législative pas une voix ne doit être accordée à ces traîtres.
Encore l’Histoire à l’envers . cette loi a été votée est ce un hasard ?? le lendemain des cérémonies elles non officielles et cette date cette fois non votée par l’assemblée Nationale : celle du 26 Mars 62 . le pogrom de la rue d’Isly à Alger 80 Morts et 200 blessés.. Cette France qui est le dernier pays COMMUNISTE D ‘EUROPE continue à Honorer nos ennemis et à les aider depuis plus de 60 ans …N’oubliez pas que cette manif de 61 etait interdite sur le Sol de france et pour cause : La France etait encore en Guerre contre le FLN .. L’ALGERIE ETAIT ENCORE FRANCAISE EN 1961.. Ils savaient ce qu’ils risquaient en défilant avec le drapeau FLN.. Même si le nombre de morts indiqués est fantaisiste.. Moi j’attends toujours qu’on vote pour la reconnaissance de tous mes compatriotes morts le 26 Mars 62.. Mais je crois que j’attendrai encore longtemps.. Pour ne pas faire de l’ombre au général adulé des Français puisque nous sommes encore des Français entièrement à Part appellés PIEDS NOIRS pour faire une différence avec nos Compatriotes de Métropole.. L’espoir fait vivre peut être jusqu’à la SINGLIN GLIN comme on dit chez nous ôtres. Belles fêtes de Pâques à tous . Antoine Furnari . 5 générations en Algérie frse . Algérien Chrétien de Naissance.
Il y en avait encore tout récemment ! Ah, pardon, on me signale dans l’oreillette que ce sont des Français et non pas des immigrés…
Que faisaient ces « »algériens « », ici chez nous » »?? leur indépendance notifiée ils auraient du bondir hors de FRANCE ce pays de sales colonialistes racistes ??? Plus traître encore celui qui n’étant élu que par le 1/5 des Français à l’outrecuidance de baisser son sarouel par devant l’ancien chef des « bougnoules » ainsi appelés par les FRANCAIS concernés par cette guerre . Tous membre du fln et leurs descendance n’ont RIEN à faire ICI en terre de FRANCE. barka..les traitres .
Personne ne rappelle l’essentiel. Je vais donc m’en charger. Depuis la Toussaint 54, ce que l’on refuse d’appeler une guerre fait rage en Algérie. Quelques années plus tard, le FLN sévit aussi en métropole, éliminant les rebelles à l’impôt révolutionnaire, les membres du MNA (Mouvement national algérien de Messali Hadj) et des membres des forces de l’ordre. Le désordre entraine la décision de limiter la liberté de circulation des musulmans en métropole, prétexte à l’appel à la manif du 17 octobre 1961. la « pacification » est toujours en cours en Algérie, la manif est donc interdite. Elle a lieu et tourne à l’émeute. Fallait-il que les forces de l’ordre jouent comme aujourd’hui les baby sitters? Ça n’était pas dans l’état d’esprit du moment. La répression a été ferme, mais moins féroce que celle des gilets jaunes. Quelques morts, principalement dus au FLN. Les estimations fantaisistes de la gauche ne peuvent être prises au sérieux. On ne promeut pas une manif dans un pays auquel on fait la guerre.
Avant de voter est ce que les députés cherchent un peu dans l’Histoire et dans les archives de l’époque, où est le massacre???? je n’ai pas de mots pour dire tout ce que je pense de ces gens grassement payés par nos impôts pour ne pas faire leur travail. Et si on parlait d’un vrai massacre celui là le 5 juillet 1962 à Oran là il y a eu MASSACRE mais qui étaient enlevés et massacrés ce jour là????ça n’intéresse pas les députés cela!!! Je suis écœuré et surtout triste à la fois!
Et pas de condamnation de la Toussaint rouge du 1er novembre 1954 ainsi que pour le massacre d’Oran du 5 juillet 1962 ? Et rien sur les 6000 algériens tués en France par le FLN entre 1955 et 1962 ?
Les mots me manquent pour exprimer le dégoût que m’inspirent ces français qui osent cracher sur leur propre pays. Je ne connais qu’un mot qui leur convienne : TRAÎTRES.
Victorine31
Nous n’en sommes plus à un abus de confiance près, à quand le prochain ??
… dans la Seine. C’est vrai que du temps de Papon, on egorgeait beaucoup dans les commissariats.
En fait, les seuls victimes sont l’œuvre du FLN ;à deux ou trois près.
La guerre, la vraie, c’est celle que mène, sous toutes sortes de formes, le monde arabo-islamique à l’Europe chrétienne depuis les conquêtes musulmanes. Le monde européen ne cesse de se défendre contre ses assauts depuis le Moyen Age. Cela ne s’est jamais arrêté. L’Algérie française, née d’ une opération de police était un rempart. Le rempart est tombé. La guerre reprend de plus belle depuis sur notre territoire depuis que des politiciens trouvent toutes les bonnes raisons de nier les évidences, de justifier tous les reniements, d’afficher ouvertement leur lâcheté, de se laisser aller à leur cupidité. Les Américains ont de lourdes responsabilités dans cette affaire : leurs « bonnes raisons » ont une forte odeur de pétrole. Mais le Général aussi s’est trompé sur les capacités de la France à défendre sa civilisation après l’avoir conduite sur la voie d’une débâcle en Algérie et laissé tomber le rempart algérien. Au point où nous en sommes arrivés ce sera ou bien le sursaut ou bien notre disparition.
Quel sursaut? Ce sera effectivement notre disparition.
Il ne fait pas de doute, cela a été un drame mais grâce pour le Général qui n’a qu’hérité de la IV° = L’Algérie bloquait plus de 500 000 jeunes Français loyalement affectés loyalement depuis 5 ans sans résultats probants, leurs parents qui voulaient les revoir pensaient qu’ils seraient plus utiles dans les usines et à leur faire des petits enfants. La France réussissait à mobiliser l’ensemble des autres pays – dont nos amis américains, contre elle… Qu’ensuite et jusqu’à aujourd’hui nous ayons manqué du minimum de fermeté envers une équipe qui n’a respecté aucun de ses engagements et a sabordé toutes les chances d’un pays ayant abordé son indépendance dans des conditions incroyablement favorables est autre chose.
Des centaines de morts, des blessés, et nuit normale pour les services d’urgence. On a retrouvé des morts, égorgés