[Point de vue] 78 ans après la fin de la guerre : la France dans le monde (1/2)

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La récente visite de M. Macron en Chine a mis en évidence, une fois de plus, le gouffre qu’il y a entre les ambitions françaises et nos réelles capacités d’influence sur la scène mondiale.

Même au sein de l’Europe, nous continuons à nous attribuer un rôle prééminent, ne condescendant à le partager qu’avec l’Allemagne dans ce que nous seul appelons le couple franco-allemand, méprisant ainsi les autres pays européens, pas tous modestes en taille, population et PIB. Et nous pensons aussi jouer un rôle planétaire, nous prêtant une influence culturelle et diplomatique que nous n’avons plus depuis longtemps.

Nous sommes le seul pays européen qui affiche de telles prétentions.

Nous nous croyons encore au XVIIIe siècle, quand nous comptions beaucoup. Pourtant, depuis 1815, notre influence n’a cessé de diminuer, en Europe, mais pas seulement. Nous n’avons gagné un sursis que grâce à notre empire colonial, pour l’essentiel compensatoire à la défaite de 1870, et à la victoire de 1918 due aux sacrifices immenses consentis par notre peuple, et à l’aide de puissants alliés.

Auréolés de la victoire de 1918, dotés d’une armée considérée jusque-là comme la plus puissante, notre défaite en quelques semaines, vingt ans plus tard, a sidéré le monde.

Mal préparés à cette nouvelle guerre, égarés pendant vingt ans par des personnages politiques angéliques[1] et des chefs militaires sans imagination et parfois incohérents[2], nous avons été surclassés par la pensée stratégique et tactique allemande plus que par la masse. Les Anglais n’ont alors pas été meilleurs, mais ils bénéficiaient d’un obstacle géographique derrière lequel ils ont pu reprendre leur souffle et jouer ensuite le rôle majeur que l’on connaît. Nous n’avions pas cet avantage. Nous avons été condamnés à d’abord disparaître du champ de bataille, puis à n’y réapparaître que marginalement grâce à nos alliés. Ce constat ne minimise en rien les grands mérites de nos soldats, que ce soit dans le malheur ou la victoire, ni celui du général de Gaulle, dont l’action a réussi à sauver ce qui pouvait l’être de notre souveraineté et de notre fierté nationale.

Mais nous avons cessé d’être une grande puissance le 10 mai 1940.

À suivre...

[1] Aristide Briand, personnage politique socialiste important de l’entre-deux-guerres, est l’exemple le plus pur de cette naïveté. N’est-il pas l’instigateur du pacte qui porte son nom, conclu en 1928, par lequel la guerre est pratiquement mise « hors la loi ».

[2] Comment concilier une doctrine défensive matérialisée par la ligne Maginot, avec des alliances avec des pays d’outre-Allemagne (Tchécoslovaquie, Pologne) dont la mise en œuvre impliquait forcément de grandes actions offensives ?

Vos commentaires

30 commentaires

  1. nommer comme un « sauveur » un déserteur en temps de guerre, condamné à mort par contumace, est un peu osé !..nommé général à titre temporaire, Secrétaire d’Etat à la guerre sous le gouvernement REYNAUD, ramené à son grade de Colonel. Le seul mérite qu’il a eu c’est d’être du côté des gagnants !…VAE VICTIS…c’est celui qui gagne, par n’importe quel moyen, qui écrit l’histoire….à son avantage !

    • Comment peut on publier de pareilles âneries. Le déserteur comme vous dites a Été rejoint par Jean Moulin, le Général
      d’armée Catroux… entre autres.
      Vous n’avez pas honte de tenir de pareil propos.
      Du 18 juin 1940 au 8 mai 1945, le Général nous a imposé à la table des vainqueurs, mmême si notre participation à la victoire, pour courageuse qu’elle fût n’a Été que symbolique eu égard aux effectifs engagés. La France Libre nous a rendu l’honneur

  2. Le 10 mai 1940, il n’était pas question de
    Petain, et De Gaulle était sous les drapeaux.
    Petain n’était pas le parrain de Philippe
    De Gaulle. ..

  3. « Le nationalisme c’est la guerre » (F. Mitterand)

    En nous réfugiant sous la bannière collective de l’U.E, nous avons abdiqué non seulement notre indépendance mais toute fierté nationale.

    « L’enfer est pavé de bonnes intentions » Cela est bien vrai, et une fois de plus, démontré.

    • Nous avons cessé d’être une » grande puissance » je dirai même une puissance tout simplement lorsque l’objectif ultime de nos dirigeants fut de fondre notre nation dans une grande entité consumériste une entitée administrée sans partage par une super structure installée dans la ville monde de Bruxelles;Non le nationalisme n’est pas la guerre,les gesticulations de Mme Von der Leyen nous confortent dans l’idée que la Nation est plus que jamais le cadre émancipateur,unificateur, pacificateur et protecteur qui convient à notre peuple.

  4. L’époque du Général n’aura été qu’une parenthèse, en surimpression avec la grande reconstruction. Les historiens le disent, la France n’a jamais pu retrouver sa puissance d’avant le premier conflit mondial et son stock d’or jamais reconstitué, ce ne fut ensuite qu’une pente continue si on exclut 50/68. L’occupation démontrera un pays déchiré. Ce sont les grands perdants écrasés sous les bombes qui aujourd’hui encore sont les maîtres. Ce pauvre pays maintenant placé entre les mains de mondialistes pervers est en phase terminale de décomposition. Les lustres d’autrefois sont maintenant très loin. Les seules valeurs qui demeurent en dehors des paysages et de la haute gastronomie sont : casse, deconstruction. Immigration, assassinats, mœurs déviants, niveau caniveau de la culture , égoïsme, fainéantise. Je crois me souvenir que le 8 mai fut la pays américaine, le 9 les russes ayant remis le couvert ce qui est bien compréhensible.

  5. Notre influence, avec Macron, correspond enfin à la place qu’occupe notre pays sur une mappemonde. Négligeable.

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