[Point de vue] Second quinquennat de Macron : chef-d’oeuvre d’inanité politique

michel barnier

Il faut bien que l’enfant Macron s’amuse, et l’un des jeux préférés des tout petits enfants, c’est de sauter sur les genoux de leurs parents pendant qu’on leur chante : « À coco sur mon baudet ! »

Comme il ne trouvait pas de Premier ministre, après Lucie Castets, Xavier Bertrand, ou Bertrand Cazeneuve, menacés tous par la censure, on a vu soudain arriver un inconnu des carrières mutualistes, une caricature de socialiste des années 50, le ternissime et sinistrissime Thierry Beaudet. Et qu’on ne croie surtout pas qu’il s’agissait de faire l’âne : non, non, ce Beaudet-là, c’était du sérieux, pour Matignon. Hélas, cette nouvelle hypothèse a fait pschitt comme les autres, et de ce trot mal attelé est sorti Barnier !

Barnier : une politique lisse et policée

Barnier, c’est une autre caricature, du côté droit celle-là. Dans sa vie, il n’a rien fait d’autre que de la politique, une politique lisse et policée : conseiller général, député, président de ci, de ça, fonctionnaire européen, ministre et j’en passe, et il est passé par tous les postes et toutes les gamelles, petite ou grandes, avec lesquelles on peut subsister. Un parfait président du Conseil de la Quatrième République égaré dans la Cinquième. Barnier, c’est le vide politique incarné. Difficile de le critiquer, il a tout fait pour ne rien faire, et avec lui, l’illusion gouvernementale va prendre des galons. Fera-t-il une politique de droite gauchisante ou de gauche droitisante, ou de centre droit qui penche un peu à gauche, nul ne le sait. En revanche, ce qui est probable, c’est qu’il n’en sortira rien et que le pays va continuer à s’enfoncer dans le miroir du vide qu’il ouvre sous ses pas. Barnier, c’est une affiche électorale plate et grise, avec un peu de bleu pour faire poisson rouge dans un bocal transparent.

Le deuxième quinquennat de Macron est une sorte de chef-d'œuvre d’inanité politique. Après s’être auto-dissous en rajoutant un peu de sucre et de grenadine dans le jus de son cocktail, sans majorité, sans idée, sans rien à dire ou à faire, il multiplie les Premiers ministres, il fabrique des majorités impossibles, qui feront des gouvernements qui ne gouverneront pas. Il brasse du en même temps, un jour entre les centristes et l’extrême gauche, un autre entre la droite molle et les centristes durs, il a fait de la France un monde sans queue ni tête, un pays ingouvernable, surfant allègrement entre une dette abyssale, une immigration incontrôlée, une délinquance quotidienne et un multiculturalisme américanoïde wokisant.

Même sous la Quatrième République, on n’avait pas vu ça ! Pourtant, la solution serait tellement simple : qu’il annonce enfin sa démission ou son auto-destitution pour incapacité à être un chef d’État et qu’on ferme la parenthèse, tonnerre de Brest !

Jean-Pierre Pélaez
Jean-Pierre Pélaez
Auteur dramatique

Vos commentaires

32 commentaires

  1. « Le deuxième quinquennat de Macron est une sorte de chef-d’œuvre d’inanité politique. » Vrai, mais à une (grosse) nuance près : les lois sociétales, seules adoptées en quatrième vitesse, en application scrupuleuse de sa feuille de route.

  2. On n’arrête pas de le dire, la question de la démission de Macron se posera, peut-être plus vite qu’on ne le pense. Surtout si Barnier est censuré, empêtré dans la question de la quadrature du cercle politique qu’il est, et tel qu’exposé par le splendide interview de M Philippe de Villiers, ce qu’a prédit Mme Le Pen également ce weekend. La France ingouvernable de par son fait, lui réclame de reconsidérer sa légitimité.

  3. Mr Pélaez auteur dramatique? quels ouvrages ?ou simplement le déversement de sa haine sur BV ? dramatique? verbe dramatiser? on peut trouver qq réflexions acceptables mais pour le reste poubelle !!Je sais que mon message sera supprimé mais essayez de favoriser des articles qui tiennent plus la route et soient moins haineux car après les avoir lu combien d’électeurs influençables n’iront plus voter ???

  4. L’insouciance est un problème majeur pour les semaines et les mois qui viennent. Alors que notre dette colossale est détenue majoritairement par des non-résidents, notamment des fonds américains, chinois ou japonais, qui pourraient décider de déstabiliser la France pour récupérer quelques joyaux à vil prix, la passivité de la caste au pouvoir et de Macron soulève quelques sérieuses questions sur notre résistance en cas d’offensive financière. Insouciance et cataracte prononcée aussi au sujet de l’immigration et de l’insécurité !

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