[POINT DE VUE] C8 indésirable selon l’Arcom : le peuple, vraiment souverain ?

© Jordan Florentin
© Jordan Florentin

Citoyens français, soyez rassurés : la police de l’information et de la pensée veille pour vous et sur vous. C’est la mission de l’Arcom et rien ne lui échappe. C’est ainsi que cet organisme a décidé de fermer la petite lucarne à ceux qui avaient choisi C8 pour s’informer et se distraire. Une chaîne qui a bien des défauts. Elle appartient à un riche et, dans notre pays, on n’aime ni les riches ni ceux qui réussissent, en vertu du principe révolutionnaire d’égalité.

Dans notre pays, qui a dans sa devise pour premier mot « Liberté », sa protection en matière d’information est confiée par les élus politiques à un soviet dont on nous dit que la garantie de son impartialité tient au fait que les neuf membres qui le dirigent sont nommés par des autorités différentes et distinctes. Le président (à tout seigneur tout honneur) par le président de la République, trois conseillers par la présidence de l’Assemblée nationale, trois conseillers par la présidence du Sénat, un conseiller par la vice-présidence du Conseil d’État et un conseiller par la première présidence de la Cour de cassation. Derrière ou en dessous de tous ces gens censés nous garantir l’impartialité, il y a dix directions avec autant de directeurs et, au total, 335 agents de tous grades bien rémunérés, car jamais en grève, et 46,6 millions d’euros de budget. C’est donc ce « machin » qui est chargé, comme on dit, de veiller sur nos informations et notre pensée. Il décide, sanctionne, et la contestation peut être portée devant le Conseil d’État dont un des membres participe à la décision en qualité de conseiller. Cela fait un peu juge et partie !

Dans cette institution, ce qui me dérange le plus, c’est le fait qu’en pratique, le pouvoir politique représenté par des élus soumis à la censure des électeurs délègue, ou plutôt abandonne, son pouvoir à un organisme ad hoc qui, lui, ne répond de rien devant personne. On peut objecter qu’il y a là une mission technique qui ne relève pas de la compétence des élus. Mais l’aspect technique de la mission ne relève pas non plus forcément de la compétence du président choisi et de ses conseillers qui ont, pour les informer, des directions avec autant de directeurs, un secrétariat et des services. Alors, pourquoi déléguer la décision à des tiers qui ne répondront jamais de leurs actes devant le peuple à qui on fait croire qu’il est souverain ?

C’est ainsi que l’on peut condamner une chaîne de télévision parce qu’elle a un « audimat » important et qu’elle ne convient pas au pouvoir, qui peut la faire disparaître sans se mouiller dans l’opération. Ce n’est pas nous, ce n’est pas moi, c’est l’Arcom !

C’est ainsi que dans ce pays de liberté, on abandonne ce bien si précieux à des irresponsables.

Jean-Louis Esperce
Jean-Louis Esperce
Avocat honoraire. Ancien Bâtonnier.

Vos commentaires

50 commentaires

  1. ceux qui ont poussé l’arcom, la macronie et les gauchos, ces derniers pour pour appuyer leur demande de suppression de la loi sur « l’apologie du terrorisme » n’hésitent pas à parler de pluralisme et de liberté d’expression , décidément depuis les dernières législatives ils se mettent à la même table pour faire du en même temps.

  2. Les basses oeuvres de ces comités de pensées, ne font que renforcer la détermination d’une frange de plus en plus importante de Français qui luttent pour que leur pays retrouve sa vraie place au sein de la communauté internationale.

  3. Ce n’est pas C8 qu’il faut supprimer , ce ne sont pas les journalistes et employés de C_ qu’il faut mettre au chômage ! C’est L’ARCOM et et ceux qui le dirige qu’il faut fermer et renvoyer
    Aucune chaine d(info ne devrait recevoir l’argent de nos impôts , fermons le robinet ( cala fera des économies énormes ) Les services info et journalistiques doivent retrouver leur indépendance de parole et pas propager la pensée unique d’une gauche qui cherche le conflit chaque jour davantage !!!

  4. Effectivement comme vous le soulignez dans cet édito , tout ce petit monde est nommé par un microcosme bien orienté à gauche . Et si j’en crois les résultats de la pétition en faveur de C8 , plus de 840000 signataires çà fait du monde , alors face à ces quelques inquisiteurs invisibles où est la vérité ? çà suffit de cette nomenklatura d’un autre temps , on voit vraiment l’impartialité de ses membres , quand dans le même temps on peut voir au travers de cette émission du soir sur TMC avec son présentateur très propre sur son plateau mais très négligé devant ses juges , son émission est un exemple de grande « partialité » . Enfin j’ai vu ce jour que la chaine l’ équipe s’était proposée pour reprendre les fréquences de C8 et NRJ12 (m’est avis qu’avec leur orientation bien ancrée à gauche cette chaine n’ait aucun problème). Vive la FRANCE , pays des Libertés.

  5. On supprime le droit de regarder une chaîne télé,
    car elle n’est pas conforme à la bien-pensance.
    Pourtant tout est prévu… sur les téléviseurs il y a un bouton pour changer de chaînes, et éviter celles non conformes à ses convictions.
    Mais pour être plus sûr qu’on ne se perdra pas, l’Etat pourvoit par l’intermédiaire d’un « machin » sans aucune légitimité… dans notre intérêt bien sûr, et au nom de la liberté de choisir… pour nous.

  6. Composition de l’ARCOM : par le président de la République, « trois conseillers » (à gauche toute) par la présidence de l’Assemblée nationale, « trois conseillers » (à gauche toute), par la présidence du Sénat, un conseiller (?) par la vice-présidence du Conseil d’État et un conseiller (à gauche toute), par la première présidence de la Cour de cassation (?). Résultat 7 conseillers sur 9 à gauche toute !! Comment voulez-vous que Cyril Hanouna s’en sorte ? Im-pos-si-ble.

  7. L’Arcom est un outil au service des Islamo-gauchistes qu’est le Nouveau Front Populaire a constater que les disparus du Front populaire doivent se retourner dans leur tombes. Dans le même genre on a le conseil d’état, le Syndicat de la magistrature et quelques autres services ou d’innombrables petit fonctionnaires y œuvrent discrètement.

  8. Blabla autout d’une institution qui ne devrait pas exister dans un pays libre.
    Dans un pays libre, les médias et les gens peuvent dire ce qu’ils pensent et il ne doit pas y avoird’organisme comme l’ARCOM qui n’existe pas dans de nombreux pays.

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