[Point de vue] Conseil d’État contre CNews : vers une nouvelle affaire des fiches ?

Y aura-t-il une « affaire CNews » comme il y a eu une affaire Dreyfus ? C’est peu probable, tant l’étouffoir des médias bien-pensants est devenu efficace. Elle est pourtant hallucinante, cette idée de mettre en fiches et en équations, selon leur sensibilité politique, tous les parleurs qui se succèdent sur les écrans ! Et pour les estampiller, il n’y aura besoin ni d’ordinateurs ni d’intelligence artificielle : Richelieu a montré la méthode. « Qu'on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre... »
Il y a plus d’un siècle, une autre affaire de fiches fit tomber un gouvernement. De 1900 à 1904, le ministre de la Guerre préféra aux notations officielles du commandement militaire celles des préfets et des loges maçonniques pour décider de l'avancement hiérarchique des officiers. Tandis que les nationalistes et les « talas » (ceux qui allaient « ta-la-messe »), suspects d’hostilité à la République, pouvaient faire du sur-place. Ce qui ne sera pas sans conséquences funestes au début de la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui, la technique d’élimination des mal-pensants s’est notablement affinée grâce à celle du billard à bandes multiples. « On » actionne une association de journalistes qui a oublié à quoi elle servait, laquelle active le Conseil d’État - organisme à l’apolitisme bien connu -, lequel secoue une « autorité de régulation » dont les membres sont nommés par les politiques, à laquelle il ne restera plus qu’à faire montre d’une indépendance réduite aux acquêts.
Mais révélée en 1904 à la Chambre des députés en présence du ministre de la Guerre, la séance fut si houleuse qu’elle déclencha une empoignade dans l'Hémicycle et qu’un député gifla le ministre. Un geste certes répréhensible, mais dont on peut parfois regretter que, comme celle des duels, la pratique se soit perdue...
Deux différences majeures distinguent, toutefois, ces deux scandales à plus d’un siècle de distance. D'abord, le fichage anti-Cnews n'en est pour le moment, dirons-nous, qu'à l'état de projet. Ensuite, alors que la Troisième République maçonnique, fidèle à ses principes, agissait dans l’ombre, aujourd’hui, c’est sans la moindre vergogne que journalistes en gilet rayé et conseillers d’État en livrée assortie affichent, au vu de tous et sans une once de vergogne, leur sectarisme...
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50 commentaires
De toute façon je ne vois pas de quel droit on demanderait à un journaliste ou à un intervenant sur une chaîne privée, la couleur de son bulletin de vote. C’est un peu comme si un employeur demandait lors d’un entretien d’embauche quelle est l’orientation politique d’un candidat à un poste. En France, le vote est secret (isoloir et bulletin sous enveloppe fermée) … du moins pour le moment. A ce petit jeu on pourrait finir par demander les orientations sexuelles, l’origine ethnique ou la religion des uns et des autres, quand certains sujets de société sont abordés. Notre pays est en train de basculer dans quelque chose qui rappelle … les heures les plus sombres de notre histoire (celle-là je l’ai piquée à la gauche et aux écolos, j’imagine que cela me place dans le camp de la bien-pensance. Je suis donc un intervenant de gauche sur BV !)
C’est curieux, le fichage est interdit ou autorisé selon que c’est la droite ou la gauche qui le demande
Le chef d’état nous recommande quant on dit que nous sommes tout doucement en train de glisser vers une dictature qui ne dit pas son nome que si on veux voir ce qu’est une dictature il n’y a qu’a regarder dans certains pays mais pourtant, si on cumul toutes les restrictions tels la limitation de circuler, de consommer et de pouvoir se renseigner par le moyens qui nous conviens le mieux comme chez C News qui fait l’objet d’une remise en question de la gauche comme jamais vue mais qui possède la maitrise des médiats publiques.
A force de tout vouloir régenter on pourrait les comparer à des enfants qui jettent du sable contre le vent. De tous temps, même à l’époque de la pravda, celui qui paie les musiciens choisit la musique. Sauf en France, pays des droits de l’homme, qu’ils disent.
Le regret du conseil d’état, c’est de n’avoir pas vécu sous Vichy, ils auraient fait un malheur et auraient pris 12 balles en 1945.
Qui dit qu’il ne restera pas quelques balles en 2027 ? Il n’est jamais trop tard pour espérer.
Cette affaire remet en question le droit de l’expression mais à sens unique pour leurs concepteurs. La rapide réaction du conseil d’état démontre le malaise francais.
Les hautes instances ont l’air d’oublier leur devoir de neutralité en se précipitant sur les déclarations du premier ostrogoth venu.
En fait, tous les pouvoirs appartiennent à un seul homme qui décide seul de tout avec une loi anti-liberté d’expression, contre la presse » mal pensante », avec une fausse loi sur l’immigration qui accentue celle-ci de telle sorte qu’elle se transforme en submersion, qui décide seul de la guerre, de l’ennemi à attaquer en passant par-dessus le parlement à coup de 49/3, ou profitant de l’alliance tacite avec la Nupes, les verts, le Ps et…de la traitrise du LR.
Une question se pose ira-t-il jusqu’à engager les hostilités avec Poutine pour conserver son trône en provoquant la peur, la sidération chez le peuple. Ç’avait marché avec le covid, la peur qui avait muré une population entière.
Tout à fait vrai.
Afficher leur sectarisme ne leur portera pas bonheur et espérons que celà les perdra .
Traîner le conseil d’état devant la cedh…
Quid des états généraux de l’information ?
Ils ont du plomb dans l’aile..
Si ça donne la même chose que les États Généraux de 1789, c’est plus que du plomb dans l’aile …
Cela rappelle aussi un peu le Maccarthysme à front renversé. Et n’oublions pas que dans le monde du showbizz, cela existe déjà: vous ne travaillez pas si vous ne pensez pas comme il faut. Plus que jamais, tous les moyens seront bons pour que le système au pouvoir sauve ce système, la démocratie n’étant pas son souci, bien au contraire.
Le Conseil d’Etat souligne par cette cabale contre CNEWS son absence d’indépendance. De plus, comme le rappelait hier au soir Philippe De Villiers, il vient contredire la loi sur la pluralité de la presse. Osons espérer que les deux Chambres vont demander des comptes.
Oui : démasqués, eux-aussi , comme les magistrats et le conseil constitutionnel ( compléter la liste pour le peloton final..
Le conseil des tas n’est ici qu’une marionnette. De même que le sont les sinistres pantins Deloire et Jost. Celui qui a tout organisé c’est Macron lui-même.
N’oublions jamais que les socialistes, Hollande, ont créé le PNF pour disposer d’un outil judiciaire pour tuer Fillon. Hollande n’avait pas prévu que son coup tordu contre Fillon, profiterait à un jeune requin encore plus tordu que lui. La justice (sic) est devenue un instrument pour se débarasser des opposants.
La procédure est à peu près à chaque fois la même. Une ONG bien-pensante s’attaque à des gêneurs. Puis elle porte plainte contre ces derniers pour les faire taire, par exemple en les attaquant au portefeuille par des condamnations au montant délirant. Par exemple 500 000 euros d’amende par L’ARCOM contre Hanouna au motif qu’il n’aurait « pas tenu son antenne » parce que un de ses invités aurait dit une ânerie. Or dire une bêtise, cela fait également partie de la liberté d’expression.
Enfin si vous comptez sur cette pauvre chose qu’est la pseudo droite LR pour voter la censure, vous risquez d’attendre longtemps. Maintes fois ils en ont eu l’occasion, et maintes fois ils l’ont laissé passé. Il est vrai qu’ils ont une peur (justifiée) de pointer au chômage en cas de dissolution. Bref la France ils s’en fichent. FICHE étant le nouveau mot à la mode en macronie !
Le Conseil d’Etat n’est-il pas en train de remettre ouvertement en question l’Article 6 de la Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés ?
La France de Macron ressemble de plus en plus a la Russie de Poutine , en plus soft, en France la mafia des bien-pensants et autres macronistes n´empoisonne pas ses opposants, ne les envoie pas dans des colonnies pénitentiaires á régime sévére, les moyens pour les faire taire ou les empécher de se présenter aux élections présidentielles sont moins brutaux que chez Poutine mais tout aussi efficaces .
Mais qui joue au billard ? J’ai bien un nom qui me vient à l’esprit…