[POINT DE VUE] Donc, quand Trump gagne, le vote démocratique est une dictature

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On n’arrête plus les gauchistes. À ce stade de délire, on est carrément dans l’autoparodie. Libération vient de publier la tribune d’un professeur à l’université de Californie de Los Angeles - la célèbre UCLA, dont les lettres ornèrent les sweat-shirts de la génération 80s, souvenez-vous. Cette Française (c'est une dame), installée sur la côte ouest, est en train de boucler ses valises. Elle va quitter le pays parce qu’elle ne reconnaît plus les États-Unis, devenus, selon elle, un « vieux pays » machiste et rétrograde. Et même davantage : en effet, pour elle, comme pour le porte-voix du gauchisme culturel, les États-Unis sont devenus une dictature. Lisez cet extrait, que Libé met en avant sur le réseau social X : « Eh bien, voilà, c’est fait. On y est. La "plus grande démocratie du monde" s’est livrée à la dictature annoncée. Officiellement. À la régulière. Par les urnes. »

Alors, attendez… Je croyais - et sans doute beaucoup d’autres personnes le croyaient, elles également - que le vote du peuple caractérisait les démocraties. Serait-ce qu’il existe une bonne et une mauvaise façon de voter ? Peut-être pourrait-on, dans le cours d’une discussion, en arriver rapidement au célèbre point Godwin en disant qu’Hitler, lui aussi, a été élu à la régulière ? Quel mépris. Quelle bêtise, également. Comme dit le RN, en cela plutôt inspiré, « quand le peuple vote, le peuple gagne ». Mais voilà : il est con, le peuple, c’est ça, le problème, n’est-ce pas ? Quand on lui parle diversité heureuse, multiculturalisme, universalité des droits de l’homme et ouverture d’esprit woke, il ne trouve pas ça aussi cool qu’il faudrait. Il s’obstine à voir ce qu’il voit, à voir ce dont on lui interdit de parler : les attaques au couteau, l’invasion migratoire, les drag-queens dans les écoles, le déclassement de l’Occident, les leçons que plus personne n’écoute… Il ne vit pas dans ces immenses cages à hamsters ouatées que sont Tribeca, Beverly Hills ou le XIe arrondissement de Paris, lui, le peuple.

Je crains bien que nous ne nous foutions éperdument de l’avis de cette malheureuse enseignante, qui est probablement un excellent professeur d’université (« une excellente professeure », pardon.e !), mais dont l’avis ne vaut pas mieux que celui de n’importe quel citoyen français qui dispose des mêmes diplômes (ou pas, d’ailleurs). Il est fort possible, également, que la France presque tout entière se moque bien des homélies de Libé. Ce journal de Blancs urbains et aisés, dont le public ne franchit qu’à grand-peine les frontières du périphérique, est sous perfusion d’argent public (notre argent)… et tout ça pour dire, à des gens qui n’en ont pas besoin, comment ils doivent penser, voter, parler. Pas une seule fois le consentement des Français au financement de Libération n’a été questionné. Pas une seule fois, non plus, d’ailleurs, la pluralité des opinions n’a été respectée par Libération. Pas davantage qu’on ne s’est demandé si l’Arcom était une instance de régulation ou une instance de censure. Mais ça, évidemment, ce n’est pas de la dictature. Non. Ça n’a rien à voir. La France, avec ses délits d’opinion, ses lois mémorielles, ses ayatollahs progressistes qui ont pignon sur rue, son Conseil constitutionnel qui censure la volonté populaire, est « le pays des droits de l’homme », « la nation de la tolérance », comme le chantait Saez, en 2002, contre le FN. C’est pourtant simple.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

64 commentaires

  1. Cela fait un paquet d’idiots qui ont voté pour TRUMP !! Ils pourraient se poser simplement la question de savoir si ce n’est pas eux qui sont dans l’erreur !! Mais cela est impossible pour ces gens qui détiennent soit disant la vérité !!

  2. Les gens de gauche démontrent encore une fois que la démocratie n’est bien que lorsque ce sont eux qui sont élue , si c’est une autre opinion politique qui est élue alors c’est une dictature.
    Le mépris de la gauche dans sa totalité envers le peuple est une dictature de la pensé qu’il faut combattre de toutes nos forces , cela quelques soit le pays dans le monde.

  3. Ce serait exactement la même chose en France si LePen ou Zemmour gagnait. Malheureusement pour eux, on découvre où sont les vrais dictateurs ! Et ce coup ci, les Américains sont devenus adultes et responsables et ne se sont pas laissés dicter leur vote par les médias d’Etat. Espérons que la démocratie retrouve sa place, au moins déjà, dans tous les pays occidentaux. Et, qu’à ce moment là, les médias d’Etat soient supprimés justement pour faire perdurer la vraie démocratie.

  4. J’admire la justesse de ton de cette chronique. Il est maintenant venu le temps, tout comme s’y était laissé aller notre président, de dire à tous ces gens qu’on les emmerde et d’enfin déposer dans les urnes le bulletin grâce auquel disparaîtra le financement de ceux qui crachent continuellement sur les Français tout en vivant de leur argent.

  5. Pauvre d’elle, comme je la plains car ce n’est pas la démocratie américaine qui est dérangée mais plutôt son propre cerveau à tel point qu’il devient dangereux de continuer à lui confier des élèves. Et si elle quitte effectivement la dictature américaine, qu’elle ne s’avise pas de revenir en France car ce qui vient d’arriver outte-Atlantique va aussi nous arriver très prochainement et des gauchistes malfaisants on en a déjà beaucoup trop. Merci de passer votre chemin.

  6. « Il s’obstine à voir ce qu’il voit, à voir ce dont on lui interdit de parler : les attaques au couteau, l’invasion migratoire, les drag-queens dans les écoles, le déclassement de l’Occident, les leçons que plus personne n’écoute… Il ne vit pas dans ces immenses cages à hamsters ouatées que sont Tribeca, Beverly Hills ou le XIe arrondissement de Paris, lui, le peuple. » tout est dit là…. me semble t il !

  7. Un vrai professeur français aux Etats-Unis, Guy Milliere pour ne pas le nommer a publié « Après l’Amerique » avant le triomphe de Donald Trump où il explique tout ce que cette « professeur » n’a pas compris… Je lui suggère de lire cet extraordinaire ouvrage et surtout d’aller enseigner sa bonne parole dans de vraies démocraties où les salaires seront moins élevés …

  8. Ne vous inquiétez pas outre mesure Monsieur Arnaud Florac , d’ailleurs vous ne l’êtes pas tant que ça , inquiet ! Non seulement ces journaux sont toujours subventionnés , mais ils ne font plus recette ! On a connu ça dans d’autres secteurs industriels , quand ça veut pas , ça veut pas et vous verrez , ça sera plus grave pour eux que pour nous !

  9. Je ne comprends pas votre position. En effet, c’est ce que je pense qui est la vérité autrement je ne le penserais pas. Donc, si mon avis est le bon, les autres sont mauvais.
    Je suis démocrate. Donc l’avis de la vrai démocratie est mon avis. C’est pourtant simple.

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