[Point de vue] En attendant le nouveau Premier ministre…
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Dans la pièce de Samuel Beckett, En attendant Godot, deux personnages espèrent la venue d’un homme appelé Godot. L’attente dure toute la pièce, constituant le principal ressort dramatique. Ils restent désespérément seuls au bord de la route, car Godot ne viendra jamais.
Dans la pièce d’Emmanuel Macron, « En attendant le nouveau Premier ministre », l’attente est tout aussi présente, mais à la différence des personnages de Beckett, tout le monde s’en moque, excepté le microcosme politique et médiatique, et les candidats attendus sont nombreux; ils viennent et se pressent aux portes du pouvoir. Ainsi, la première d’entre eux et la plus persévérante est une inconnue qui ne l’est plus désormais : Lucie Castets. Elle commence à devenir un véritable casse-tête pour le Président qui ne sait comment s’en débarrasser, elle est partout, du matin au soir - ou presque -, revendiquant le poste de Premier ministre pour lequel le NFP l’a désignée. L’ennui est que cette coalition électorale brinquebalante, faite de carpes et de lapins, n’a pas de majorité et qu’elle serait incapable de se coaliser avec quiconque ; elle n’arrive même pas à se coaliser elle-même.
Mais d’autres sont là, et il en sort un tous les jours, comme le marchand d’assurances et de pantoufles Xavier Bertrand, une caricature de LR, plus proche de l’esprit de collaboration que des prétendues valeurs gaullistes de son parti, ou comme l’ex-candidate à la présidentielle et somptueuse oratrice de théâtre de marionnettes, la très BCBG Valérie Pécresse, qu’on croirait sortie d’un magazine féminin de la gauche caviar. Et il y a eu aussi, l’espace d’un jour, l’ex-secrétaire de la CFDT, dont j’ai déjà oublié le nom, héros de la grève contre la retraite à 64 ans, ou Clémence Guetté et Olivier Faure, proposés l’un par LFI, l’autre par le PS. En revanche, personne n’évoque, pour l’instant, le retour de Flanby, qui a repris son cursus honorum à la base, puisque devenu simple petit député de Corrèze. Et après la trêve olympique, les différents médias nous sortent chaque jour un nouveau champion que le Président pourrait appeler…
On le voit, les Godot de Macron se pressent alors même qu’on ne les attend pas, ils pullulent depuis début juillet, et sur les plateaux des télévisions, des politolologues et des politolologistes savants nous expliquent pourquoi tel ou tel a des chances ou ferait un bon ou un mauvais Premier ministre. C’est passionnant, mais à la vérité, tout le monde s’en moque, puisque quel que soit l’heureux élu, comme les marionnettes, il fera trois petits tours et s’en ira, et l’attente d’un nouveau Godot et godillot reprendra. Car ce Premier ministre ne sera qu’un guignol de plus dans la théâtrocratie qui mène le pays.
Mais dans cette tempête dans un verre d’eau, ce que l’on ne dit pas, c’est que la clé de voûte de cette construction destinée à vite s’écrouler, c’est tout simplement l’obstination d’un Président sans avenir ni passé à perdurer dans son inutilité et son pouvoir de nuisance, et dont la seule attitude gaullienne qui vaille serait qu’il démissionnât ; ce serait conforme aux valeurs de la Ve République et de la République tout court, ces valeurs dont il nous rebat les oreilles et avec lesquelles il justifie ses barrages contre le seul parti qui représente encore un peu la volonté du peuple français aujourd’hui : le Rassemblement national.
À force de barrages et de fronts républicains pout se maintenir en place, il a dévoyé notre démocratie, il a privé le peuple de toute véritable représentativité et de la possibilité de voir abordés les vrais problèmes du pays
Mais n’est pas de Gaulle qui veut, et ce Président n’est pas un homme d’État, il n’est qu’une absurdité constitutionnelle, préférant voir le pays barboter dans une sorte de sous-Quatrième République sans âme et sans éclat plutôt que de s’en aller.
55 commentaires
Sarkozy, une autre pépite politique mais dans un autre genre , avait prédit qu’avec macron tout se terminerait en farce ..bon ,ces derniers temps nico a bien essayé de se replacer à la droite de Manu , mais la mayonnaise n’a pas l’air de prendre , on comprend bien qu’à l’Élysée on en a presque marre de voir défiler des individus en délicatesse avec la Justice et qui viennent fouiner des fois qu’il reste un peu d’argenterie à étouffer avant la fin de la récréation
Cela fait longtemps que la France est administrée par un VRP de l’Etat profond américain, qui a posé ses pions en 1945 ! Et la résistance gaullienne n’a été, hélas, qu’une parenthèse dans cette oeuvre de destruction ! Comme le constatait récemment Philippe de Villiers, l’Europe n’est que le 51 ème état américain.
Ce Président, mis en place par des gens qui n’ont que faire du pays, déroule sa feuille de route.
Pas d’accord ! Ces « gens » n’ont pas que faire de la France, au contraire. Via leurs valets, celui actuellement en poste et ses prédécesseurs, ils pillent le pays pour mieux le mettre en faillite afin de s’approprier les richesses restantes à vil prix lors de la liquidation finale.
excellent article Monsieur Pelaez, j’ai pris mon bain de lait
Merci excellente analyse
Excellent article mais les français aiment la médiocrité voire les nullités….
Tout à fait. Ils l’ont réélu, il ne faut pas venir pleurer ensuite.
S’en aller lui? avec tout ce qu’il y a de bon encore à prendre, faut pas plaisanter tout de même!
Macron démission !! d’accord et après ? les Français seront-ils capables de voter hors les pseudos fronts républicains ? Apercevons-nous un remplaçant de cet apprenti-président capricieux et autoritaire ? Qu’il se fasse vite connaître !
De toute façon, je m’en tape, je me fais mes petits aller-retour a Brégançon en Falcon, le reste ….Elle est pas belle la vie , les Gueux ?
Ben voyons ! La place est trop bonne.
Macron n’aura pas la dignité de s’en aller. Il est télécommandé par ses chefs mondialistes. Il est comme une punaise de lit, très difficile à dégager.
C’est bien cela, hélas.
Excellent résumé de la situation monsieur Pélaez, soyez en remercié. Oui, la solution, l’unique serait de changer de locataire à l’Elysée, car n’oublions pas que la BCE va bientôt s’occuper de nos comptes et qu’on ne peut compter sur l’actuel responsable de la dette abyssale pour redresser la France mais plutôt tout faire pour la soumettre. Ne jamais oublier ce conseil d’Albert Einstein quand il affirmait que celui qui a crée le problème est incapable de le résoudre.
Le temps passe, Macron joue-t-il la montre jusqu’à la prochaine dissolution? Mais qui – part la Castets dont personne ne veut bien sûr – veut se commettre à finir en loques après seulement onze mois de travail? Plus le temps passe, et plus l’ensemble des parties a intérêt à demander la démission présidentielle, car ça va être ingouvernable. Macron s’est grillé bien plus qu’il ne le réalise peut-être.
Oui Jean-Pierre Pélaez, j’approuve tout à fait ce que vous écrivez, et le vrai bonheur pour tous les Français c’est qu’il démissionne.
Finalement, la France a t’elle vraiment besoin d’un 1er ministre, et d’un nombre pléthorique de ministres, au vu des résultats ?
En divisant par trois ou quatre le nombre de ministres, de secrétaires d’état, de directeurs de cabinet, de conseillers et autres inutiles cela permettrait des économies non négligeables au moment ou la France frôle la faillite.
nous avons le président que le peuple mérite, encore aux dernières élections ses électeurs ont pactisé avec le NFP pour sauver les meubles, 40% du peuple (ayant le droit de voter) ont voté RN et son alliance, 60% ont voté pour un conglomérat de partis allant de LFI, PS, PC, EELV, LR, Horizon, Modem, de droite comme de gauche pour empêcher le redressement de la France, ou plutôt pour empêcher un audit des comptes de la France, + de 30% sont encore abstentionnistes il convient de les convaincre de revenir pour un vrai changement.
Tout l’art de la traitise et de la médiocrité de notre fac simile de president c’est de tenter de faire de 60% de nullites qui se targuent d’être de » gouvernement » une majorité présidentielle..
Démissionner, ou ….renverser, car il est temps de régler le problème !
Là, on est dans le domaine du rêve. Une destitution, un putsch peut-être ?