[Point de vue] États-Unis : la justice en soutien de l’idéologie LGBT

marteau justice

L'histoire se déroule outre-Atlantique. Jessica Bates, une veuve et mère de cinq enfants, cherche à adopter deux enfants de plus pour les faire grandir dans une famille aimante. Les autorités de l’Oregon en charge des adoptions l’ont exclue du processus : il faudrait qu’elle s’engage à encourager et respecter l’orientation sexuelle et l’identité de genre de ces enfants. Jessica Bates ne peut pas, elle est chrétienne, elle pense que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme et que Dieu nous demande d’adhérer à notre genre, pas de le changer. Droite dans ses bottes, elle demande à un juge fédéral de délivrer une injonction de poursuivre le processus d’adoption à l’Oregon. L’État se défend en invoquant la protection d’enfants ayant déjà subi un trauma, l’absence de droit opposable à l’adoption, et réaffirme que la règle qui impose que l’adoptant accepte, respecte et encourage l’orientation sexuelle et l’identité de genre de l’enfant ne viole pas sa liberté religieuse.

Il y a d’autres exemples similaires, comme par exemple Kitty et Mike Burke, un couple catholique non fertile. Ils accepteraient d’aller au mariage de leur enfant adopté avec une personne de même sexe, mais dénierait à cette cérémonie le nom de mariage. Ils ont été exclus du droit d’adopter par l’État du Massachusetts.

Il serait possible de se moquer des Américains et de leur manie de tout judiciariser, pour le plus grand bonheur des avocats. Mais comme ils sont nos modèles et que nous les copions tôt ou tard, ce serait sans doute idiot.

Bien sûr, le diable se niche dans les détails. Pour reprendre l’argumentaire de l’Oregon, accepter, c’est surtout constater une éventuelle réalité concrète : l’enfant adopté a une orientation homosexuelle ou souffre d’une dysphorie de genre. Il n’y a pas de problème à observer le réel. Respecter ? Oui, une thérapie de conversion agressive (et ça existe aux USA) serait manquer de respect à la nature qui s’impose à l’enfant, mais soigner une dysphorie de genre par une thérapie psychologique adéquate, c’est respecter l’enfant dans sa complétude au lieu d’idolâtrer les symptômes de son désordre psychique. Quant à encourager, il est proprement criminel que des fonctionnaires en charge de la protection d’enfants puissent promouvoir des traitements dangereux, des mutilations et des stérilisations déguisées en thérapies.

La séparation des sexes et celle des générations sont des fondements anthropologiques qui structurent toutes les sociétés. Les religions ont donné des justifications à cette anthropologie naturelle et les ont fait vivre jusqu’ici. Mais l’idéologie LGBT veut les disperser façon puzzle : les enfants décident, leurs sexes ou genres relèvent de leurs choix, la sexualité ne doit connaître aucune entrave. C’est encore et toujours cette déplorable obsession de l’homme auto-référent et relativiste qui produit sa propre norme du bien et du mal, et qui tente de l’imposer aux autres. Cette logique ne peut que conduire qu’au chaos ou à l’avènement d’une dystopie totalitaire.

Quelle sera la prochaine étape ? Bientôt, peut-être, un couple chrétien, juif ou musulman qui ne transige pas avec ce qu’impose sa foi se verra-t-il retirer ses enfants ?

Vos commentaires

18 commentaires

  1.  » C’est encore et toujours cette déplorable obsession de l’homme auto-référent et relativiste qui produit sa propre norme du bien et du mal » La base même de l’enseignement franc-maçon.

  2. « Un couple chrétien juif ou musulman qui ne transige pas avec ce qu’impose sa foi »
    Un peu estimer que la loi de Dieu est supérieure à celle de la République, non ?

  3.  »les Américains et leur manie de tout judiciariser…Mais comme ils sont nos modèles et que nous les copions tôt ou tard… » ? Faux car la French Theory vient de Paris : Sartre, Beauvoir, Deleuze Derrida, Foucault, inspirés du nazi Heidegger. Et choyés par Mitterrand, Lang, Taubira.
    Mais le contre poison vient de France qui demeure encore une grande puissance intellectuelle. Cutivons nous

  4. Il ne s’agit pas que d’une question religieuse, on peut être athée et ne pas adhérer à des lubies à la mode. Si la volonté de l’individu est respectée alors le choix de ne pas suivre la meute doit être aussi respecté.
    Quant à suivre les américains c’est évident et toujours pour ce qui est leurs travers. On ne copie pas leur sens du pratique le «  client roi » et la protection des biens personnels , on ne copie pas leur sens de l’entraide et le choix qu’ils font de préférer les connaissances pratiques aux diplômes
    Et c’est bien dommage.

  5. La reproduction de tout être c’est l’accouplement de sexes différents, le contraire est une ineptie grave non dénué de conséquences dramatiques et irréversibles dans bien des cas.

  6. Plus ça va plus, plus je pense que nous allons vers une société à la « bonobo » et encore je ne sais pas, s’ils ne sont pas mieux que nous!

  7. Pourquoi parler de ce qui se passe là bas nous avons bien assez à faire ici pour les empêcher de nuire à nos enfants .

    • Absolument d’accord…Mais cette « anecdote » ( évènement rare et tu/caché) est symptomatique de la pensée totalement perverse des juges et fonctionnaires ; il y a eu des cas similaires , il me semble, au Canada et en Finlande..

  8. Combien de drames nous guettent avec ces idéologies anti démocratiques qui sèment leur mauvaises graines (chez nous) dès la maternelle…

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