[POINT DE VUE] Européennes : l’espoir du renouveau

Eveilleurs soirée

À quelques jours seulement du scrutin, Gabriel Attal et Valérie Hayer tenaient un meeting, samedi dernier, en Seine-Saint-Denis, à Aubervilliers. Le Premier ministre a accusé « l'extrême droite » de surfer sur les peurs et appelé au « sursaut » de l'électorat, déclarant que « l’Europe est mortelle, et voter pour l’extrême droite, c’est appuyer sur la gâchette ». On se demande qui a peur et qui joue sur les peurs.

Tout est bon pour essayer de discréditer les candidats nationaux qui, au-delà de leurs divergences, ont une vision commune de la France et de son identité : Jordan Bardella, bien sûr, qui caracole en tête des sondages, à qui l'on reproche d'être un héritier de Jean-Marie Le Pen, mais aussi Marion Maréchal, dont une journaliste de France Inter insinue qu'elle aurait une vision pétainiste de la famille, et même François Xavier-Bellamy, qui essaie de sauver ce qu'il reste d'un parti compromis avec le macronisme.

« Sauve qui peut ! » C'est le cri lancé par Macron et sa bande, qui sentent la fin venir, et par la bien-pensance médiatique, qui ne se résout pas à perdre le monopole de la pensée. Cette dernière semaine avant le scrutin risque fort de voir se déchaîner les attaques les plus basses pour éviter le triomphe des idées jugées « nauséabondes ». Quel sera le plan B du pouvoir ? L'idée d'une coalition entre les LR et Renaissance après les européennes, a été largement démentie par François-Xavier Bellamy. Que fera-t-il pour sauver les meubles en cas de déroute électorale ?

Accusations de « pétainisme » !

Passons sur la bassesse qui consiste à reprocher à un jeune homme de 28 ans de diriger un parti fondé par Jean-Marie Le Pen, auquel on peut sans doute reprocher beaucoup de choses, mais certainement pas son amour de la France ni sa vision prophétique des conséquences d'une immigration débridée. Passons sur les accusations de « pétainisme » portées contre Marion Maréchal parce qu'elle défend la famille traditionnelle, si malmenée de nos jours. Quant à François-Xavier Bellamy, il est probable qu'il sera, s'il fait un mauvais score, abandonné par bon nombre des cadres de son parti.

Macron et ses amis ont beau dire que des élections européennes ne sont pas des élections nationales, ils ont beau agiter le spectre d'une guerre mondiale qu'ils alimentent eux-mêmes par leurs initiatives folles, ils ont beau dresser l'épouvantail d'une extrême droite aux marches du pouvoir, ils ont beau, selon leur habitude, dire demain le contraire de ce qu'ils disent aujourd'hui ou disaient hier : le scrutin de dimanche pourrait bien signer les prémices d'un renouveau pour la France.

À une seule condition. Que les partis qui font passer la souveraineté de la France avant celle de l'Europe, qui croient encore au destin de notre pays dans le monde, fassent taire leurs ego, trouvent des compromis sur ce qui les divise et s'unissent dans un projet commun autour de ce qui les rassemble : la sauvegarde des racines, de l'identité, de la culture et, tout simplement, l'amour de la France.

Philippe Kerlouan
Philippe Kerlouan
Chroniqueur à BV, écrivain, professeur en retraite

Vos commentaires

17 commentaires

  1. 0n ne peut qu’adhérer à l’évidence de la conclusion du texte ci dessus.
    Traduction pratique pour nous, le 9 juin, voter pour la liste ‘Reconquête!’ nous permet d’intégrér la coalition européenne ‘ECR’ qui précisément DEFEND CES VALEURS !!! Bon vote !

  2. Mitterrand avait fait le programme commun pour se faire élire alors qu’il y avait beaucoup plus de divergences entre socialistes, communistes, verts et autres qu’il n’y en a entre les partis dits de droite. La droite française, la plus stupide au monde, se révèle incapable de faire de même. Les Français sont las de ces tergiversations idiotes liées aux égos des chefs de parti. Si rien ne change, ce sera la fin des espoirs de reprise du pouvoir. Les déserteurs sont partis chez Macron qui bientôt (encore long) n’existera plus ainsi que son parti. Et une fois encore la gauche renaissante tirera les marrons du feu ! bonne chance au pays

  3. Les projets de ces différents partis de droite sont de plus en plus proches. Les dirigeants de ces partis devraient avoir l’honnêteté d’unir leurs forces, leurs compétences, afin de sauver l’Europe, chaque pays européens et d’empêcher l’éradication de notre civilisation judéo chrétienne. Les politiques inspirées de cette civilisation judéo chrétienne permettront, d’office, de sauver notre identité, notre sécurité, de relancer la prospérité.

  4. Pour défendre la souveraineté nationale les citoyens doivent disposer du RICCONSTITUTIONNEL pour pouvoir inscrire dans la Constitution des textes supérieurs aux directives et règlements européens
    Or seule 1 liste sur 38 le propose : « Pour une démocratie réelle.Décidons nous-mêmes »
    Pas de souveraineté nationale sans souveraineté populaire avec le RICConstitutionnel
    C’est simple à comprendre,non?

  5. On peut toujours rêver !! Cela pourra arriver si on supprime les « égos » des candidats ,mais ce n’est pas pour demain !! Raison : Pour faire ce « métier » il faut un égo surdimensionné ,donc on tourne en rond !!

  6. Etes-vous bien sur que le scrutin de ce dimanche ne soit pas considéré par beaucoup d’électeurs comme un scrutin national avant tout ? Pour Macron et ses acolytes, au moins, c’est une évidence, et elle n’est pas joyeuse…

  7. Les nuances entre les différentes partis de droite sont de plus minces. Les egos de leur leaders sont totalement incompatibles. Conclusion : si les français veulent leur idées, il faut virer ces leaders qui empêchent l’union des droites. la NUPES l’a bien fait pour la gauche.

  8. Entre Jordan et Marion, il y a de l’espoir, en revanche Bellamy est bien trop englué dans cette droite prétendue de gouvernement, si habile soit-il son avenir politique reste plombé par le bilan de sa famille politique, dont la plupart des membres se sont fourvoyés avec Macron.

  9. Oui nous sommes désormais 50%. Et l’autre 50 % divisés en extrême gauche, gauche, Verts, Macroniens. Et ces derniers vont disparaître. Dès 2024 préparons l’alternance. Censure, dissolution, législatives, effondrement macronien. Re-censure. Démission ou destitution. Présidentielles en 2025 ? Hardi !

  10. Le constat est clair : les souverainistes sont trop divisés pour peser. Mais peut-on se qualifier de « souverainiste » en souhaitant rester dans l’UE ? Je ne crois pas car cette dernière a pris un pli fédéraliste et totalitaire non négociable. Toujours est-il que malgré leur divergences, les souverainistes doivent s’unir sous une même valeur, celle de l’effort dont il faudra faire preuve pour recouvrer la prospérité. L’effort aussi car la liberté est à ce prix. Ceux qui privilégient le maintien des 35 heures, les aides en tous genres ne sont pas prêts pour l’émancipation. Dans ces conditions et sachant que 82% des français veulent rester dans l’UE, même rassemblés, il sera difficile de convaincre car il est plus facile d’être un esclave bien nourri et divertit que d’être libre. Rassemblés, les souverainistes gardent quand même une chance, certes minime, mais divisés il n’y en a aucune

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