[Point de vue] Glyphosate : principe de précaution ou bénéfice/risque ?
Faute de majorité, l’Union européenne a décidé de prolonger jusqu’au 15 décembre 2033 l’utilisation du glyphosate. Le désherbant très controversé produit initialement par la société Monsanto (rachetée par l'Allemand Bayer en 2018) est appliqué en pulvérisation foliaire pour détruire les mauvaises herbes sur les terres maraîchères, fruitières, agricoles, sur les voies ferrées et les terres non agricoles.
Pas de consensus scientifique
Utilisé dans le monde depuis les années 1970, le glyphosate est à la fois adulé pour sa grande efficacité à accroître les rendements agricoles mais aussi détesté pour ses potentiels dommages sur la santé et l’environnement. Un débat obstiné oppose depuis de nombreuses années pro et anti-glyphosate. Le dernier rapport technique, publié en juillet 2023 par l’Union européenne, est plutôt mesuré quant à sa toxicité établissant notamment qu’« aucun domaine de préoccupation critique n'a été identifié dans le domaine de la toxicologie des mammifères et que les études réalisées n’indiquaient aucune toxicité aiguë ni génotoxicité ». Mais n’interférerons pas davantage dans un débat qui nous dépasse et laissons aux experts le dernier mot. Retenons, simplement, qu’il n’y a pas, aujourd’hui, de consensus scientifique quant à la toxicité du glyphosate.
Face à un risque, il y a deux attitudes possibles : s’abriter sans effort derrière le principe de précaution ou creuser davantage le sujet en pesant les bénéfices d’un côté et les risques de l’autre. Rappelons que le risque associé à un événement est le produit de deux composantes : la gravité de l’événement d’une part, sa probabilité d’avoir lieu de l’autre. Et malheureusement, autant il est simple et efficace de communiquer sur le premier, autant il est difficile de communiquer sur le second. Le principe de précaution revient, quant à lui, à refuser toute probabilité, même infime, et, donc, à ne pas faire.
Faut-il, au nom du principe de précaution, interdire le glyphosate ou, au contraire, le permettre sous surveillance dans une approche pertinente bénéfice/risque ? Les risques sanitaires et environnementaux l’emportent-ils sur le bénéfice d’accroissement des rendements agricoles et son impact sur l’approvisionnement en nourriture de la planète, où 2,3 milliards de personnes sont toujours en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave ?
Faut-il interdire, au nom du principe de précaution climatique, le développement de nouveaux champs pétroliers et gaziers ou plutôt attendre la baisse de la demande ? L’arrêt de ces développements ne risque-t-il pas d’assécher, à court terme, la planète en hydrocarbures et provoquer un accroissement incontrôlé des prix, des risques sociaux et géopolitiques mettant en danger nos équilibres démocratiques ?
Faut-il interdire, au nom du principe de précaution, les vaccins anti-Covid au prétexte qu’ils conduisent, dans un nombre très limité de cas, à des affections pulmonaires ou cardiaques graves ? Le bénéfice quant à l’éradication, en moins de deux ans d’une pandémie mondiale qui aurait duré dix ans voire plus et aurait probablement fait plusieurs centaines de millions de victimes, ne l’emporte-t-il pas sur le risque très modéré des victimes collatérales du vaccin ?
Principe de précaution instrumentalisé à des fins idéologiques
Pourtant, sur ces sujets clés de société, l’approche bénéfice/risque n’est presque jamais promue face à un principe de précaution devenant progressivement pensée dominante et justifié par un pseudo-consensus scientifique teinté de catastrophisme : le réchauffement climatique dû aux fossiles conduirait à l’extinction de l’humanité, le glyphosate à la destruction de la biodiversité tandis le vaccin anti-Covid ferait davantage de victimes que le Covid lui-même.
Bien au-delà des conséquences sanitaires ou environnementales, le principe de précaution est instrumentalisé à des fins idéologiques. Ainsi, prolonger le glyphosate, continuer de développer des champs pétrolier et gazier et promouvoir le vaccin anti-Covid ne serviraient, selon certains, qu’à satisfaire les profits insatiables de Bayer, TotalEnergies et Pfizer.
Le principe de précaution se transforme ainsi en outil redoutable pour s’attaquer à la société de croissance et son démon capitaliste. Soyons donc, en tant que citoyen ordinaire, lucides quant aux motivations premières et ne nous laissons pas duper par un principe de précaution qui, dans bien des cas, conduit au désastre.
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32 commentaires
Ah ! le principe de précaution, ce cancer inoculé par un roi fainéant, Jacques Chirac, repris et emballé dans les normes de l’UE par les « technocrates » européens sur tout et n’importe quoi et amplifié par les successeurs de Chirac et qui détruit dans l’œuf toute initiative au nom de cette sacro-sainte précaution.
Je ne suis pas d’ accord avec votre analyse , notamment sur le vaccin anti covid. Où est le principe de précaution lorsqu’on vaccine d’ office sous peine d’ être jugé pestiféré ou empêcher de travailler donc de vivre? Pourquoi vacciner d’ office de très jeunes enfants ( porteurs sains, le plus souvent) et ne pas le rendre obligatoire à l’ assemblée nationale? Pourquoi ne pas soutenir le vaccin » à l’ ancienne » d’ un labo franco-autrichien dont les vaccins furent achetés ailleurs? » laisser le dernier mot aux experts » Pourquoi choisir ceux qui ne contredisent rien et écarter ceux qui ont un avis contraire? ( Raoult, Montagné, Perrone, etc…Et bien d’ autres zones d’ ombre à ce sujet. La preuve ? Combien de gens sont allés délibérément recevoir la 3° dose? Le chiffre parle de lui même ! Bien évidemment, j’ accepte votre point de vue mais ne le partage pas. Respectueusement
D’autant que l’on apprend par la suite que ce vaccin n’empêche pas la transmission, sa non efficacité, les fraudes et biais dans les essais cliniques. Bref des morts non exceptionnels, consultez les courbes de mortalité de 2022-23 : turbos cancers, myocardites, AVC, maladies auto-immunes, ..qui touchent principalement les jeunes
« Faut-il interdire, au nom du principe de précaution, les vaccins anti-Covid au prétexte qu’ils conduisent, dans un nombre très limité de cas, à des affections pulmonaires ou cardiaques graves ? « Un nombre très limité?
J’aimerais savoir ce que vous appeler nombre limité!
« l’injection est de 7 à 14 fois PLUS DANGEREUSE QUE LA COVID pour un non vacciné! La Myocardite = le risque de la contracter était 7,5 fois plus élevé si vous vous êtes fait vacciner plutôt que si vous vous êtes abstenu »
« AUTRES EFFETS GRAVES = l’augmentation globale du risque pour les individus vaccinés va jusqu’à 14,7 fois supérieur au risque correspondant pour les non vaccinés malades du covid. »
Sans compter les problèmes en grande quantité chez les individus sains injectés.
Difficile de donner des tas de chiffres avec peu de caractères proposés.
Un report de dix ans de l’utilisation du glyphosate me parait un peu long.
D’autant qu’il n’y a pas de majorité….
« il n’y a pas de consensus sur les effets toxiques du glyphosate ». Il me semble qu’il y a quand même une grosse majorité de scientifiques qui pensent que ce produit est à l’origine de la disparition des abeilles. Et plus d’abeilles , plus de pollinisation et disparition de ressources alimentaires . Le glyphosate serait aussi à l’origine de la diminution des spermatozoides chez les hommes manipulant ce produit . Cela fait deux raisons à mes yeux pour se poser des questions sur son utilisation .
C’est un herbicide = désherbant et non un insecticide alors les abeilles … je ne vois pas ce qu’elles viennent faire là-dedans. J’ai utilisé du glyphosate, produit non remplaçable à ce jour, et je suis, à 80 balais, prêt à donner mon sperme car mes spermatozoïdes sont en bonne santé
Personnellement je n’ai rien qui me permet de me faire une idée sur le Glyphosate de toutes manières tout produit chimique est utile d’un côté et nuisible sauf que les résultats sur cette enquête sont plutôt flous. Mais ce que je peux dire c’est qu’il n’existe plus de produits pour le jardin efficaces, plus de désherbants qui empêchent pas les mauvaises herbes de ravager mes cultures, plus de produits sur les arbres fruitiers pour éliminer pucerons et chenilles à telle point que j’abandonne mon jardin, mes efforts restent vains sans aides de produits.
Derrière ce désastre, il y a un hommes en particulier qui œuvre au grand jour, chez nous, c’est la ci-devant « député » Aymeric Caron qui préfère défendre les moustiques, se foutant des conséquences sanitaires sur l’homme, au nom « du bien-être animal ».
Votre jardin va devenir une zone naturelles remplie de ronces et autres saloperies dans lesquelles vous ne pourrez plus entrer. Le retrait du glyphosate pour les jardiniers permet à BAYER de vendre un succédané, non un ersatz, à base d’acide acétique (vinaigre blanc) au prix de l’or. Si ça n’est pas du marketing efficace je me mors. Et en plus c’est inefficaces sur les ronces, les pissenlits, la garance, le chiendent, la douce amère, le liseron, les joncs, le chardon de Marie, le chardon commun… la liste est longue des mauvaises herbes nécessitant le glyphosate dans les jardins
Le principe de précaution ? Le refuge des faibles, des intellectuels en désarroi, aculturés. La logique voudrait, associée au bon sens, qu’avant de détruire ou de supprimer soit pesée ce fameux rapport « bénéfice/risque, pour le moins, et pour le plus, que le produit de remplacement soit exploitable. Mais ces faibles court-circuitent ces raisonnements pour en arriver au plus simple : supprimons. Des ronds de cuir en pleine activité. Qui plus est, pénaliser les particuliers, contraints par de simples emballages très calibrés, privés d’une dizaine de millilitres de glyphosate dans l’année, destinés à entretenir une allée, un bout de jardin. Nos décideurs marchent sur la tête. En résumé, vue de haut, l’époque est à la peur, peur de tout, même de se lever le matin à prendre le risque de devoir travailler, la lame pointée possiblement sur le trajet.
Avec la fusion il y a quelques années Monsanto et Bayer les trusts supranationaux nous empoisonnent et puis nous soignent avec la complicité des politiciens véreux et non élus du parlement européen
Affirmation sans preuve
Attention à une information erronée le faux vaccin Covid a fait beaucoup de dégâts et non de façon limitée.
Lire les vraies infos à ce sujet…
Exact. En tant que Pharmacologue (certes en retraite, mais je fais de la surveillance sanitaire à ce sujet ) je peux vous affirmer que vous avez, hélas, totalement raison. Sans compter que certains effets secondaires que nous pensions arriver environ 5 ans après l’injection, se voient de plus en plus et plus rapidement (cancers, turbos cancers, baisse probante d’immunité, maladies auto immunes… problèmes cardio vasculaires…)
Il est également vrai que ce n’est pas un vaccin mais une thérapie génique ratée.
Merci Tara pour cet éclairage…
D’accord avec Philippe Charlez sur le glyphosate et les énergies fossiles, mais pas sur les vaccins anti–COVID à matériel génétique (ARNm ou adenovirus) très dangereux, alors que la France pouvait promouvoir les vaccins SANOFI et VALNEVA, sans matériel génétique!
Il est un peu étrange de lire à la fin d’un paragraphe qu »‘il n’y a pas de consensus sur l’effet toxique du gliphosate ». Un désherbant chimique est forcément toxique. Pour les herbes au moins. Mais il me semble que sa toxicité sur les abeilles est reconnue également, et il n’y a pas à attendre un consensus sur une éventuelle toxicité directe pour les mammifères pour manier avec la plus grande précaution ce type de produit. C’est un poison et qui peut nous atteindre aussi indirectement s’il tue des espèces utiles à l’homme et pas seulement des espèces gênantes.
La pilule contraceptive est plus toxique que le glyphosate. Un médicament est un produit chimique aussi: est-il toxique ? La chimiothérapie est toxique et nous espérons qu’elle tue le cancer avant de tuer le malade. Il faut l’arrêter à tant. Les antibiotiques sont toxiques plus pour les bactéries que pour l’homme. Les vaccins peuvent être toxiques mais ils sauvent des milliards d’humains hélas peut-être.
La croissance sans limite, sans précaution, de l’activité humaine sur une planète qui n’est pas en extension, conduit au désastre. Le capitalisme effréné, le culte de la croissance économique, conduit au désastre. Une réflexion précautionneuse s’impose.
Monsieur Charlez, permettez moi de vous dire en tant que médecin ancien enseignant de chirurgie, qu’en matière de vaccin anticovid, vous êtes totalement à côté de la plaque, non seulement les complications sont bien plus nombreuses que vous ne le laissez entendre, en particulier en matière de mort brutale post vaccinale chez des jeunes en pleine santé, mais en plus, ce n’est pas un vaccin au sens médical du terme, puisque ce produit ne protège pas du covid et en plus n’empêche pas de transmettre la maladie, il est de plus prouvé à ce jour que les pays qui ont eu le plus de cas et de décès, sont les pays qui ont le plus vacciné, voir ce qui est arrivé en Inde après la campagne de vaccination, et je vous conseille de lire les documents du laboratoire Pfizer lui même qui reconnait tous les vices de ce produit. Sur le pétrole je vous suit , sur le Covid, non.
Merci pour votre commentaire.
Qu’un ingénieur des mines s’exprime sur l’extraction d’hydrocarbures, on peut le comprendre; sur l’utilisation de produits chimiques agricoles pourquoi pas; mais sur la crise covidienne et sa gestion par l’occident, cela relève de l’opinion personnelle qu’un certain nombre de faits et conséquences infirment.
Il faudrait déjà passer en priorité la santé des peuples et non pas l’enrichissement de ces labos et autres lobbys . Or aujourd’hui avec la corruption à tous les niveaux c’est le fric et l’appât du gain qui dominent , pour ne citer que le dernier en date : la gestion du covid qui a profité à qui ?
A tous les vauriens….et tout est fait pour nous gâcher la vie ….mais les avantages c’est pour tous les accros au fric …et il y’a tant de choses à faire dans le pays .