[Point de vue] Guerre d’Algérie : Macron, le repentant. Et pendant ce temps…
Un Président de cohabitation s'estime déchargé des affaires intérieures et n'a d'yeux que pour l'étranger. Et l'étranger, pour Macron, c'est d'abord, encore et toujours, le Maghreb. Une visite officielle au Maroc, devenue indispensable vu les mauvaises manières du gouvernement algérien à notre égard, est immédiatement rééquilibrée par une énième déclaration de repentance en faveur de l'Algérie. Pour les familles des dizaines de victimes françaises de la Toussaint rouge du 1er novembre 1954, qui n'auront eu droit à aucune parole mémorielle, l'affront est double : Macron, appliquant scrupuleusement le plan de repentance dicté par son conseiller Benjamin Stora, a donc reconnu, dans un communiqué très officiel publié sur le site de la présidence de la République, qu'un dirigeant du FLN à l'origine de l'insurrection de 1954 avait été assassiné par l'armée française : « [le président de la République] reconnaît ce jour que Larbi Ben M’hidi, héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses. » En revanche, pas un mot dans ce communiqué sur les victimes civiles massacrées par le FLN, ce 1er novembre 1954.
La question n'est pas tellement celle des faits, que les historiens ont établis, et le principal protagoniste (le général Aussaresses) reconnus. Encore faudrait-il qu'ils soient « recontextualisés », comme aiment à le dire les historiens de gauche, quand ça les arrange : il s'agissait d'une guerre, où les civils français étaient des cibles, et frapper l'organisation ennemie à sa tête faisait partie des choix les plus économes en vies humaines.
Non, ce qu'il y a de gênant, dans ce nouvel acte de repentance, c'est le contexte actuel dans lequel Emmanuel Macron le fait. D'abord, il apporte de l'eau au moulin insatiable de la haine antifrançaise qui est devenue le carburant du régime algérien. Et on peut être certain que la France n'en retirera aucune contrepartie. Il devrait le savoir, au bout de sept ans d'affronts... Ensuite, cet auto-dénigrement de la France et de son Histoire par son Président alimente évidemment le sentiment antifrançais au sein de l'immigration algérienne, et plus largement arabo-musulmane, de France, et de ses descendants. Est-ce vraiment judicieux, en 2024, plus d'un an après les émeutes consécutives à la mort de Nahel ? Enfin, cette reconnaissance des ombres côté français serait acceptable si elle ne fonctionnait pas toujours à sens unique et ne se doublait du rappel des horreurs du FLN, celles du 1er novembre 1954 comme celles qui ont suivi jusqu'en 1962.
À ce sujet — Il y a 70 ans, la « Toussaint rouge » en Algérie
Un acte de reconnaissance, qu'on imagine préparé avec soin depuis plusieurs jours, mais qui tombe au moment même où la France a connu une nuit de violences dans plusieurs villes, violences visiblement dues au narco-trafic : Poitiers, dont le symbole a été rappelé par Gabrielle Cluzel et Marc Baudriller, mais aussi Rennes, Clermont-Ferrand, Valence, etc. D'un côté, un Président, déconnecté, tout à ses obsessions mémorielles. De l'autre, la réalité de notre société française d'aujourd'hui.
Or, ces règlements de comptes, monnaie courante à Marseille et Grenoble, semblent susciter une certaine prise de conscience. Même le maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond’huy, a évoqué « un épisode inédit » qui « témoigne d’une évolution assez lourde de la société ». Pas si inédit, d'ailleurs, puisqu'elle a reconnu que le quartier avait beaucoup pâti des violences urbaines de l’été 2023 après la mort de Nahel. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui s'est rendu à Rennes, s'est montré plus direct : « Les "narcoracailles" n’ont plus de limites […]. Ces fusillades, ça ne se passe pas en Amérique du Sud, ça se passe à Rennes, à Poitiers […]. On est à un point de bascule. » Évoquant une France en voie de « mexicanisation », il a ajouté : « Moi, je vois bien d’ailleurs, sur le territoire français, des enclaves, des mini-États, des narco-enclaves qui sont en train de se constituer. Je vois bien, dans les rapports qu’on me fait, s’étendre la toile de la corruption qui menace jusqu’à notre souveraineté. » Tout cela devrait préoccuper au plus haut point un président de la République digne de ce nom.
Son rôle n'est pas de refaire l'Histoire, soixante-dix ans après, pour vainement complaire à un régime étranger inamical, une immigration mal intégrée et une gauche embourbée dans son idéologie, mais de nous prémunir contre les dangers qu'il a laissés s'installer ici et qui ont franchi, depuis hier, un nouveau cap. Pour le moment, le soldat Retailleau semble bien seul, au sommet de l'État, sur le front...
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95 commentaires
» Macron le repentant »,titre l’article . Sa repentance est de la même essence que celle de son ministre Darmanin qui,il y a quelques années ,avait déposé au cours d’un déplacement officiel ,une gerbe devant le mémorial élevé en mémoire des combattants du FLN.Quelques années plus tôt,c’était Chirac qui avait envoyé le Charles de Gaulle festoyer avec les britanniques à l’occasion de l’anniversaire de Trafagar. De son côté,Mitterrand a fait déposer chaque année une gerbe sur la tombe de Pétain,jusque début années 90.
Les français ont pensé et moi le premier qu’avec Hollande nous avions atteint le fond du fond de l’incompétence… Macron nous montre qu’on peut encore creuser jusqu’au tombeau !
Je pense qu’il restera l’un des rares présidents à devoir raser les murs quand il aura terminé son mandat.
Heureusement que nous, peuple de France docile, lui attribuerons une bonne douzaine de membres des FDO pour assurer sa sécurité.
Un véritable traitre à la Nation qui ne mérite pourtant que mépris.
Honte à ceux, celles et ceux comme il aime tant le dire, qui lui auront permis de prendre les rènes de la France.
On peut remercier les éléments de la gaucho-magistrature qui ont cassé la campagne de F. Fillon. Tout ça au bénéfice de la France bien sûr !
Macron ! DEHORS !
toujours aussi nul en tout et surtout en diplomatie !
Démission !
Macron est devenu un personnage négligeable dans notre belle France, le pays ou il faisait bon vivre avant l’arrivée de ce personnage à la tête de l’état ..
Quelle formation a reçu ce président pour raconter autant d’âneries?
Quelle manière a entrepris ce président pour dénigrer son pays?
Non seulement il ne sait rien, mais il choisit de dire ce qui le ridiculise et qui nuit au pays et aux soldats qui étaient chargés de défendre le pays. Charles 1 dit bien.
Lisez, sur le site Réseau International, cette note du 8 mai 2017: ‘ » Avons-nous élu un fou ? «
Je l’avais dit à l’époque, en l’entendant brailler et vociférer lors de sa (seule) campagne. Fillon, opportunément « écarté », je savais qu’on allait placer un fou au pouvoir.
J’avais prédit aussi qu’il ne finirait pas son mandat. Je me suis planté.
Tout au moins pour le premier; après tout tout espoir n’est pas vain.
L’Histoire, il faut la regarder, non pas pour la juger avec le prisme de notre connaissance actuelle mais pour en tirer les leçons afin d’avancer et s’améliorer. La repentance ne grandit personne, ni le repenti ni le repentant. Plus on avance, plus Emmanuel Macron, malgré une culture indéniable dans beaucoup de domaine, démontre un manque d’intelligence flagrant et aussi une grande peur d’agir dans l’intérêt de la France et des français. il aura profité, avec une grande habileté et au prix d’une très bonne communication, d’une fenêtre où les politiques étaient tellement abîmés que les français ont cherché une solution qui finalement s’avèrera mauvaise. Il faudrait en sortir rapidement mais comme rien ne l’y oblige, on va devoir patienter temps qu’il prennent une sage décision. et c’est là que le bât blesse.
La politique et le cerveau ont un point commun. Ils ont un côté droit et un côté gauche. Notre cher Président se sert des deux « en même temps ». Les Français en ont assez. STOP! Retrouvons notre dignité.
Plus que la reconnaissance de ce fait, c’est le jour qu’il a choisi pour le faire qui est déplorable ! Ne pouvait-il pas le faire un jour quelconque ne rappelant pas un évènement sanguinaire de cette douloureuse période ? Comme je l’ai déjà écrit, pour Macron toutes les occasions sont bonnes pour provoquer les Français, pour les emmer..er!!! Encore 2,5 ans, comment rattraper tout le bazar semé après son départ sans regrets? Est-ce possible ?