[POINT DE VUE] JO : La galère des Parisiens dans le village Potemkine

PARIS

Alors que la rumeur enfle sur une possible participation de Céline Dion à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, Le Canard enchaîné annonçant que l’État va faire « un gros chèque » pour s’offrir sa prestation – on parle de 2,7 millions d’euros à partager avec Aya Nakamura –, d’autres se désolent de l’état de plus en plus calamiteux de notre capitale.

Les radios du matin annoncent un bouchon de 254 km et Le Figaro consacre, ce mercredi, un long article au cauchemar de la circulation dans Paris, qu’on soit automobiliste, cycliste ou même piéton. Les restrictions succèdent aux interdits, les fermetures aux contournements, occasionnant « des temps de parcours très rallongés, quel que soit le mode de transport ». Autant dire que c’est un inextricable casse-tête pour les professionnels dans une ville dont les principaux axes ont déjà été en grande partie réservés aux deux-roues.

Le spleen des « gnangnan » et des « peine-à-jouir »

À noter que certains axes majeurs, comme la place de la Concorde et l’esplanade des Invalides, sont totalement fermés à la circulation depuis le 1er juin. Quant à la réouverture prévue le 25 septembre, elle ne sera sans doute que partielle, Mme Hidalgo ayant prévu de « rebondir » sur les restrictions des JO pour poursuivre la transformation de Paris en jardin pour bobos.

Comble de malchance, le temps pluvieux depuis des mois sur la capitale transforme les voies de contournement en bourbier. Les petits malins qui croient s’échapper en passant entre les arbres sombrent dans la gadoue, comme ce winner de la start-up nation qui a dû abandonner sa voiture : « Rien n’est indiqué, j’ai dû passer par ce sentier boueux et glissant, rempli de trous gorgés d’eau, et j’ai dû longer des barrières de chantier à l’arrière des tribunes pour traverser la Seine. » Seule consolation, il ne manquait pas de compagnons de galère : « Il y avait aussi des joggers, des touristes avec des valises à roulettes, des cyclistes et des scooters sur cette piste étroite plantée d’arbres, non aménagée pour un tel passage en plein cœur de Paris. Mais quelle image pour la Ville Lumière ! »

Malgré le ripolinage des palissades du village Potemkine, malgré l’évacuation des camps de migrants et des pauvres vers les campagnes françaises, comme le rappelle ici Marc Baudriller, elle n’est pas jojo, l’image de la Ville Lumière. Notamment parce qu’il faut, d’abord, pouvoir y arriver en (toute) sécurité ! Et ce n’est pas gagné…

Charles-de-Gaulle ou gare du Nord, même combat !

Ainsi un guide touristique, intervenant dans l’émission d’Éric Brunet, lâche-t-il, au micro de RTL : « La France n'est pas menacée, on est foutu, c'est fini, terminé ! » Il précise parler essentiellement de Paris ; pour le reste, il ne se prononce pas, mais au cours de ses 25 années d’expérience, « j'ai vu Paris se dégrader », dit-il. Il explique : « Ce qui s’y passe est très grave. Ça commence à l’aéroport […] Vous avez la jungle des taxis clandestins, des taxis illégaux, même des mendiants. Aujourd’hui, Charles-de-Gaulle ou gare du Nord, même combat ! On n’y est pas plus en sécurité. »

Et quand ses clients ont « réussi à échapper à la jungle des taxis qui les volent, qui les bousculent ou, même, qui les menacent et qu’ils réussissent à prendre ou un taxi normal ou un véhicule privé avec un chauffeur, ils ont tous les risques de se faire attaquer ». C’est le coupe-gorge du tunnel du Landy, sur l’autoroute A1, où sévissent quotidiennement des bandits de grand chemin. « Là, il y a une mafia qui, à Charles-de-Gaulle, repère la clientèle aisée qui a des chauffeurs, des bagages de luxe, etc. », dit-il. C’est le travail en équipe, bien rodé : « Deux mecs en scooter, renseignés par deux mecs à Charles-de-Gaulle, qui leur donnent l’immatriculation du taxi. » C’est l’attaque de la diligence qui se rejoue quotidiennement sur ce tronçon entre le Stade de France et la porte de la Chapelle, le lieu de tous les dangers.

 

Qui sont les attaquants ? On est dans le 9-3, alors Kevin et Matteo, c’est sûr. Mais chuttttt…

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

22 commentaires

  1. Ces pôôôvres parisiens . Ces pôôôôôvres ruraux. Les uns sont bloqués dans leurs voitures. Les autres sont bloqués devant les terrasses de leurs cafés occupées par des immigrants oisifs. A propos de circulation…. Hidalgo nous parle-telle de la qualité de l’air parisien en cette période de « plein air confiné » ? Je souhaiterais rebondir sur ces difficultés pour aborder cette question qui taraude les médias : « faut-il obliger les personnes âgées à subir des visites médicales préventives ? » . Je n’aborderai pas les sujets communs distillés sur toutes les antennes. Mais trois sujets ne sont jamais abordés. Nous adorons les statistiques en cette période électorale. Comment se fait-il que tous les journalistes traitent cette question épineuse de la visite médicale obligatoire sans aucune référence statistique à nous présenter sur le sujet . Par exemple, les personnes âgées sont-elles plus dangereuses que les autres tranches de la population, poids des kms parcourus, du type de voiture, etc. Comme c’est étrange…. rien, absolument rien, pas un chiffre. C’est pourtant absolument nécessaire pour tenir un raisonnement équilibré. Autre approche. Lorsqu’un automobiliste d’une quarantaine d’années est responsable d’un accident mortel, les médias montent-ils aux créneaux pour demander la visite médicale obligatoire des quadragénaires et plus ? Non, silence radio sur le sujet. Troisième approche. Pour conduire un chariot élévateur ordinaire, il faut un permis obtenu après avoir donné satisfaction à des tests d’aptitudes, coordination des mouvements, réflexes, etc. Ces chariots sont pourtant limités à de très petites vitesses et circulent sur des allées dégagées. Pour quelles raisons les candidats au permis de conduire ne sont-ils pas soumis à ces tests ? Tout simplement parce qu’ils sont sélectifs. Donc, des humains ne sont pas habilités à conduire un petit chariot élévateur mais on leur donne quand même le permis automobile, automobile qui circule dans des flots de piétons, qui peut dépasser les 50 kms/h. Etrange… comme c’est étrange !

  2. Nous sommes dans le royaume des interdictions..comment appeler cela d’un vrai nom .dictature ..à tous niveaux

  3. Les JO, Festival de Cannes, Eurovision etc…ne représentent plus rien si ce n’est de la politique et du pognon. Alors boycotte général de tout ce cirque.

  4. Ce qui est surprenant, c’est que certains soient encore surpris ! Des gauchos pervertis et des écolos allumés ont été élus un peu partout, et leurs actions seraient « surprenantes »?? Qu’ils assument leur bêtise pontifiante, ces citadins bien-pensants ! L’ennui, c’est que nous allons tous payer, et très cher.

  5. En banlieue, on est content, des Parisiens arrivent dégouttés de la capitale. Mais ces banlieues, plutôt chics doivent évoluer, surtout culturellement et c’est pas gagné. Ainsi en Essonne, c’est une bande de gauchistes qui, d’Evry, décide de la « culture » pour le département, ce quoi s’inscrire à un club de tir…au revolver.

  6. Les parisiens ont votés, qu’ils assument. Personnellement, voilà plus de 5ans que je ne met plus les pieds dans ce cloaque, et je m’en passe très bien.

  7. Les parigots ont élu Hidalgo alors qu’ils se débrouillent avec cette personne ou qu’ils s’arrangent pour l’éradiquer. Surtout, qu’ils ne viennent pas se réfugier en province et ne viennent pas nous polluer en milieu rural, nous les pecnos qui n’avons pas le droit de rentrer dans Paris avec nos vieilles bagnoles.

  8. Les J.O, qui devraient être une fête populaire, deviennent avec tous les risques et les contraintes subies par les Français et les parisiens en particulier, un vrai « merdier », qui laissera d’inoubliables mauvais souvenirs aux français.

  9. Toutes les villes administrées par la gauche et les écolos sont devenues un enfer et pas que les plus importantes. Montpellier en est un exemple .

  10. Comme pour Lyon ou bordeaux, je ne vais pas pleurer sur les parisiens : Vou avez veauté pour ces nullités idéologues : assumez……. et surtout : Payez!!!! La mégalomanie d’Hidalgo ! Vous ne perdez rien pour attendre

    • Je connais des parisiens satisfaits de cette situation hidalguienne mais qui ont déjà prévu de ne pas être là en juillet.

    • Avant de parler renseignez-vous sur le mode de scrutin de l’élection du Maire de Paris, idem pour Lyon et Marseille ! Cette élection baptisée PLM n’est pas un scrutin direct.
      A Paris les élections se tiennent par arrondissement pour élire les conseillers d’arrondissements et les.conseillers de Paris, ENSUITE, ceux-ci élisent le maire d’arrondissement. Le maire de Paris est quant à lui élu par le Conseil de Paris. Ça fait beaucoup de critères à prendre en compte et d’arrangements entre copains !

  11. Vous titrez  » la galère des parisiens » , mais un petit rappel à ceux-ci, ils ont voté à près de 90% pour Macron en 2017,et ils ont remis le couvert en 2022 avec plus de 85%, et vous pensez qu’on va les plaindre ? Qu’ils assument donc la conséquence de leurs choix de bobos et de bien-pensants. En attendant,je rigole bien de les voir subir les conséquences de leurs double choix électoraux,car tout réside là,ne nous leurrons pas ils l’ont voulu,ils l’ont, alors que les parisiens se débrouillent aussi avec Hidalgo qu’ils ont par ailleurs aussi élue.On a les gens que l’on mérite.

    • Vous avez tout dit. Il n’y a plus qu’à assumer. J’ai habité 18 ans à Paris, mais c’était il y a longtemps lors d’un temps que les moins de 25/40 ans ne peuvent pas connaître. Ils n’ont plus qu’à se tourner vers les ploucs de province !

    • 90% pour Macron en 2017 ? de suffrage exprimés ? Alors j’ai honte de n’avoir voté Macron en 17 et en 22
      .

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