[POINT DE VUE] L’« arc républicain » ? C’est nous, les « nationistes » !

On vient d'assister, en 2024, à la connivence électorale de la droite bruxello-mondialiste avec l'extrême gauche.
© Samuel Martin
© Samuel Martin

La gauche est captive depuis longtemps de l'extrême gauche. Par lâcheté et par sottise. Il n'en fut pas toujours ainsi : il y eut une gauche sociale, digne, patriote, courageuse, face à l'extrême gauche antirépublicaine, tentée par la dictature, la violence. Les gauchistes agressifs contre Jean Jaurès, puis les communistes contre Léon Blum, Mendès France. L'histoire de l'extrême gauche commence dans le sang avec la Terreur et Robespierre, et reprend, dans le sang et l'incendie de Paris, avec l'insurrection communarde. Puis la trahison des communazis de 1939 à 1941 ; de 1945 à nos jours la complicité avec Staline, le Viet Cong, le FLN, Mao, Castro, Che Guevara, Pol Pot, les Kim, Ceaușescu, Mengistu Haile Mariam, Maduro… Bref, avec des tyrans sanguinaires. Désormais, la gauche de Hollande et Faure est inerte. Plus de pensée : une fade logorrhée et une soumission à Mélenchon, lui même dépendant des islamistes qui grand-remplacent, dans ses scores électoraux, les classes populaires passées au RN.

Or, on vient d'assister, en 2024, à la connivence électorale de la droite bruxello-mondialiste avec l'extrême gauche. Une droite qui, lors des législatives, maintint ses candidats au second tour, préférant faire passer un mélenchonien qu'un patriote. Au nom de l'imposture d'un supposé « arc » républicain… Au Parlement européen, personne n'a oublié l'image d'Ursula von der Leyen dans les bras de Manon Aubry qui venait d'assurer sa réélection de présidente de la Commission. Trotski au secours de la finance et de Big Pharma ! Un « arc » à tirer dans les coins…

La République, c'est le mode d'organisation politique de pays dans lesquels la loi et le pouvoir sont exercés par leur peuple ou leurs représentants élus et où le chef d'État est lui aussi élu. Pour comprendre la République, il faut se reporter à ses textes sacrés : la Déclaration de 1789, la Constitution. Sera républicain qui se conforme à ces textes ; et antirépublicain qui les bafoue. La Déclaration de 1789 est le socle inviolable des droits de l'homme et du citoyen et de l'état de droit démocratique. Or, si « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », ce n'est vrai ni pour les islamistes ni pour les complices d'extrême gauche.

Les traîtres de la République

Les premiers, avec la charia, pensent que les non-musulmans leur sont soumis et que les femmes sont inférieures à l'homme. Les seconds veulent bannir les patriotes de l'échiquier politique et médiatique. l'autre bout du soi-disant « arc », les bruxello-mondialistes estiment, eux, que l'article 3, essentiel (« Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation »), serait caduc et que la souveraineté serait délégable ailleurs, malgré l'interdit catégorique de cet article : « Nul corps [...] ne peut exercer d'autorité qui n'[émane] expressément [de la nation] ». Une collusion droite/gauche a ourdi le coup d'État du traité de Lisbonne (2008) qui a imposé à l'identique la prétendue « Constitution » (sic) européenne largement rejetée par référendum en 2005. La nation française est désormais spoliée de sa souveraineté, transférée à l'étranger : à Bruxelles, Luxembourg, Francfort, Genève (OMC), Washington (OTAN), New York (FMI). Le tout sans référendum ! Qui sont les véritables antirépublicains ? « Tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance. » Or, l'extrême gauche conspue la police lorsque celle-ci tente d'interpeller un automobiliste qui refuse d'obtempérer mais reste taisante quand des policiers sont tués ou frappés.

« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi » (art. 10). Les islamo-gauchistes inquiètent et agressent les chrétiens et les juifs ; leurs manifestations troublent l'ordre public et contestent la République. Et quand un journaliste, un prêtre, un enseignant, une jeune fille ou une vieille femme sont assassinés par l'islamisme, qui crie à la récupération sans un mot pour les victimes ?

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi » (art. 11). Or, l'extrême gauche non seulement s'en prend à la libre circulation des idées patriotiques et républicaines mais aussi abuse elle-même de la liberté, y compris sur la voie publique et encore à l'Assemblée, qui fut le sanctuaire de la représentation nationale. Enfin, « toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution » (art. 16). Les politiciens et certains juges rouges violent à la fois la loi et leur serment ; ils modifient le sens et la portée de la loi à leur gré, ce qui est une ingérence interdite contre la séparation des pouvoirs.

Les droits du citoyen et du peuple sont répétés dans la Constitution, dont les articles 1 et 2 ajoutent l'importante précision que le « principe [de la République] est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Mais les partis dominants, enjoints de « respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie », violent la règle, de même que le Président à qui est intimé de « veiller au respect de la Constitution » (art. 5), notamment lorsqu'elle édicte que « la souveraineté nationale appartient au peuple » (art. 3).

On connaît, désormais, les traîtres à la République, le vrai « arc antirépublicain » des ennemis de la nation, de la droite bourgeoise à l'extrême gauche.

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Henri Temple
Henri Temple est universitaire, juriste, théoricien de la Nation (auteur de :  Essai sur le concept de ‘’Nationisme’’, Sphairôs, 2024)

Vos commentaires

22 commentaires

  1. N’oublions pas que, comme le révélait deVilliers dans un précédent bouquin, c’est George Soros qui fait la loi à la Commission européenne. Alors droite ou gauche, c’est du pareil au même.

  2. Belle démonstration avec références sérieuses à l’appui qui prouve que les vrais républicains ne sont pas ceux qui revendiquent le plus leur appartenance mais ceux qui la défendent concrêtement et se soumettent à ses règles .
    Et cela ne peut se faire qu’à l’échelle d’une nation et non pas dans une instance délocalisée et décidé par des gens qui ne sont pas des français .
    Nus sommes les véritables républicains , nous les nationaux , les souverainistes , les patriotes , et jusqu’à preuve du contraire , tous ceux qui se reconnaissent dans ce camps en ont repecté les lois et les règles démocratiques , malgré les procès d’intention continuels de la partie adverse qui cherche sa légitimité dans la méthode coué , et les attaques aux personnes qui ne correspondent pas à leurs vision totalitaire .
    Ils invoquent trop de la république pour être honnêtes,comme pour s’en convaincre mais il faudrait aussi que dans notre propre camps nous soyons convaincus nous mêmes que nous sommes les véritables défenseurs de la République … Française , avec un grand R et grand F !

  3. Euhh, l’OTAN, ce n’est pas Washington, c’est officiellement Bruxelles ou Brussels puisque tout s’y décide en globish, même à l’UE où le globish est devenu courant, pourtant langue étrangère. Mais c’est la langue des maitres et l’organigramme de l’OTAN passe il est vrai par Washington. Tiens au fait, toujours dans l’organigramme, que fait-on encore au « SHAPE » situé à Mons, Hainaut, je n’entends plus rien de ce côté depuis des dizaines d’années, mais il est toujours là. Il s’agit du « quartier général suprême allié en Europe ». Quelle utilité ?

    • Le siège réel décisionnel est bien à Washington : cf. : Déclaration du Sommet de Washington des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’OTAN à l’issue de la réunion du Conseil de l’Atlantique Nord tenue à Washington le 10 juillet 2024. A Bruxelles les moules et les frites

  4. « La nation française est désormais spoliée de sa souveraineté, transférée à l’étranger… » La forfaiture de 2008 a définitivement sorti la France de la démocratie. Et, pour être honnête, ça n’est pas la gauche qui en a pris l’initiative, même si elle y a contribué. D’une manière générale, plus rien de ce que veut le peuple n’est respecté par ses dirigeants qui prennent d’ailleurs bien soin de ne surtout pas le consulter. Cela va jusqu’aux élections puisque les 2 partis qui ont remporté le plus de voix aux dernières législatives sont justement ceux qui sont totalement écartés du gouvernement actuel.

  5. Excellente analyse …. mais alors quelles conclusions ? La solution n’est évidemment pas dans la police qui arrête et la justice qui relâche. Il y a pourtant des moyens efficaces, mais pour cela il faut faire la distinction entre des adversaires, et des ennemis. Du quel côté est le Président ?

  6. Le parfait résumé de la définition de la gauche actuelle. Elle s’est perdue des lors qu’elle a abandonné les ouvriers pour les immigrés.

  7. La gauche, à toujours à l’exemple de son patron Miterrand, ni figue, ni raisin. Je nommerai pas un certain premier ministre qui pensait devenir Président. Son demi frère vivait à la retraite à quelques encablures de Toulon, à ce moment là le Maire était FN. Pourtant il eut par ce Maire, une place pour son voilier. Les arrangements sont comme les gros poissons, ils ne se mangent pas entre eux.

    • Les Français dites vous ! bien loin de lire, ils sont scotchés à leurs smarphones et « bouffent chez Mc-Do….!
      La France est vraiment en péril.

  8. BRAVO ! Rien à ajouter, sauf MERCI. Merci de dire, de si belle manière, ce que beaucoup ont du mal à comprendre.

  9. Une nouvelle et lumineuse analyse politique et constitutionnelle du lamentable procédé de  » l’Arc-Republicain », dénoncé par mon Confrère Henri TEMPLE.

    De surcroît, ce mécanisme ne tomberait -il pas sous le coup des disposition del ‘article 225-1 du Code Penal?

    Appeller à formaliser un traitement différent au regard d ‘opinions politiques, qui plus est dans le cadre d’un scrutin ,est une discrimination reprehensible,visée par le texte.

    • Me Giorgio a raison sur le code pénal :  »Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques [et également entre les personnes morales (alinéa 2)] sur le fondement …/…de leurs opinions politiques …/… de leur appartenance…/… à une Nation…/… ou une religion déterminée. »
      Malheureusement et stupidement une telle discrimination n’est pénalisée que dans certains cas limités. Toutefois :  » Lorsque le refus discriminatoire est commis dans un lieu accueillant du public ou aux fins d’en interdire l’accès, les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende [les facs et Science po  ?] Allôôô ? Retaillôôô ?

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