[POINT DE VUE] La gauche immigrationniste face à l’arrivée des « réfugiés scientifiques »

Branle-bas de combat, dans le petit monde de la recherche. Depuis lundi 14 avril et le dépôt, à l'Assemblée nationale, d’une proposition de loi visant à créer un statut de « réfugié scientifique », des universitaires français sont en émoi, voyant d’un très mauvais œil l’arrivée, dans leur pré carré, de confrères américains chassés de leur labo par une administration Trump sans pitié avec les campus wokisés. Nul doute, en effet, que l’accueil, en France, de ces « exilés » d’un nouveau genre ne se fera pas sans heurts, dans un secteur déjà largement saturé en doctorants et thésards d’extrême gauche.
Lundi 21 avril, l'économiste Thomas Porcher était, ainsi, de passage sur France Inter afin de dénoncer ce « mépris à l’égard de ceux qui font tourner les universités ». Il a pointé du doigt ce qu’il voit comme un paradoxe à vouloir importer des chercheurs américains, « alors qu'on a du mal à retenir les meilleurs chercheurs français ». « Il faudrait s'occuper d'abord de ces enseignants-là plutôt que d'accueillir des enseignants étrangers », a-t-il avancé. Pas faux.
Préférence nationale : L’économiste de gauche Thomas Porcher s’oppose à l’embauche d’universitaires étrangers en France, estimant que cela relève du « mépris » pour ceux qui font tourner les universités en France pic.twitter.com/IUOQApUIMt
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) April 24, 2025
Mais il faut dire que « l’économiste » risque d’être directement impacté par cette immigration nouvelle. Il se trouve, en effet, que Thomas Porcher arrondit ses fins de mois en donnant des cours dans une école de commerce, la Paris School of Business. Une position que certains nouveaux venus pourraient possiblement lui envier. « Pour les chercheurs moyens, comme c’était mon cas, c’était un problème de trouver un poste ! », se défend-il avec une sincérité confondante.
L’arroseur arrosé
Pourtant, il fut un temps pas si lointain où celui qui déplore, aujourd’hui, « la précarité à l’université » n’avait que faire des travailleurs mis en difficulté par la main-d’œuvre immigrée. Dans l’émission Balance ton post !, en 2019, notre homme s’était ri d’un sondage montrant que l'immigration était la première préoccupation de ses concitoyens. « Pour les Français, l’immigré va voler l’emploi du Français, ce qui est faux !, pérorait-il alors, quand son propre emploi n’était pas encore menacé. On tape toujours sur le plus faible. On trouve toujours un coupable ! Et là, le coupable, c’est l’immigré ! »
L’immigration serait la 1ère préoccupation des français (sondage pr les EU).Ce n’est pourtant pas elle qui a mis 1.3 million de personnes au chômage depuis 2008.Ce n’est pas elle non plus qui organise la casse du service public.Le libéralisme déroule le tapis rouge aux xénophobes pic.twitter.com/U6oJuBdzWy
— Thomas Porcher (@PorcherThomas) April 12, 2019
En juin 2024, le même avait étrillé le programme du RN sur la question de l’immigration, « un programme xénophobe de priorité nationale », nous disait-il à l’époque. Alors, Thomas, c’est qui, le « xénophobe », aujourd’hui ?
L’hypocrisie de la gauche mondaine
Thomas Porcher est une parfaite illustration de cette gauche hypocrite qui se garde bien de mettre en application les leçons qu'elle dispense aux Français à longueur de journée. Ces valeurs d’ouverture et de pseudo-progrès qu’elle professe au quidam sont ce que le sociologue Rob Henderson a désigné sous le terme de « croyances de luxe ». Il s’agit d’idée et de théories manifestées par des gens qui, en vertu de leur statut ou de leur niveau d’études, n’ont pas à en subir le coût social.
Dans le cas de M. Porcher, la « croyance de luxe » est celle de l’accueil inconditionnel des étrangers et du rejet de la préférence nationale. Un enseignant du supérieur comme lui n'avait pas à craindre la concurrence d'une immigration sous-éduquée, comme c'est souvent le cas en France. Mais l’arrivée de chercheurs américains a visiblement changé sa vision des choses…
“Luxury beliefs are ideas and opinions that confer status on the upper class, while often inflicting costs on the lower classes.”
— @robkhenderson pic.twitter.com/tHJGJmpNEK
— The Rabbit Hole (@TheRabbitHole84) August 3, 2023
La diversité et le vivre ensemble, c’est bon pour les autres. Jamais pour soi. Pendant qu’ils courent les plateaux télé pour chanter les louanges de l’immigration de masse, les sans-frontiéristes mettent leurs enfants à l’abri dans les écoles privées, évitent les Ouigo et le RER comme la peste, vivent dans de beaux quartiers grillagés, partent en vacances dans des lieux privilégiés et font du sport dans des clubs privés. Pas folle, la guêpe.

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50 commentaires
Un chercheur moyen mais un tartuffe de première.
Par contre les « universitaires « gazaouis sont les bienvenus.
Je vois tout de suite le profil des chercheurs…tous ceux qui n’avaient plus de place dans l’avion de retour dans leur pays soit les Latino’s, les Cubains Etc…..
Il faut bien commencer par un bon. Aujourd’hui ce sont les chercheurs US, demain les juges, après demain les policiers, ensuite les médecins puis les politiques, Etc….il semblerait qu’avant d’acheter ou de voler le Groenland, les US ont déjà achete et intégre la France dans leur dispositif. Nous avons la total pour le meme prix, Vonder layen et Trump. Bien joue pour la souveraineté.
On ne recevra pas les mathématiciens ni les physiciens mais ceux qui empapaoutent les mouches en plein vol.
C’est simple. Quand je vois Thomas PORCHERIE, dans un débat, style- C dans l’air-, je zappe.
Économiste de gauche, c’est aussi antinomique qu’un pape athée.
Tant de bêtises me révulse.
Des chercheurs wokes devenus indésirables outre atlantique pour véroler un peu plus notre pays déjà bien atteint ,non merci!
Votre article démontre parfaitement les contradictions et paradoxes de ces gauchistes de plateaux . Je constate qu’ils peuvent continuer à dérouler en permanences leurs contre- vérités sans que cela n’émeuve les membres de l’Arcom .
On s’aperçoit , tout de même, que les gens qui interviennent sur CNEWS ont mis de l’eau dans leur vin pendant que sur le service public payé par tout le monde, on laisse le gauchisme crasse dérouler et répandre sa doctrine et sa propagande sans filtres alors que vous démontrez parfaitement, monsieur Kast toute l’imposture de ces gens .
Le tiers monde peut se répandre en France et occuper les places de chercheurs du moment qu’ils ne menacent pas celle des bons gauchos qui sont appelés à récupérer leur voix. Pas les américains , of course .
Il n’est pas hypocrite, il crois à ce qu’il dit. Le gauchisme est né maladie.
La gauche fasse à ses contradictions : pas de discrimination pour les ouvriers et accueil massif de migrants… refus d’accueillir des scientifiques Américains !!
Ben,oui… ce n’est pas nouveau. Ils sont scandalisés quand des français n’acceptent pas les immigrés qui s’installent dans leur village, mais refusent qu’on les installent à Neuilly où ils habitent.
Les bobos gauchistes habitent plutôt les lofts du 11 ème ou 10 ème arrondissement et le quartier des Abesses et la rue Lepic . Pour eux Neuilly c’est pour la droite bourgeoise rance. Mais bourgeois de gauche ou de droite, je préfère les originaux à ceux qui trahissent les prolos et tentent , (plus pour longtemps ) de se refaIre une santé sur le vote immigré .
Selon une formule attribuée (comme d’autres) au général De Gaulle : » des chercheurs qui cherchent , on en trouve ; des chercheurs qui trouvent, on en cherche…
Il y a suffisamment d’ingèrence américaine dans notre culture et nos institutions. En plus, ces soi-disants chercheurs viennent, comme vous le faites remarquer, de campus wokisés et dont Trump est en train de libérer la parole. Nous avons suffisamment chez nous de perroquets formés par les « Young leaders » pour répéter et amplifier toutes ces idéologies qui ont rendu les US invivables et sont en passe de faire la même chose chez nous. Je suppose évidemment pour dire cela, que ces réfugiés scientifiques ne sont pas des physiciens de l’atome ou des biologistes de pointe, mais plutôt le genre qui officie à SciencesPo et à Greenpeace, et je ne prends pas beaucoup de risques en le supposant.
Le mot economiste de gauche est un bel oxymore
Les sociologues n’ont pas besoin de « Labo » mais de lunettes restituant le monde réel.
Ce n’est pas le peuple de France qui désire accueillir ces malheureux universitaires , mais notre dirigeant qui est devenu un obligé politique suite au coup de pouce financier venu d’outre Atlantique en 2017.