[Point de vue] La Grande-Motte : tweet de Raphaël Arnault et autres indignités

Capture d’écran © BFMTV
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L'attaque contre la synagogue de La Grande-Motte a donné lieu à l'habituelle logorrhée verbale d'un pouvoir impuissant face à l'explosion des actes antisémites. Le président de la République a déclaré que « tout est fait pour retrouver l’auteur de cet acte terroriste et protéger les lieux de culte », ajoutant : « La lutte contre l’antisémitisme est un combat de chaque instant, celui de la nation unie », avant d'adresser toutes ses « pensées pour les fidèles de la synagogue de La Grande-Motte et tous les Juifs de notre pays ». Des mots creux d'un Président impuissant auxquels ne croient sans doute plus ni les Juifs ni les autres Français. Mais Gabriel Attal, tout démissionnaire qu'il est, s'est surpassé dans l'exercice : « Ce qui s'est passé ici choque et scandalise, je le sais, toutes les républicaines et les républicains de ce pays. Parce que la réalité, c'est qu'une fois encore, les Français juifs ont été ciblés, attaqués en raison de leurs croyances. Cela nous indigne, cela nous révolte, cela nous scandalise. » Le rythme ternaire était parfait, tout comme l'hypocrisie et l'impuissance du bonhomme. Entre un Président qui, après le 7 octobre, a refusé de participer à la marche contre l'antisémitisme et un Gabriel Attal qui a organisé les désistements de ses candidats en faveur des candidats LFI aux législatives, on ne sait lequel est le plus indigne, dans sa déploration.

Les députés RN ne se sont pas privés de souligner le double langage d'Attal.

Indignité : le mot revient aussi en lisant les réactions des caciques insoumis, qui ont à peine eu le temps de quitter leurs drapeaux palestiniens et leurs keffiehs, ceux-là mêmes qu'arborait l'assaillant, un Algérien de 33 ans en situation régulière. Mélenchon a réussi le tour de force de n'employer dans son tweet ni le mot « juif » ni le mot « antisémite ». Encore moins les mots « islamiste » ou « pro-palestinien ». Et, bien sûr, pas le mot « immigration », tout aussi tabou chez lui que dans les déclarations de Macron et d'Attal. Cette attaque n'est pour lui qu'une entorse à la laïcité ! L'hypocrisie de Mélenchon lui a valu de vives réactions.

Mais le summum de l'indignité a été atteint par le député LFI Raphaël Arnault, fiché S. Et, pour La Grande-Motte, que propose-t-il ? Des perquisitions chez tous les détenteurs de drapeaux palestiniens et de keffiehs ? Non : alors que les images de vidéosurveillance sont révélatrices, l'attaque est pour lui le fait de « groupes suprémacistes » !

Là encore, ce sont des cadres du RN ou de Reconquête, comme Grégoire de Fournas ou Damien Rieu, qui sont montés au créneau.

Faut-il rappeler que le sort de nos compatriotes juifs et l'avenir de tous les Français menacés par l'islamisme se joue en ce moment dans d'indignes négociations entre un gouvernement macroniste démissionnaire et une gauche où les pro-Hamas de LFI mènent la danse ? Les deux se sont alliés, il n'y a pas deux mois, pour se sauver d'une défaite certaine et les deux sont coresponsables, les uns par inaction, les autres par une complicité active, de l'islamisme qui progresse en France par le canal de l'immigration. Le cauchemar continue.

Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

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