[POINT DE VUE] L’art contemporain préservé du vandalisme vert : bizarre…

Capture d'écran X
Capture d'écran X

Quand les ayatollahs verts entendent le mot « culture », ils ne sortent pas leur révolver pour tirer mais un pot de peinture ou une brique de soupe pour asperger nos chefs-d’œuvre. Après Les Tournesols de Van Gogh, Les Meules de Monet, La Jeune Fille à la perle de Vermeer, notre Joconde nationale, c’est encore une toile de Monet qui a fait les frais de la rage écolo. Samedi 1er juin, au musée d’Orsay, une jeune activiste de Riposte alimentaire a collé, sur le tableau Les Coquelicots, une image censée représenter, d’après le communiqué de cette association militant pour « une alimentation saine et juste », « un champ de coquelicots en 2100, ravagé par les flammes et la sécheresse ». Arborant un tee-shirt avec, inscrit, « +4° l'enfer », elle a débité le sempiternel discours de collapsologie primaire après s’être collé la main au mur. Notre prophétesse du chaos n’avait plus qu’à agiter en l’air un rapport du GIEC, tel Moïse brandissant les Dix Commandements pour compléter la scène.

 

Orchestrées par les prophètes de l'apocalypse climatique, ces actions de vandalisme dans les musées se multiplient, ces derniers temps. Et après chaque happening, l’interprétation donnée se fait exclusivement au travers du prisme de la médiatisation. Contrairement aux sit-in sur l’autoroute dont le but est de dénoncer la pollution engendrée par la voiture en bloquant physiquement la circulation, le vandalisme des œuvres n’est justifié par aucune cause écologique, le lien de cause à effet entre l’art et le climat n’existant pas. La déduction est donc la suivante : si ces activistes du climat s’en prennent aux chefs-d’œuvre, c’est uniquement pour faire un coup médiatique ; s’ils se mettent en scène dans une sorte de théâtralisation dramatique, c’est exclusivement pour diffuser des vidéos parfaites pour TikTok et Instagram.

Certes, le coup d’éclat médiatique est, bien entendu, une des raisons qui expliquent ces vandalismes à répétition, mais ce n’est pas la seule. Car pourquoi diable ces profanateurs « gaïesques » ne s’en prennent-ils pas aux œuvres d’art contemporaines ? La question est rarement soulevée.

Pourtant, le lien entre certaines productions contemporaines, aux dimensions XXXL et à l’esthétique souvent absente, et le climat est plus flagrant. Pensons aux installations monumentales de l’artiste anglo-britannique Anish Kapoor, qui cochaient pas mal de cases de la grille écocide et qui auraient pu déclencher la foudre verte. Ces énormes structures sont en acier. L’industrie de l’acier n’est-elle pas responsable de 7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ? Pour acheminer ces sculptures gigantesques jusqu’au jardin du château de Versailles (le lieu de l’exposition de 2015), plusieurs tonnes de CO2 ont dû être générées entre le transport en avion et en camion. Quant aux clients de Kapoor, ils appartiennent au monde de la finance mondialisée – certaines de ses œuvres appartenaient à la banque d’affaires Lehman Brothers, qui a fait faillite en 2008 - honnie par les écolos anticapitalistes.

En 2015, la sculpture la plus emblématique d’Amish Kapoor en forme de trompe et au titre très délicat -  Le Vagin de la reine - a bien été aspergée, mais ce n’est pas franchement pour des raisons climatiques, mais plutôt esthétiques, certains ayant considéré que l’installation offensait par sa vulgarité l’Histoire de France forgée pendant 1.000 ans par la royauté.

Et c’est peut-être là que se trouve la raison principale qui explique l’absence de vandalisme sur des productions contemporaines.

Si ces dernières sont épargnées par la violence symbolique des activistes du climat c’est parce qu’elles partagent le même logiciel progressiste woke et la même volonté destructrice d’effacer et de faire table rase des œuvres du passé. Le plug anal géant de McCarthy, érigé place Vendôme en 2014, était une façon d’humilier, par sa laideur, la majesté de l’architecture de Mansart. De même que l’emballage de l’Arc de Triomphe par Christo, en 2021, était une manière d’effacer pour un temps un monument créé par Napoléon, cet affreux esclavagiste !

Les excités du concombre et les agités de la laideur se rejoindraient donc dans leur haine de la civilisation occidentale accusée de racisme systémique, d’impérialisme colonial et de domination hétéro-patriarcale. Et le bouc émissaire de cette haine serait une certaine idée occidentale de la beauté esthétique qui, aujourd’hui, est vandalisée, quand elle n’est pas en voie d’extinction.

Mais le plus fascinant, dans tout ça, c’est l’apathie du public face à ces tentatives de dégradation. Personne n’a encore tenté d’interrompre une action. Les gens restent comme figés, préférant sans doute dégainer leurs smartphones et filmer. Signe d’un refroidissement esthétique certain.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 17/06/2024 à 20:57.

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Ces intervenants ne songent qu’à se poser en spectacle… c’est là leur principal finalité…

  2. « L’apathie du public » !!! Pour être accusé soi même de violences et traduit en justice ? La légitime défense des personnes est à peine tolérée alors la légitime défense des œuvres d’art …!!

  3. L’art contemporain préservé ? Ce n’est guère étonnant. Il est tellement laid qu’il n’est nul besoin de l’enlaidir, ils ne vont quand même pas se fatiguer inutilement. Et puis, s’ils ne brillent pas par l’intelligence, ils soupçonnent peut-être quand même que le public ne serait guère touché par la disparition de quelques unes des « oeuvres contemporaines ».

  4. Même avec un cadre doré, certaines « œuvres d’art » sont tellement vulgaires qu’elles seraient honorées d’être distinguées par les actes stupides de quelques olibrius.

  5. L’abrutissement du peuple de France est patent, on l’a vu lors de la manipulation de masse du covid, on le voit avec l’état de gel de l’électorat figé autour des vieux clichés de la « gauche », du « centre », de la « droite » et des écolos, chacun dans son pré carré sans changement depuis 25 ans.

  6.  »le plus fascinant, dans tout ça, c’est l’apathie du public »? Non ! Le plus inquiétant c’est la connivence des gouvernants et des juges. Le pauvre public, lui, il est submergé par la décadence et les myriades d’incidents de ce type en tous domaines sur lesquels il n’a aucune prise. Mais le  »public » vote ce 9 juin !

  7. De toute façon l.apathie a frappé une grande partie de la population…
    Dommage que l’art abstrait soit préservé….

  8. « L’industrie de l’acier n’est-elle pas responsable de 7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ? » Certes mais je pense que comme disait Einstein que « La connerie humaine est aussi infinie que le cosmos, encore que pour le cosmos, je n’en suis pas si sûr.  » alors pourquoi ne pas comptabiliser « les gaz à effet de serre » produit par tous les clampins verts à chaque fois qu’ils se déplacent pour leurs forfaits. Quant à l’Art Contemporain si le deuxième mot est juste, on peut se demander si c’est de l’art.

  9. « La main collée au mur », le musée aurait dû la laisser toute une nuit comme l’avait si bien fait Porsche en Allemagne, ils n’ont plus recommencé ! Des petits khmers verts incultes manipulés en effet. Nous vivons dans une société de la laideur, de la vulgarité, de la grossièreté et de la haine.

    • N’oubliez pas quand même qu’il ne s’agit que de minorités (opprimées, bien sûr), sinon, cela n’aurait plus aucun sens!

  10. Si ces illuminés qui dégradent ces oeuvres d’art étaient punis comme il se doit ils auraient arrêté depuis longtemps mais devant le laxisme de la justice ils continuent en toute impunité à saccager ce que nous avons de plus beau et plus précieux . Ils ne s’attaquent pas aux oeuvres comtemporaines parce qu’elles sont aussi laides qu’eux .

  11. Je crois que l’enfer, serait un monde dirigé par ces furieux ! Cette jeune femme récite ses bêtises comme un mantra. On sent bien qu’une certaine jeunesse, poussée par de vrais bons sentiments, est manipulée par les écolos radicaux. La jeunesse occidentale est en perte de repaires, en manque de culture (remplacée par le wokisme), pour une bonne partie et en recherche d’une cause à défendre. Ils sont des proies idéales pour des activistes professionnels qui savent les manipuler. Les gens qui voient ce genre d’action ne réagissent pas, par peur des suites judiciaires s’ils interviennent ; Parce que ces révolutionnaires « au petit pied » sont aussi les rois de la « pleurniche » et sont défendus par les avocats d’associations, souvent subventionnées par nos impôts et impunis grâce à des juges trop laxistes. La boucle est bouclée et le système est fait pour que le « Gaulois réfractaire » se contente de payer et de fermer sa gueule !

  12. Et ça se dit instruit. Il est vrai qu’avec les profs qu’ils ont eu, il est difficile de monter le niveau.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois