[Point de vue] Mélenchon : hypocrite défenseur de nos institutions ?

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Nous avons été nombreux à découvrir avec surprise, sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, cet appel au rétablissement de l'ordre républicain dans la police. « J’appelle au calme et au respect des institutions républicaines les policiers entrés en sécession factieuse vis-à-vis de l’autorité républicaine », lance-t-il d'emblée dans sa tribune. Oui, vous avez bien lu, le leader des Insoumis appelle « au respect des institutions républicaines ». Ce n'est pas un gag et c'est très sérieux.

Mélenchon a-t-il perdu la mémoire ?

Comment, alors, ne pas se souvenir que celui qui s'érige aujourd'hui en père de la morale républicaine a, le 16 octobre 2018, provoqué des incidents lors de la perquisition au siège de La France insoumise (LFI), dans le cadre des enquêtes préliminaires du parquet de Paris sur les comptes de sa campagne à la présidentielle de 2017 et sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de son parti. D'ailleurs, le « craquage » de Jean-Luc Mélenchon face aux caméras est devenu culte et il est surtout monté en viralité sur les réseaux sociaux. Personne n'a oublié son fameux « La République, c'est moi ! » Une enquête judiciaire, diligentée par un juge, inscrit l'acte dans les principes fixés par la Constitution de la Ve République adoptée par le peuple français en 1958. Dans notre texte fondateur, l'indépendance de l'autorité judiciaire est garante du bon fonctionnement de nos institutions. En contestant de façon véhémente l'action des magistrats lors de ces perquisitions, Mélenchon n'avait pas respecté les institutions de la République. Mais ça, il semble l'avoir oublié...

Jean-Luc Mélenchon s'est toujours dit attaché à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Il sait que le préambule de la Constitution française fait référence à ladite déclaration, et notamment son article premier qui souligne que « la sûreté fait partie des droits inaliénables et imprescriptibles de l'homme », puis, dans son article 12, que « la garantie des droits de l'homme et du citoyen  nécessite une force publique instituée pour l'avantage de tous et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ». Des principes sur lesquels s'appuie la police dans le cadre de ses missions au service du bien public.

Les forces de l'ordre sont l'un des maillons principaux de nos institutions. Mais aujourd'hui, dans le spectre politique, qui est le leader politique et quel est le mouvement politique qui s'attelent matin, midi et soir, à salir l'action de la police par des déclarations intempestives ? Qui ?

La Constitution confère au pouvoir exécutif la direction du pays, incarnée par le président de la République. Ainsi, que l'on apprécie ou pas celui à qui cette charge est confiée par le peuple, quand on est leader d'opinion, et qui plus est lorsque l'on a aspiré à diriger le pays, on se doit de respecter le locataire de l'Élysée et d'éviter l'utilisation de termes pouvant mettre en fragilité notre démocratie. Or, Jean-Luc Mélenchon, le tribun, sait que lorsqu'il déclare devant ses ouailles, le 1er mai 2023, parlant d'Emmanuel Macron, que « le 14 juillet, nous lui apprendrons la signification du mot insurrection », il appelle au non-respect des institutions républicaines. Car en France, le pouvoir exécutif se conquiert par les urnes et non par des actes d'insurrection ou de sédition. Inutile de rappeler les propos abominables des élus de son propre camp contre le chef de l'État, inutile également de citer les actes ignobles de ceux qui jouent au football avec des ballons représentant la tête d'un ministre.

Ces gens œuvrent tous les jours pour mettre en fragilité les pouvoirs qui structurent notre démocratie. Ils s'en prennent à l'exécutif, ils ont « bordelisé » l'Assemblée nationale, ils refusent les décisions judiciaires qui ne vont pas dans leur sens, ils décrètent la reductio ad hitlerum pour tout média osant ne point penser comme eux. Bref, ces gens veulent la fin de la France, de son Histoire, de sa culture, de ses valeurs. Toutes leurs actions politiques concourent à cet objectif qu'ils ne cachent même plus. Il va peut-être falloir qu'une certaine classe politique arrête de voir des ennemis de la France dans ce qui a été un passé obscur que plus personne ne partage dans notre pays et ouvre les yeux sur les dérives de Jean-Luc Mélenchon et de ses sbires.

Vos commentaires

24 commentaires

  1. il n’y a pas à dire, il est impayable le porte voix de la NUPES. En dehors de LFI pas un murmure ne serait-ce que d’étonnement ni chez les socialistes, ni chez les communistes, et bien sur ni chez les écologistes. Dommage pour eux que les français ne soient pas dupes.

  2. Et n’oublions pas l’islamo-gauchisme de LFI fondé sur un antisémitisme primaire. De même le fonctionnement occulte de ce parti où un totalitarisme fondé sur le bien vouloir de son lider maximo ne prête pas à l’exercice d’une démocratie éclairée.

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