[Point de vue] « Net zéro » : Qui veut la peau de l’industrie automobile ?
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Alors que la Chine vient de créer une nouvelle agence publique pour chercher des moyens d’extraire du pétrole et du gaz en grande profondeur et alors que la consommation de charbon a bondi de +28.200 TWh (térawattheures, soit 10 puissance 12 wattheures) dans les pays asiatiques entre 1990 et 2023, le chiffre pour la Chine étant de +19.400 TWh, l’Union européenne poursuit sa promesse de « net zéro », c’est-à-dire d’arrêt des émissions de CO2 [gaz carbonique, NDLR] en 2060.
Cette folle promesse de « net zéro » passe évidemment par l’électrification des moyens de transport et l’arrêt de la vente de véhicules à moteur thermique en 2035. Seulement voilà, les ventes de véhicules électriques pour les particuliers ne connaissent pas un franc succès. Après une phase de croissance prometteuse entre 2019 et 2021, et malgré les gros moyens publicitaires mis en œuvre par les constructeurs, l’inquiétude sur l’évolution des ventes se fait sentir. Fin 2023, les véhicules électriques et hybrides ne représentaient que 40 % des intentions d’achat. D’un autre côté, les malus appliqués aux véhicules thermiques n’incitent pas les particuliers à investir dans des véhicules neufs, d’autant plus que le nouveau gouvernement songe à les augmenter. Leurs ventes ont donc chuté de 18 %, en août, la chute étant de 44 %, pour l’électrique, pour les marchés allemand, français et italien.
L'Union européenne inflexible malgré tout
Malgré ce panorama inquiétant pour ce qui fut un des fleurons de l’industrie française, l’Union européenne poursuit son agenda et compte durcir un peu plus les normes d’émissions de gaz carbonique. En 2025, elles devraient passer sous la barre des 93,6 grammes par kilomètre. Pour cela, un véhicule vendu sur quatre devra être électrique. Si les constructeurs n’y arrivent pas, ils s’exposent à de fortes amendes. Ainsi, Renault, Stellantis, Volkswagen… risqueraient des sanctions pouvant s’élever à 15 milliards d’euros ! On voudrait tuer l’industrie européenne que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
Afin d’éviter le pire, selon le journal Le Monde, Luca de Meo, patron de Renault et président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles, a demandé à la Commission européenne l’utilisation de l’article 122.1 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, pour court-circuiter le Parlement européen, afin de retarder de deux ans les nouveaux objectifs en matière de CO2.
Les écolos avant les industriels ?
Seulement voilà, les associations écologistes ne l’entendent pas de cette oreille. L’une d’elles appelée T&E, pour Transport & Environment, s’y oppose fermement et fait également pression sur la Commission. Elle se dit non partisane et à but non lucratif. Son objectif est la « décarbonation » des transports en Europe d’ici 2050.
D'où vient-elle et comment est-elle financée ? Sur son site, il est écrit : « Nous recevons des fonds de divers donateurs, notamment de fondations, d’agences gouvernementales, d’institutions et de nos propres membres, qui sont 51 organisations environnementales indépendantes à travers l’Europe. » propos de leur indépendance, quand on regarde de plus près qui les finance, on trouve, entre autres, la Commission européenne, pour des sommes entre 500.000 et un million d'euros, c’est-à-dire celle qui émet les règlements à appliquer et que les constructeurs supplient de les épargner ! On y trouve aussi des financeurs avec de gros intérêts financiers : le Schwab Charitable Fund, pour plus d'un million d'euros, et des fondations américaines - Hewlett Foundation, Rockefeller Brothers Fund, Packard Foundation - impliquées depuis très longtemps dans le financement des ONG écologistes les plus célèbres et les plus virulentes. Parmi les financeurs, on trouve aussi le ministère de l’Environnement allemand.
Pour satisfaire des objectifs illusoires, compte tenu des directions prises par la Chine et les pays asiatiques en matière énergétique, assisterons-nous donc à l’euthanasie de l’industrie automobile européenne avec les conséquences qui s’ensuivront pour l’emploi et le reste des PME qui en dépendent ?
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58 commentaires
Il existe une technologie alternative: la batterie aluminium-air, une batterie sans lithium, 2.500 kilomètres d’autonomie, un prix de revient de 7 centimes du km, un temps de changement de batterie de 90 secondes .
La stupidité de la politique européenne en matière d’environnement, et par voie de conséquence en matière industrielle, dont l’automobile, devrait apparaître aux yeux de tous ceux qui ont dépassé le cours élémentaire : ramener à zéro les émissions de gaz à effet de serre d’une partie du monde qui en émet moins de 10% aura un effet voisin de zéro. Le tout au prix de mesures extravagantes en faveur des éoliennes par exemple (entièrement importées pour ce qui nous concerne), et de plus loin d’être vertueuses sur le plan environnemental, de contraintes de plus en plus sévères et même de mesures punitives imposées par la dictature écolo (sur les logements par exemple). Quand arrivera-t-on à mettre fin à cette monstrueuse absurdité ?
Article super-intéressant ! Il est bon de nous donner les noms des financeurs de ces « khmers verts » qui font de l’écologie absurde et dont le principal but est la disparition de l’industrie automobile européenne. De plus, quand on sait que les forêts françaises sont en train de mourir par manque de carbone (principal aliment des végétaux, donc des arbres), on se dit qu’on marche sur la tête. Va-t-on être obligé de re-fabriquer du carbone artificiellement pour la bonne santé de nos forêts ?
Et si, en produisant en masse des véhicules électriques pour les pays étrangers, la Chine n’avait pas pour projet de continuer à ruiner leur avenir productif, observant leur obsession de suivre les lubies des écolos…déjà responsables de tant d’irresponsables destructions!
« La mutation sans compromission possible vers les véhicules électriques est aussi stupide que d’affirmer qu’elle aurait un quelconque effet discernable sur le climat de la Terre ». Professeur Jörg Wellnitz de l’Université technique d’Ingolstadt.
« Les générations futures se demanderont avec une stupéfaction amusée pourquoi, au début du 21e siècle, le monde développé s’est plongé dans une panique hystérique à propos d’une augmentation globale moyenne de température de quelques dixièmes de degré, et, sur la base d’exagérations grossières, de projections informatiques hautement incertaines, combinées en déductions improbables, il s’est trouvé en face d’un recul de l’âge industriel. » Richard Lindzen, climatologue au M.I.T. et à Harvard.