[Point de vue] Réchauffement climatique : apocalypse now ou apocalypse no ?
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Les étés se suivent et se ressemblent, avec leurs cortèges de vagues de chaleur et d’incendies ravageurs un peu partout sur la planète. C’est aussi l’occasion d’échanges musclés sur les réseaux sociaux entre climato-sceptiques niant l’origine anthropique du réchauffement et climato-catastrophistes nous annonçant l’effondrement de l’humanité dans un proche avenir.
Si l’origine qualitative du réchauffement anthropique n’est plus discutable et fait consensus sur le plan scientifique, sur le plan quantitatif, il subsiste de nombreuses incertitudes reconnues explicitement par le GIEC quant à son intensité (le doublement des émissions conduit à une fourchette de températures comprises entre 2 °C et 5 °C), ses conséquences météorologiques extrêmes (relation entre climat et météo) et ses impacts socio-économiques (dégâts matériels et victimes climatiques).
Bon courage à toutes et tous pour cette nouvelle #canicule !
Alors que 28 départements sont en vigilance orange canicule ce week-end, adoptez les bons réflexes. pic.twitter.com/9piLme96vE
— Attac France (@attac_fr) August 19, 2023
C’est sur cette transformation de consensus qualitatif en consensus quantitatif que repose le climato-catastrophisme. La criticité du réchauffement mettant en danger à courte échéance l’existence même de la race humaine, la solution résiderait dans un changement radical de société. Renonçant à produire et à consommer (ce qui revient à renoncer à la société de croissance et son démon capitaliste !), le nouvel Homo œcologicus atterrirait dans un paradis néo-marxiste a-productiviste, véritable climatocratie au service du bien.
Une question de fond subsiste toutefois quant à la motivation première de nombreux climato-catastrophistes : l’agenda est-il direct (l’effondrement climatique justifie cette nouvelle société) ou inversé (le climat est instrumentalisé pour justifier ce changement de société) ? Une majorité écrasante de climato-catastrophistes provenant de l’extrême gauche de l’échiquier politique, la seconde proposition apparaît comme la plus crédible. Le discours historique de Greta à Davos en 2019 laisse peu de doutes : « Notre maison est en feu… il est temps de paniquer ; notre biosphère est sacrifiée pour que des personnes riches puissent vivre dans le luxe. » Trois questions s’imposent à ce stade.
Faut-il paniquer ?
L’avenir n’est évidemment écrit nulle part, mais une étude récente de l’ONU a montré qu’au cours du dernier demi-siècle, les pertes économiques (0,15 % du PIB/an) et les victimes (0,035 % de la mortalité) causées par les phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes restaient marginales. Au cours des 50 dernières années, le nombre de victimes climatiques a été divisé par 2,5, passant de 50.000,en 1970, à 20.000, en 2020. Cette étude montre aussi que les dégâts matériels sont pour l’essentiel liés aux inondations/cyclones/tempêtes et la mortalité aux sécheresses et aux vagues de chaleur. En d’autres termes, l’humanité résiste de mieux en mieux aux aléas climatiques. Rappelons que la sécheresse qui sévit dans le monde entre 1876 à 1878 fit 50 millions de morts.
Faire paniquer, est-ce la bonne stratégie ?
Un sondage IPSOS datant de juin 2023 a montré que 37 % des Français étaient climato-sceptiques. C’est 8 % de plus qu’en 2022. En France, les climato-sceptiques sont principalement issus des classes populaires pour lesquelles « la fin du mois supplante la fin du monde ». Cette étude montre également que le climato-catastrophisme renforce le climato-scepticisme des classes populaires. Il s’agit là de psychologie élémentaire : ce n’est pas par la panique mais par le positivisme que l’on peut convaincre le citoyen pour le faire adhérer. Rappelons que les quatre piliers du changement sont la confiance, la vision, l’implication et la reconnaissance. Faire paniquer ne couvre aucun de ces piliers. La stratégie climato-catastrophiste conduira au rejet et au découragement, mais certainement pas à l’adhésion
Renoncer au capitalisme est-il la bonne solution ?
L’étude de l’ONU mentionnée ci-dessus montre que le niveau de développement reste le meilleur atout pour se protéger des aléas climatique et météorologiques : 91 % des victimes météo-climatiques 1970-2019 se situent dans les pays émergents. Cela s’est encore vérifié, récemment, lors des incendies périméditerranéens : sur les 40 victimes, 34 étaient algériennes. Forêts non entretenues, absence de moyens de défense (aucun Canadair™) les pauvres Algériens ont été réduits à combattre le feu en agitant des branchages ! Selon l’économiste libéral suédois Johan Norberg, si le capitalisme est la cause du réchauffement (il s’est notamment construit depuis la révolution industrielle sur la consommation des énergies fossiles), il en est aussi la solution : ce sont bien la production de richesses et la technologie et non la décroissance mortifère qui nous permettront de relever ce défi. Merci, Johan Norberg, pour ce bain d'optimisme. Nous en avons bien besoin !
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66 commentaires
Comme quoi les veaux se trouvent dans tous les milieux.
Vous terminez votre commentaire par cette conclusion : « Merci, Johan Norberg, pour ce bain d’optimisme. Nous en avons bien besoin ! » . Vous êtes donc déstabilisé par les catastrophistes. Beaucoup de français ne le sont pas. Nous avons vécu 1976 année où la sécheresse a été spectaculaire jusqu’à provoquer des restrictions d’eau draconiennes en Ile de France . Aujourd’hui, c’est la première année depuis 25 ans que notre pelouse reste verte sans aucun arrosage. Ordinairement, à cette époque de l’année, elle est totalement grillée. Nous avons toujours vécu des canicules en juillet/août. Que leur intensité soit fluctuante, c’est tout à fait naturel. La nature règne. Ce qui ne nous prive pas pour autant de veiller à la qualité de ce que nous respirons, de ce que nous produisons. A propos, depuis que le bio a pris naissance, voyons nous les cas de cancer en régression, un effet réel de cette évolution ? Le corps médical reste bien silencieux sur le sujet.
Tous les scientifiques sont d’accord, c’est de la pure désinformation. il y a 30 ans de grands experts indiquaient que le pôle nord serait fondu en 2017. Il reste quelques glaçons. D’autres experts, manifestement que l’auteur ne lit pas prédisent que nous avons plus de chance de mourir de froid que de chaud.
« …notre biosphère est sacrifiée pour que des personnes riches puissent vivre dans le luxe. »
Comme chez nous (le monde occidental) les pauvres sont les plus riches du monde, l’occidental est bien la cause de tous les maux. Ce sont nos pauvres riches (qui vivent dans le luxe selon sainte Greta) qu’il conviendra d’éradiquer par la décroissance organisée, c’est à dire le retour au collectivisme.
Le réchauffement et le refroidissement climatiques sont des phénomènes cycliques que la terre, voire l’univers ont parfaitement géré depuis la nuit des temps. L’influence humaine y est pour peu de chose au regard de l’importance du phénomène ;quant à celle des vaches… Rire !
Par contre il y a un grave problème pour lequel l’homme est entièrement responsable :c’est la pollution des mers, laquelle devient dramatique. Naturellement, l’homme
Voilà une réponse sensée.
Alertes: orange, rouge, jaune, verte, on peut avoir des doutes sur leurs compétences autre que idéologique à gérer le long terme et la vie des Français mais au moins connaissent ils leurs couleurs alors ne perdons pas espoir
Il est écrit dans ce point de vue que » l’origine qualitative du réchauffement anthropique du réchauffement n’est plus discutable ». Cette phrase me semble curieuse. Il y a des origines qui ne sont pas qualitatives? Il me semble que cette phrase pourrait plus simplement s’écrire » l’origine humaine du réchauffement climatique n’est plus discutable ». Pourtant il me semble avoir vu encore récemment bien des discussions sur ce point sur boulevard Voltaire. Si la cause du problème est clairement établie, ne faut il pas traiter le problème à la cause ( réduire le nombre de consommateurs humains, réduire les émissions de gaz à effet de serre de chaque consommateur….) plutôt que se contenter, comme semble le suggérer cet article , de traiter les conséquences du réchauffement ( augmenter les climatiseurs, augmenter le nombre de canadairs et camions de pompiers…). En médecine, plus on traite la cause tôt, mieux les choses se passent. Si on se contente de traitement symptomatique en laissant la cause en place voir en l’ aggravant par les traitements symptomatiques ( par exemple un traitement anti-inflammatoire donné pour une infection bactérienne au lieu d’antibiotiques), la situation finit par se dégrader, l’augmentation des traitements symptomatiques étant de moins en moins efficace et avec des effets secondaires pénibles voir dangereux.
Le culte de la Croissance, le caractère sacré , intouchable, du capitalisme sera t’il bientôt davantage remis en question sur Boulevard Voltaire ?
le giec n est qu un groupement international d escrocs climatique GIEC: 30 ans de mensonges
Depuis janvier 1979, année origine des relevés par satellites et des ballons-sondes, la tendance linéaire au réchauffement s’établit à +0,13° par décennie. De plus entre l’année 2015 et l’année 2022, soit pendant les 8 dernières années, les températures globales ont marqué un palier, voire une très légère diminution
Un rappel scientifique : la composition de l’air:
Environ 79,04% d’azote (N.), environ 20,93% d’Oxygène (O2) , 0,038% de Gaz carbonique (CO2), et des traces de Gaz rares (argon, néon…)
Pour ceux qui veulent continuer à calculer :
Nous avons 0,038% de CO2 dans l’air. La nature en produit elle-même environ 96%.
Le reste, c’est-à-dire 4%, est produit par l’homme. Cela représente 4% de 0,038%, soit 0,00152%.
La part de l’Allemagne est de 3,1%.
L’Allemagne fortement industrialisée influence donc le CO2 dans l’air à hauteur de 0,0004712%.
Sans commentaires…
Depuis 600 millions d’années, on estime que la quantité de CO2 atmosphérique a varié entre 0,5 et 20 fois par rapport à la quantité actuelle.
J’aime bien la traduction de GIEC. De plus si tous ces chiffres sont exacts, on peut dormir sur nos 2 oreilles. Par contre comme le dit Jill, s’occuper de la pollution des mers serait plus utile et efficace que s’inquiéter des flatulences des vaches en oubliant celles de l’homme. Compte tenu des deux quantités de populations, un rapport volumétrique serait intéressant à connaitre
Votre analyse est d’entrée disqualifiée. Vous reprenez les données du GIEC qui manipule les données statistiques. Vous pouviez mener une analyse plus ouverte mais vous avez préféré aller dans le sens de la bien pensante. C’est bien sûr votre choix.
Le prochain gouvernement de macron verra la naissance du ministère du retour à la préhistoire. Quand aux socialistes ils devraient savoir que l’URSS a fonctionné pendant des décennies sous le régime capitalisme d’état. Le réchauffement climatique n’est qu’une affaire de pognon comme les vaccins et les guerres.
Il en est du climat comme du virus chinois : on en use pour diriger par la crainte . Celle-ci n’écarte pas le danger mais propage la soumission, cependant elle réussit de moins en moins . On a bien essayé la guerre mais le résultat n’est pas probant . Que nous reste-t’il se demande Soros ?
Une idée largement partagé n’est souvent pas pour autant une vérité.
La Terre est une planète qui fonce dans l’univers autour de l’astre solaire à la vitesse de 107 219 kilomètre heure et qui se fout royalement des délires des écolos réchauffistes.
Lorsqu’on compare la taille de l’homme aux dimensions de l’univers, on découvre subitement l’importance de nos problèmes. C’est pourquoi toujours avides d’importance, nous en faisons un monde.
Il est écrit dans ce point de vue que » l’origine qualitative du réchauffement anthropique du réchauffement n’est plus discutable ». Cette phrase le semble curieuse. Il y a des origines quantitative
Faisant parti des classes scientifiquement plutôt instruites, je suis moins convaincu que vous quant à l’origine anthropique du soit disant réchauffement climatique, un petit degré en 1 siècle, Koonin qui est une pointure pense que l’origine anthropique n’a rien d’évident, et puis sur terre , il n’y a pas un climat, mais des climats, et le mensonge d’état dans ce domaine tourne à fond, par exemple nous raconter que les glaces de l’antarctique fondent rapidement sur un territoire où la température moyenne est de Moins 41°C, moins 61 en ce moment, et la paléoclimatologie nous montre que l’on est petit bras avec nos 415PPM de CO2 par rapport à des époques où l’on avait 10 à 15 fois plus de CO2, et pour mémoire, pendant les 2 premiers milliards d’années de notre planète, la température moyenne de notre planète était de 82 °C et il y avait très peu de voitures thermiques, il serait temps d’arrêter l’intox climatique dont le seul but est d’aumenter toutes les taxes et d’enrichir les allemands avec leur cochonneries d’éoliennes.
Les classes « plutôt instruites » devraient, « pour mémoire », retrouver dans leurs lointains souvenirs, aussi, l’usage de la ponctuation en langue française : Ce serait plus lisible et plus compréhensible. Aussi….
J’ajouterai que le but est également de rajouter de la trouille à une population que 2020, l’enfermement, les piquouzes, le délire schizophrénique hospitalo-covidien et la guerre en Ukraine n’ont pas encore totalement anéantie du cerveau, comme le dit Jean Aymar.
Pendant qu’un autre type de population moins craintive car moins intellectuelle prospère en exigeant, sur ordre, jérémiades et crottes étalées sur le parvis de nos places consciencieusement rebâties par le baron Haussmann, tout de go et par l’opération du St Esprit argent magique, des logements, si possible « de luxe », en tout cas gratuits dans nos ex-beaux pays froid-tempérés..
Ce qui est vraiment consternant, c’est la volonté des pays occidentaux (et seulement eux) de saboter leurs économies, alors que le reste du monde avance. Quand nous en serons réduit à brouter de l’herbe (si on en a le droit), la pollution s’arrêtera t’elle aux frontières de l’Occident ?
Oui comme le nuage de Tchernobyl. Ce combat est un combat mondial mais ce sont les peuples européens qui en payent le prix alors que nous sommes les moins polluants. Cherchez l’erreur, le zèle de nos politiciens.
La seule herbe qui restera autorisée sera celle que l’on fume .
Bien d’accord .
Donc continuons à polluer comme tout le monde ? Continuons à consommer toujours plus sans se poser la question du mieux ?
Continuons comme si de rien n’était et qu’on avait pas remarqué le changement climatique. Certains font la même choses avec le problème migratoires et ne voient pas de changement significatif de population en France, donc pas de problème à organiser un monde de plus en plus sans frontières (toujours plus libéral).