[Point de vue] Sandrine Rousseau, Les Monologues du vagin saison 2

Sandrine Rousseau

L’impayable Sandrine Ruisseau n’a pas seulement l’écologisme punitif, le féminisme aussi. Éric Naulleau vient de se la payer dans un pamphlet réjouissant.

Je n’aurais jamais dû lire l’excellent petit pamphlet, rafraîchissant comme un citron vert, d’Éric Naulleau contre Sandrine Rousseau, qu’il a appelé comme dans la chanson de Gavroche : La Faute à Rousseau (Éditions ‎Léo Scheer). Jusque-là, tout allait bien. Cela faisait dix bons jours que Sandrine Rousseau n’avait pas dit d’énormités. Pour tout dire, je croyais qu’elle était en vacances. Hélas, même quand elle n’est pas là, elle est là. C’est le sparadrap du capitaine Haddock. Impossible de s’en défaire. Naulleau compare d’ailleurs la députée de la NUPES au fils de Monsieur Wang, dans Le Lotus bleu, frappé par le « radjaïdjah », le poison-qui-rend-fou, et qui poursuit Tintin en lui disant : « Lao-Tzeu l’a dit : il faut trouver la Voie. Moi je l’ai trouvée, il faut donc que vous la trouviez aussi. Pour cela, je vais d’abord vous couper la tête ! »

Couper la tête, c’est le programme. Sandrine Rousseau, c’est le « radjaïdjah » de l’écologie et du féminisme. Elle a déjà obtenu la tête de Denis Baupin et celle de Julien Bayou, raté de peu celle d’Adrien Quatennens et ne détesterait pas voir décoller celle d’Éric Piolle, qui l’aurait « violemment » bousculée lors de la primaires EELV.

Fatalité de l’écoféminisme, les Verts ont toujours aimé les rudes matrones à poigne, les cheftaines en culotte bavaroise, les mères fouettardes du régime tofu, les Dominique Voynet, Eva Joly, Cécile Duflot et autres cantinières. Sandrine Rousseau, elle, c’est l’aboyeuse. Sur la porte de son bureau à l’Assemblée, il est écrit : « Attention, chienne méchante ! » Si elle pouvait, elle rouvrirait le bagne de Cayenne, y entassant tous les porteurs du gène architecte SRY qui ne voudraient pas transitionner. « Tuez-les tous, la Déesse Mère reconnaîtra les siens ! » Si jamais elle devait être élue Présidente, les hommes se verraient signifier une OQTF à effet immédiat, sauf les immigrés extra-européens, cela va de soi.

Non au « patriarcaca »

La vie privée est politique, meugle-t-elle, en dégoupillant la menace d’un délit de non-partage des tâches domestiques. Vous verrez : un jour, on y viendra. Il y aura des caméras de surveillance à l’intérieur des maisons où déambulera un ectoplasme : l’homme déconstruit, dit homme-soja. Il portera un tablier de cuisine et des patins d’appartement. Il appellera les pompiers à la vue d’une araignée, mais ce sera un as du repassage, du tri recyclé, de la cuisine à l’eau plate, de l’allaitement en poudre et du point de croix. Il aura le sex-appeal d’un éléphant de mer. Nul n’aura envie de coucher avec lui, seulement de se coucher sur lui. Pauvre homme. Déjà qu’il aura du mal à gérer ses problèmes de prostate, il faudra en plus compatir aux problèmes de constipation de madame, nouvelle toquade du féminisme, le « poop shaming », la « honte du caca », une discrimination in-ac-cep-ta-ble.

Après le « patriarcat du steak » expliquant la différence de taille entre l’homme et la femme par une privation de protéines animales depuis le Paléolithique, voici le « patriarcaca », que les mauvaises langues appellent le féminisme colorectal.

Nicholas Haslam, auteur de Psychology in the Bathroom (« La psychologie dans la salle de bains »), nous explique ainsi que le supplice des filles commence dès leur enfance quand on leur apprend à ne pas lâcher des gaz inopportuns en public, à l’âge où les garçons en font déjà des blagues graveleuses. Intolérable inégalité de genre. « Si un garçon proute, tout le monde rit. Si c’est une fille, elle est mortifiée », résume Sarah Albee, qui a signé Poop Happened. Ici aussi, donc, dans ce long couloir de la mort et du colon, les stéréotypes masculins font des ravages (peu importe les différences anatomiques entre l’homme et la femme).

La niche de la pleurniche

On est sidéré par le nombre de dingueries que colportent les féministes radicales. Elles brandissent en permanence la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges. Je l’aime bien, Olympe de Gouges, mais à force d’en appeler à son « matronage », c’est Olympe de Courges. Car à suivre ces courges, l’homme serait un violeur en série doté par la nature d’une arme de sixième catégorie – son zizi. Le féminisme s’est donné pour mission de le désarmer – neutraliser, en langage policier. La castration chimique étant interdite, reste la castration symbolique, juridique, lexicale. Cela fait beaucoup. Résultat : l’homme est en panne, comme dirait mon garagiste.

Le féminisme a institutionnalisé une culture de la pleurniche. Ce n’est plus qu’une longue suite de lamentations, de jérémiades et de récriminations humides. Culture du viol, masculinité toxique, phalocentrisme, charge mentale, manspreading (« étalement masculin »), etc. On a envie de leur dire ce que Voltaire répondait à un autre Rousseau, justement : « On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes. Il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. »

Au lieu d’oser le féminisme, osons le lacrymalisme. À trop verser de larmes, les féministes ne souffriraient-elles pas de stress hydrique ? Elles ont tellement pleuré qu’elles en sont desséchées. Seul leur mouchoir est détrempé. Moralité : le risque de déshydratation est l’un des effets secondaires indésirés du féminisme. Ce n’est pas une niche écologique, c’est une pleurniche écologique. La vie est une vallée de larmes, il faut la transformer en veillée d’armes. Et faute de barbecue, banni par Sandrine Ruisseau, on dressera des bûchers sous l’œil inquisiteur de Big Sister.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 10/05/2023 à 15:41.
François Bousquet
François Bousquet
Rédacteur en chef d’Éléments et directeur de la Nouvelle Librairie

Vos commentaires

32 commentaires

  1. Je fuis comme la peste ce genre de donneuses de leçons. J’ai entendu tellement de bêtises dans ma vie que celles de Sandrine Rousseau provoquent en moi un rejet total, de même que, d’une façon générale, le discours des écolos. Et celui des féministes écolos.

    • Elle est surtout en guerre avec sa part masculine. Elle ne supporte pas chez les autres ce qu’elle ne supporte pas chez elle… Un classique hélas.

  2. Et dire que ce personnage siège à l’Assemblée nationale ? Et dire que cette personne est enseignante …. Et on sétonne encore de l’état du pays ? Pauvre France ….

  3. Excellents instants de détente. Bravo François Bousquet. Bravo BV. On en viendrait presque à remercier la Rousseau de vous donner prétexte à de si généreuses bonnes paroles. Merci .

  4. Sandrine Rousseau, la « matriarche » de l’éco et du logis, la grande prêtresse du vide !
    L’article rappelle la litanie des noms des grandes prêtresses écologistes qui précédèrent notre Sandrine nationale, y manque leurs énormes échecs personnels successifs.
    Laissons-la où elle est la Sandrine, car tout en nous distrayant de ses « désexualisations farfelues », elle ne sert pas la cause de l’écologie, c’est même le contraire, elle en fait un repoussoir pour septiques !

  5. Brigitte Bardot vient de donner en 4 mots l’explication du comportement de ces écervelées

  6. Super, j’en pleure de rire……et c’est une élue qui siège à l’assemblée nationale qui ne mérite plus deux majuscules!
    Là, je ne ris plus!

  7. Coluche avait « sa façon » de justifier qu’un employeur se devait de faire pleurer ses salariées pour deux raisons ! … Au 36ème degré, « ça » pouvait faire rire ! … Sauf que là, parler des hallucinations de « sansdrine-sanscerveau » devient lourdingue au possible ! …
    Arrêtez de « médiatiser » ses vomis de cette façon … Pensez aux « stars » des télé réalités et faites de ce ‘coucou politicard » une énième « étoile filante » … Et tant pis pour celui qu’elle présente « déconstruit » … s’il sera le seul à entendre et subir ses délires ! …

  8. Excellent article merci . Par contre les folles dingues elles étaient drôles un moment mais là elles fatiguent alors de grâce qu’on les enferme .

    • Ces féministes enragées, qu’elles aillent faire un stage dans les pays islamiques et elles verront comment est traitée la femme

      • Sauf que dans les pays islamiques, les femmes se voilent pour cacher leur…beauté (aux yeux des hommes). C’est là toute la différence!

  9. Pourtant Dieu sait que Voltaire n’est pas du tout celui que la gauche nous a décrit… Haine des juifs, mépris des femmes, des noirs, mépris du genre humain et j’en passe. L’auteur de cet article devrait revoir ses références.

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