[Point de vue] Un sujet chaud : le climat

réchauffement climatique

Je suis malheureusement assez vieux pour avoir connu une époque où l’on ne parlait pas de réchauffement climatique : à ce titre, il m’est un peu difficile d’entrer dans ce concept. On me rétorque péremptoirement que ces alertes sur l’avenir incertain de notre planète proviennent d’une formidable réunion d’experts qui nous prédisent l’apocalypse pour dans un quart d’heure. J’ai du mal à comprendre pourquoi je devrais croire, désormais, ces super-experts alors qu’ils dénoncent un monde terrifiant qui a pourtant été conçu par d’autres super-experts. Quels experts nous garantissent que les experts du climat sont plus fiables que leurs prédécesseurs non climatiques ?

Mais foin de mauvais esprit ! Je n’entends pas ici brandir l’étendard d’un horrible « climato-scepticisme » qui, par lui-même, dit-on, met en péril l’avenir de l’humanité. Je souhaite au contraire être un éco-citoyen responsable et consciencieux. Mon seul désir est de participer au débat démocratique à ce sujet, en posant des questions (puisque je ne suis pas expert).

L’interrogation la plus immédiate concerne la notion même de réchauffement climatique. Apparemment, c’est devenu la grande angoisse du jour, du siècle, du millénaire. Or, il me semble que sous cette notion imprécise pointent au moins quatre questions différentes, dont les réponses ne paraissent pas spécialement coordonnées.

La première question est donc : « La Terre connaît-elle actuellement un réchauffement climatique ? » Personnellement, et en particulier parce que j’ai déjà vu beaucoup de saisons, j’ai tendance à répondre positivement. Il me semble, effectivement, que les étés sont désormais plus chauds, aussi bien que les hivers, et même de plus en plus chauds.

Ma réponse positive à cette première question n’induit toutefois pas forcément une réponse positive à la deuxième question : « Ce réchauffement est-il d’origine anthropique ? », manière savante de dire que les hommes en seraient la cause. Car le monde a connu assez récemment ce qu’on appelle le « petit âge glaciaire », une période climatique froide entre le début du XIVe et la fin du XIXe siècle. Pourtant, personne n’accuse l’humanité d’avoir été la cause de ce dérèglement climatique. Mais, à titre personnel, j’ai tendance à croire que les activités humaines actuelles, et notamment la pollution (massive à certains égards), ne sont pas étrangères à ce réchauffement, même si d’autres causes peuvent y intervenir également.

Mais ces réponses positives aux deux premières questions n’entraînent aucunement une réponse forcément positive à la troisième question : « Ce réchauffement est-il à tous égards un mal ? » Je n’ai évidemment pas la réponse, mais les cris d’orfraie exclusivement catastrophistes me surprennent toujours : un phénomène de la nature (dans la nature, si l’on préfère) est toujours ambivalent, il possède simultanément de bons et de mauvais côtés. Par exemple, dans nos contrées, les hivers doux entraînent mécaniquement une baisse de la consommation d’énergie pour se chauffer - ce qui est un bien. De même, en certains lieux, des températures plus clémentes favorisent l’agriculture. Etc.

Enfin, les réponses positives aux deux premières questions et l’embarras face à la troisième ne donnent aucune lumière (y compris, ce me semble, aux fameux « experts de l’expertise ») pour statuer sur la quatrième question : « Que pouvons-nous faire, que devons-nous faire face au réchauffement climatique ? », sous-entendu : de façon utile et sérieuse.

Si certaines options préconisées semblent empreintes de bon sens (réduire l’émission de déchets et d’émanations toxiques, cesser de gaspiller des ressources rares, etc.), d’autres ne peuvent que susciter des interrogations fondées (produire des centaines de millions de voitures électriques, couvrir des régions entières d’éoliennes et de panneaux solaires, renoncer au nucléaire, etc.).

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 02/07/2023 à 18:38.
Alexandre Dumaine
Alexandre Dumaine
Journaliste, écrivain

Vos commentaires

50 commentaires

  1. Même si il est vrai que le temps change, je pense que l’homme y contribue mais pour quel pourcentage ? Tout ce changement n’est-il que de sa « faute » ou plutôt celle de la finance qui les a poussé dans le sens que l’on connait aujourd’hui ? Il m’est parvenu un article lu dans T7J du jeudi 29 juin 2023 avec pour titre : Antiquité : La fin du monde.
    Nous pouvons y lire dans l’article un paragraphe « Le facteur climat » L’analyse de stalagmites….. indiquent un changement de climat majeur vers 1250 avant notre ère. Conséquences: une sécheresse durable, ayant entrainé des famines et le déclin de cités entières. Questions: L’industrialisation, les voitures etc. etc. étaient elles responsables de cela ? T7J peut-il être tenu pour responsable de cette « fake new » que diront certains, connaissant la politique de ce magazine ?

  2. Ayant conservé des relations suivies avec la Nouvelle-Calédonie où j’ai longtemps vécu, je constate depuis deux ans que mes correspondants se plaignent… de ne jamais avoir eu aussi froid ! L’hémisphère sud se refroidirait-t-il, pendant que le nord se réchauffe ? Les choses sont sûrement plus complexes qu’il n’y paraît.

  3. Surtout que promouvoir la voiture électrique chère aux Verts oblige à multiplier les Réacteurs Nucléaires horreur des mêmes ou les Centrales au Charbon fameusement polluantes .

  4. Les experts du GIEC ne sont qu’une parti des scientifiques spécialistes du climat. Et l’avis de ces spécialistes, qui ont une autre opinion sur le changement climatique que celui donné par le GIEC, est systématiquement écartés du débat public.
    Il y a anguille sous roche…

  5. Tout le monde se pose les mêmes questions en termes similaires, et à moins de se prendre pour Dieu le père, est bien incapable d’y répondre. L’homme est devenu capable d’observer la planète dans tous les domaines spectraux – du domaine X à l’infrarouge lointain, mais il est encore loin d’avoir réussi à le faire et se trouve encore incapable d’évaluer l’effet complexe de la vapeur d’eau (diffusion, réflexion, absorption) pour lequel il faudrait plusieurs siècles d’observation pour pouvoir conclure. On a droit de parier sur le nucléaire, mais le rendement de cette énergie n’est que de 25 % et le résultat est le réchauffement de la planète et la production d’énormément de vapeur d’eau (voir problème précédent). On peur parier sur l’éolien, mais le théorème d’Ostrogradsy de conservation du rotationnel nous promet des tornades à répétitions si on ne sait pas dissiper les tourbillons engendrés (par exemple par des forêts dont les feuillages permettent de dissiper les tourbillons en mini structures qui transforment en chaleur l’énergie dissipée (on revient au réchauffement). On peur parier sur le véhicule électrique, mais on est incapable d’évaluer l’effet d’appauvrissement des ressources minérales. On peut parier sur l’hydrogène, mais on ne peut pas prévoir l’effet à long terme de la combustion à haute température d’hydrogène dans une atmosphère composée à 80 % d’azote (production d’ammoniac). Même en faisant un usage raisonnable de ces énergies, qui peut définir le résultat sur la vitesse de rotation de la terre, sur l’équilibre des températures, sur le niveau des océans, sur la statique des plaques continentales, sur l’équilibre du toton ellipsoïdal qui peut basculer à tout moment d’un axe principal de rotation à un autre, avec des conséquences gravissimes. On est loin encore d’être des démiurges et de tout connaitre. Comme disait Candide : il nous faut cultiver notre jardin et rester modestes, ou comme disait Camus ; il nous faut imaginer Sisyphe heureux. Il y a des choses encore plus importantes que de tirer des plans sur la comète : Fais ce que dois, et advienne que pourra !

  6. La planète qui a 4,5 milliards d’années n’en a que foutre des « spécialistes du GIEC et des escrologistes EELV. Elle poursuivra son bonhomme de chemin autour de l’astre solaire (astre qui régit réchauffement et glaciation) encore quelques milliards d’années et ce même si les guignols qui gouvernent ce monde joue avec le feu nucléaire.

    • Oui, et pour peu qu’on veuille lui donner un caractère « vivant », pensons avec justesse que la planète Terre ait hâte d’être débarrassée de nous les humains, cette existence « flash » de son histoire, qui ne lui aura occasionné que désordres!

  7. Il me semble que le plus gros problème pour la planète, n’est pas le réchauffement climatique sur lequel nous n’avons pas beaucoup de prise pour le modifier, mais la surpopulation humaine, qui est passée d’environ deux milliard en 1900 à sept milliards en 2000 ceci en épuisant nombre de ressources naturelles « renouvelables » et non renouvelables, qu’en sera t-il avec neuf ou dix milliard d’humains? Nos dirigeants en sont conscients et savent qu’il en subiront aussi les conséquence, d’où ce fameux Covid-19 qui aurait du alléger drastiquement la population mondiale, mais ne désespérons pas, il est déjà prévu qu’il y en aura d’autres avec la fonte du pergélisol………….?

  8. Ils me font rigoler avec leur climat moi c’est le climat de guerre qui me met en colère. Sur ce sujet nous sommes (comme pour le covid) encore pris pour des cons.

    • Le pire c’est que cela fonctionne ! Les gens ne réfléchissent pas, ou plus, ils suivent comme des moutons. Cela est vrai pour tous les dogmes !

      • Si déjà on arrivait à classer les  » gens » selon leur QI ( comme pour les statistiques  » ethniques ») on pourrait y voir + clair…

      • C’est vrai. La majorité des gens que je côtoie (collègues) ne sont capables que de réciter le prêt-à-penser des journaux télévisés mainstreams. Ils ont un cerveaux mais ils ne s’en servent plus…

  9. Un des plus grands enfumage planétaire. Je m’informe auprès des gens sérieux comme Christian Gerondeau, la professeur Gervais et d’autres qui eux, ne racontent pas de conneries. Ce n’est que du bourrage de crâne tout simplement.

  10. Pour vous éclairer, je vous conseille de lire l’excellent bouquin de Steven E Koonin, ancien conseiller scientifique d’Obama, et surtout professeur de physique à Caltech et à l’université de New York, qui dit; le climat est en train de changer, mais le pourquoi et le comment ne sont pas aussi clair qu’on le croit, pas plus que la mesure exact de la responsabilité humaine. Peut on au passage que le climat est majoritairement régulé par l’axe de la terre qui fait que l’on se rapproche ou s’éloigne du soleil dans la rotation de la terre autour du soleil. Par contre le pseudo réchauffement est un excellent business pour certains avec panneaux et autres éoliennes, et juteux pour les états avec toutes les taxes écologiques et les normes liberticides.

    • L’idéologie écologique ne montre pas son vrai visage qui je le pense est avant tout une histoire de gros sous et d’influence géo politique beau moins motivant a produire des l’efforts pour les peuples le sauvetage de la terre qui n’en demande pas tant au moins cela a de la gueule le but est de nous défaire des énergies fossiles qui a plus ou moins long terme ne durerons pas et surtout réduire notre dépendance aux pays producteurs nous permettant au passage d’alléger notre balance commerciale dont les déficits sont abyssales encore faut il que nos hommes politiques soient cohérents sur le long terme et non pas a la chasse aux voies lors des élections

    • Plein de bon sens et une conclusion dure de réalité : il faut appauvrir la population pour enrichir les multinationales !
      Même politique que pour le covid : faire régner la peur, mettre en route le compresseur médiatique, culpabiliser et interdire la controverse…

  11. Moi j’y connais rien mais tant qu’on fera taire les pas d’accord je persisterai à penser qu’on m’arnaque.

  12. Comme vous, je suis assez vieux pour essayer de me faire une idée du réchauffement climatique.
    En juillet 1976, j’avais 17 ans et je gagnais mon argent de poche en éclaircissant les pommes dans les vergers berrichons.
    J’ai le souvenir d’une sécheresse et d’une température exceptionnelles, de nombreux incendies et de paysans désespérés.
    Lors de l’été 2022, nous avons eu droit à un catastrophisme incroyable de la part de notre gouvernement, qui nous a « vendu » une sécheresse historique. Je témoigne qu’elle n’avait rien à voir avec celle de 1976.
    Ce même gouvernement, inspiré par Nostradamus, nous avait promis encore pire en 2023. Au 1er juillet je n’ai pas arrosé pas mon potager et mes récupérateurs d’eau de pluie sont pleins.
    Je n’ai pas la prétention de prévoir l’avenir, mais je n’ai aucune raison de penser que notre climat sera plus dangereux qu’aujourd’hui.
    Je suis beaucoup moins optimiste quant au bon sens de nos élites…

    • Évènements météo marquants de l’année 1952 : importantes inondations dans le Sud-ouest entre fin janvier et début février, un torrent de boue dévale sur Menton le 24 avril, canicule fin juin et début juillet, ex-cyclone tropical et ouragan fin septembre, neige en novembre, grosse tempête en décembre, smog à Londres en décembre.

      26 janvier 1952 : il neige sur presque tout le pays et ces chutes de neige sont suivies de très fortes gelées dans la matinée du 28 janvier 1952
      – on relève -12° à Lille, Alençon, -15° à Nevers et -16° à Clermont-Ferrand.

      Fin janvier à début février 1952 : le Sud-ouest du pays est en proie à de graves inondations – cette tragédie devient une catastrophe nationale, comparable à ce qu’a connu cette région en 1875 et en 1930. Ces inondations de février 1952 seront même qualifiées de « crue du siècle » dans certains secteurs comme l’Adour.

      J’ai connu cela ! Et en 1976 suite à la sécheresse il fut imposé « un impôt sécheresse », mais ne donnons pas d’idée à ceux qui en ont pour nous ponctionner.

  13. Quelques remarques.
    Il n’y a pas de corrélation entre le niveau de CO2 atmosphérique et la température. Or, le CO2 est le seul facteur permettant de justifier un réchauffement anthropique par les émissions humaines. Il en résulte que le réchauffement ne peut pas être causé par l’activité humaine. Il est donc, très banalement, simplement, tristement devrait-on dire, naturel. C’est d’autantvérifiable qu’on assiste depuis presque une décennie à une phase de léger refroidissement démontrée par les données satellitaires qui pourrait même s’accélérer dans les années à venir.
    Le CO2 n’est pas un polluant. Il est au contraire une bénédiction pour l’humanité avec le verdissement des déserts et la hausse des rendements agricoles qui éloignent famines et pauvreté. Quelle chance avons-nous de vivre une époque aussi profitable à tous les peuples !
    Toutes les ressources économiques sont rares par définition. La rareté ne signifie pas que la ressource manque (çà, c’est la pénurie) mais qu’elle résulte du travail humain et qu’en l’absence d’activité, la ressource disparaît. C’est la rareté qui provoque l’apparition d’un prix et d’un marché. L’air qu’on respire n’est pas rare ; il ne résulte d’aucune activité humaine. Il est disponible pour tous et sa consommation par les uns n’empêche pas les autres de respirer eux aussi. L’air n’étant pas rare, il ne peut pas avoir de prix, et encore moins de taxes.

  14. Bon, regardons un peu cette histoire de climat:
    On a donc une attention publique qui est attiré sur le problème du climat par un institut qui s’appelle le GIEC.
    Qu’est-ce donc que ce GIEC?
    Officiellement, c’est un institut scientifique qui étudie le climat grâce aux « climatologues » de 195 pays.
    Bon, quand on regarde l’origine du truc, on voit que c’était un projet éminemment politique pour promouvoir les idées des Démocrates américains.
    En suite, je vous invite à chercher la liste des fameux 195 pays en question. Je vous invite d’ailleurs plus simplement a trouver 195 pays qui ont une université spécialisée en climatologie. « spoilers », même la France n’en a pas. On a bien des filières de météorologie, mais le GIEC passe son temps à nous expliquer que ça n’a rien à voir.
    On a donc 4 ou 5 vrais climatologues et 190 autodidactes, voir des mecs qui ont acheté une station météo siemens sur Amazon.
    Ensuite, reprenons les prédictions alarmistes du GIEC pour promouvoir la campagne d’Al Gore.
    Bon bah aujourd’hui on sait qu’absolument toutes les catastrophes promises par le GIEC pour les années 2010-2023 étaient simplement grotesques, jusqu’à ce que le patron de cet organisme se fasse virer parce qu’il pensés surtout au climat chaud qui pouvait régner dans les petites culottes de ses salariées.
    Et le final est le plus éloquent sur l’escroquerie qu’est le GIEC et son combat, la nomination de son président actuel.
    Il s’agit d’un éminent… économiste!
    Et surtout, c’est un ancien cadre de cette formidable ONG écologiste qu’est la société pétrolière Exxon!
    Et là, tout devient clair.
    Quel est le coeur du business écologique?
    Faire diminuer la consommation de pétrole et donc en faire exploser le coût.
    Les profits des pétrolières deviennent de plus en plus stratosphériques à mesure qu’on justifie l’augmentation du prix du litre par le réchauffement climatique.
    Absolument TOUT ce que j’ai écrit ci-dessus est parfaitement vérifiable.

      • Ces experts autoproclamés de l’onu, qui refutent toute analyse contraire à leur dogme, sont là pour nourrir grassement des bouches amies, avilir les peuples dits du « nord » et engraisser ceux qui surfent sur des niches improbables.

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