Poitiers : le « modèle apaisé » d’une ville cible d’un projet d’attentat

Les suspects radicalisés de l'attentat déjoué avaient ciblé Poitiers en référence à la bataille de Charles Martel...
@Codex/Wikimedia commons
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Pour France Info, il s’agit seulement d’un « projet d’action violente ». Pour la DGSI, c’est un attentat islamiste qui a été déjoué, avec l’arrestation de trois jeunes Français radicalisés. Selon des informations du Parisien, ils projetaient de cibler la mairie de Poitiers, notamment à l’aide d’explosifs de type TATP - très prisés par les organisations terroristes telles que Daech - qu’ils s’entraînaient à fabriquer dans leurs chambres d'étudiants. Âgés de 19 et 20 ans, les jeunes hommes ont été interpellés à Nice et Nantes, les 4 et 5 décembre, après que les services de renseignement ont intercepté des échanges inquiétants sur des réseaux sociaux et des messageries cryptées. Les suspects y faisaient référence à l’État islamique ainsi qu’au groupe djihadiste des forces rebelles syriennes, Hayat Tahrir al-Cham, impliqué dans la récente chute de Bachar el-Assad. Ils envisageaient de rejoindre la Syrie.

À l’issue de quatre jours de garde à vue et d’un interrogatoire mené par un magistrat antiterroriste, les suspects ont été placés en détention provisoire, ce samedi 7 décembre, dans l’attente que l’enquête détermine « l’état de degré d’avancement de leur projet djihadiste ». Mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « détention et transport de substances ou produits explosifs en relation avec une entreprise terroriste » et « fabrication non autorisée d’engin explosif », les trois jeunes hommes sont étudiants en psychologie, chimie et informatique. L'un d'entre eux serait, par ailleurs, le fils d’un imam aumônier travaillant en milieu carcéral. Mais ce qui interpelle encore davantage que leur profil, c’est le choix de leur cible : après avoir évoqué le siège de la DGSI, ils auraient opté pour la mairie de Poitiers, en souvenir de la bataille où Charles Martel avait remporté la victoire sur le commandant de l’armée arabo-musulmane, Abd al-Rahman, en 732. Cet événement historique que nos élèves ont probablement presque tous oublié, eux semblent ne pas l’avoir digéré...

Poitiers, « modèle de coexistence apaisée », selon son maire

Après l’émotion suscitée par un tel événement, le maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond’huy, s’est déclaré « déterminé à opposer la terreur à un autre modèle de société ». Comme celui qu’a adopté sa ville, ces dernières années ? En effet, comme beaucoup d’autres qui lui ressemblent, le chef-lieu de la Vienne voit, depuis quelque temps déjà, la sécurité de ses espaces publics se dégrader. En 2019, deux étudiantes avaient réalisé un formulaire pour sonder le sentiment d’insécurité de ses habitantes. Sur les 1.396 femmes qui avaient répondu, 83 % avaient déclaré avoir vécu du harcèlement de rue, 28 % s’étaient fait insulter et 10 % avaient subi des attouchements. L’expérience avait été réitérée en 2023 où, sur plus de 2.000 réponses, 57 % des Poitevines avaient affirmé avoir déjà été suivies dans la rue.

 

 

La même année, un rapport sur la délinquance recensait 6.309 crimes pour 90.240 habitants, dont près de 36 % de vols et cambriolages et près de 15 % de violences sur les personnes. Les habitants de certains quartiers s’étaient même insurgés de l’insécurité grandissante causée par l’extinction des luminaires publics à partir de minuit, votée et habilitée par la mairie. Le dernier événement en date qui avait fait parler de la ville, avant la tentative d'attentat déjouée la semaine dernière, c'était une fusillade ayant impliqué 400 à 600 personnes, le 31 octobre dernier. Cette fusillade avait causé la mort d’un jeune de 15 ans et blessé quatre autres personnes. Mais Léonore Moncond’huy persiste : Poitiers, dont certaines rues avaient été rebaptisées aux noms de chefs du Hamas par des militants, « doit rester un modèle de coexistence apaisée et de dialogue entre les cultures, entre les spiritualités, dans le respect des différences ». Il n’y a plus qu’à espérer qu’islamistes et voyous en pleurent d'émotion...

Vos commentaires

26 commentaires

  1. « Poitiers est de longue date et doit rester un modèle de coexistence apaisée et de dialogue entre les cultures, entre les spiritualités, dans le respect des différences et dans le refus de la violence. » Cette vaste blague ! elle devrait postuler chez Disney ! Mais qui peut bien voter pour des incompétents et irresponsables pareils ?!?

  2. Les maires qui ont été élus par des crétins utopiste voilà le résultat
    Observez bien les villes dirigées par des gauchistes c est l explosion de l insécurité Paris Lyon Bordeaux Nantes Poitiers Lille Rennes pour ne citer que quelques unes

  3. Déchéance de nationalité française pour les binationaux délinquants ou terroristes.
    Ils le demandent , il faut accéder à leur demande .

  4. Quand on tolère tout, c’est bien difficile d’avoir une ville apaisée. Pourtant Mme le maire de Poitiers avec ses idées islamo-gauchistes, installe le désordre dans sa ville et les habitants se sentent vraiment en insécurité. Il est dramatique de constater que pour une idéologie politique, une seule personne puisse petit à petit transformer sa ville en ghetto.

  5. Mais la population le veut bien puisqu’elle a voté pour un maire écologiste. Alors, de quoi se plaignent-ils de l’insécuriré?

  6. L’idéologie de ces « bas du front » (euphémisme) à fait, fait et fera que les islamistes ne seront JAMAIS compatibles avec nos sociétés « démocratiques », ils nous ont déclaré une guerre ouverte, sachons non pas y répondre, mais attaquer sans faiblesse quand ils sont sur notre sol, par exemple et entre autres, les frères musulmans.

  7. Les habitants de Poitiers ont pour la plupart ce qu’ils méritent.Un petit rappel : deuxième tour des élections 2017 – Macron 81,89, % , puis second tour des élections 2022- Macron 75,16 % . Vous pensez vraiment qu’on peut se plaindre après ça sans oublier d’avoir voté pour une édile de gauche aux municipales de 2020.Le problème est là et pas ailleurs,les politiques sont élus par les électeurs donc les hadr Poitiers sont dans leur majorité responsables .

    • Et il eb est de même à Nantes, Rennes, Bordeaux, Lyon, Grenoble, et j’en oublie. On se demande comment les français ont si peu de bon sens ! Pourquoi continue-t-on à se voiler la face ?

  8. Eh bien non, les islamistes n’en non rien à faire du « vivre ensemble », comme l’aurait dit Boualem Sansal,  » Le projet stratégique mondial des islamistes est de génocider les chrétiens d’orient et d’effacer en occident toute trace de christianisme ! « 

  9. La France en est arrivée au temps d’Escobar en Colombie. La différence c’est que les narcos ne cultivent pas mais importent et financent peut-être les milieux islamistes . Nous sommes en guerre sans une armée spéciale pour combattre ces fléaux protégés par des lois iniques.

  10. Poitiers, Rennes, Bordeaux, Clermont Ferrand, Marseille, Grenoble, Nantes, Strasbourg , Lyon ou Paris devenues zones de guérilla avec les narco trafiquants, les violeurs, les assassins …. Quel est leur point commun… une mairie socialiste ou écolo ne désirant pas mettre de caméra dans les lieux publics et avec une police municipale faible et souvent désarmée…. Les bisounours au pouvoir et face aux réalités des économistes des gangs ….

    • Vous oubliez Montpellier classée parmi les villes les plus dangereuses du pays. Dirigée par des socialistes et des écolos bien évidemment.

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