Porte-avions Charles-de-Gaulle : le fleuron en rade !
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L’étendue de la contamination révélée à bord du Charles-de-Gaulle provoque d’abord un sentiment de solidarité, voire de compassion, à l’égard de l’équipage demeuré à poste pour la mission qui était impartie à son célèbre bâtiment.
Mais si nombre d’intervenants très utiles dans la lutte contre le Covid-19 sont applaudis des balcons tous les soirs, je ne pense pas que ces manifestants de la reconnaissance pensent aux militaires en armes qui « servent » leur pays...
Je n’insiste pas sur le doute que j’exprimais, le 25 mars dernier, mais j’entendais alors, écoutant les déclarations et observant les décisions officielles, que tout était normal à bord !
Hélas, les informations qui fusent maintenant laissent supposer que l’escale de Brest du 13 au 16 mars pourrait être à l’origine de la contamination. D’autres sources, venant de marins concernés, impliquent celle de Chypre, fin février, prétendant que des symptômes de maladie étaient déjà présents lors de l’arrêt en Bretagne.
On nous annonce des enquêtes diverses internes et civiles pour faire apparaître les responsabilités. Je doute que ces conclusions soient disponibles de sitôt, la guerre ouverte contre l’ennemi viral retenant, à juste titre, toutes les attentions et les efforts du moment.
Mais si les médias commentent largement ce drame marin et les mesures de confinement prises à l’égard des personnels débarqués à Toulon, on semble oublier les aviateurs des flottilles de Rafale et avions de reconnaissance qui justifient l’existence même du porte-avions.
Sont-ils confinés à Toulon comme les membres de l’équipage ou rentrés à leur bases terrestres, de Landivisiau, Lann-Bihoué et autres ? Dans la logique de la grande décontamination entreprise à bord, il est à supposer que les aéronefs embarqués le seront également sur place.
Avec le tiers de marins infestés, tout en espérant cependant leur guérison, la disponibilité opérationnelle du bâtiment est compromise pour des semaines, voire des mois.
Le « fleuron » de la Marine aura donc passé, depuis deux ans et son grand carénage, plus de temps dans son port d’attache que sur les mers.
Heureusement, il est d’autres forces plus mobiles et plus discrètes qui continuent d’assurer sans relâche les missions. Et qui, même, font la guerre au virus en concourant directement à l’aide aux services médicaux avec les transferts de malades entre territoires et régions.
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