Poubelles jetées dans la cour, trafics à proximité, intrusions : une école obligée de fermer définitivement à Amiens

L'école primaire privée Monseigneur-Cuminal, située dans le quartier Etouvie, placé en zone urbaine sensible (ZUS), va définitivement fermer ses portes à la fin de l'année scolaire. La direction de l'enseignement catholique de la Somme considère que la sécurité des enfants n'est plus garantie, relate France Bleu Picardie.

« Certains jettent de tout par la fenêtre : ça peut aller jusqu'à des frigos ou des machines à laver »

La cour de récréation est située au pied des Coursives, un bloc d'immeubles emblématique de ce quartier « prioritaire ». Et certains habitants n’hésitent pas à jeter leurs ordures et leurs encombrants directement par la fenêtre. Des déchets qui atterrissent parfois dans la cour de l'école. Magali, qui vit dans le quartier depuis plus de vingt ans, témoigne : « Ici, certains jettent de tout par la fenêtre : ça peut aller jusqu'à des frigos ou des machines à laver. Je vous assure, c'est grave ! »

Des propos confirmés par des employés de l'entreprise de nettoyage qui a l’habitude de ramasser « des poubelles éventrées, des bouteilles, des couches, les pots de peinture, des jouets, des vêtements ». Un des employés ajoute : « Un jour, j'ai failli me prendre un micro-ondes sur la tête. A quelques mètres près, je ne serai plus là pour vous parler. »

« Trafics à proximité, des intrusions et occupations sauvages de la cour »

Les jets d’ordure dans la cour de l'école se sont accélérés, ces derniers mois, explique Sylvie Seillier, la directrice diocésaine de l'Enseignement catholique de la Somme, qui estime que la sécurité des enfants n'est plus garantie. Elle regrette de devoir quitter ce quartier populaire : « Notre présence ici avait un sens : nous voulions être au service de familles qui ne sont pas les plus favorisées d'Amiens. »

Dans un communiqué, l'Enseignement catholique de la Somme déclare également que « des agressions du voisinage, différents trafics à proximité, des intrusions et occupations sauvages de la cour participent à l’insécurité et empêchent l’école de fonctionner normalement ».